B BACCARAT. Voyez DENEUVRE. BADONVILLER ET PIERRE-PERCÉE, Ou LANGSTEIN. BY Epifcop. Tullenf. Il est dit, que Bertholde ac- gneur nommé Othon, que l'on croit avoir Badonviller eft fitué dans un endroit affez peu avantageux, dans une espèce de gorge ADONVILLER, petite Ville fituée entre la Meurthe & la Vezouze, fur la petite Rivière de Blette, qui fe jette dans la Vezouze à une lieuë & demie au deffous de Blamont. Badonviller eft à fept lieues de Lunéville, deux & demie de Ravon-l'Etape & de Blamont, & à cinq de Senones. C'étoit cidevant le Chef-lieu du Comté de Salm, elle a deux Faubourgs; le haut eft celui d'Allema- Dans les commencemens Badonviller étoit gne, où il y a un Couvent d'Annonciades; la fort peu de chofe, il n'eft devenu confidéraParoiffe dédiée à Saint Martin, eft du Diocèfe ble que depuis le XVIe. ficcle, que les Comtes de Toul, l'Abbé de Dommévre,comme Abbé de Salm, & François de Lorraine Comte de de Bonmoutier, & les Comtes & Princes de Vaudémont, & Fils du Duc Charles III. y Salm, prétendent à la nomination de la Cure. firent leur demeure. Le Prince François n'y Le nom Allemand de Badonviller eft Phaltz- a réfidé que depuis fon Mariage avec Chriveiller. Jene fai d'où lui vient cette dénomi- ftine de Salm, célébré en 1597. ce Prince & nation, qui n'a nulle analogie avec celles de le Comte de Salm y exercèrent les Droits de Badonviller qu'on lui donne depuis fi long- Souveraineté, & y firent frapper des Montems, mais je conjecture avec affez de vrai- noyes, dont nous avons encore quelques femblance que Badonviller tire fon nom de Piéces. Bodon-Leudin Evéque de Toul, Frère de Ste Salaberge, & qui a fiégé depuis 665. jusques Luthéranisme, introduifirent cette héréfie vers l'an 675. Il eft conftant que Bodon avoit de grands Biens aux environs de Badonviller, puifqu'il fonda dans fon propre fond, l'Abbaye d'Etival, qui n'est qu'à trois lieuës de Badonviller, & celle de Bonmoutier, en latin, Bodonis-Monafterium, pour des Religieuses, à deux lieues de Badonviller, où l'on croit qu'il établit pour première Abbeffe, fa Fille Tietberge; ce dernier Monaftère fut transféré dans la fuite plus loin, & prit le nom de Saint Sauveur, enfin fut en 1609. transporté à Domévre. Bodon fonda encore le Monaftère d'offonviller, à demie lieuë de Badonviller. Il ne fubfifte plus aujourd'hui. Nous avons fait des Articles féparez de ces trois Abbayes, qui font toutes fort voifines de Badonviller, & fourniffent une preuve bien certaine des grands Biens que Bodon poflédoit en ces quartierslà, de fon infigne piété & de fa grande libéralité. La première fois que je trouve exprefsément le nom de Badonviller, eft fous Bertolde Evêque de Toul, qui a gouverné cette Eglife depuis 995. jufques vers 1020. (a) Adeptus eft allodium Badonvillare dictum. Et dans l'Ouvrage intitulé, Cedulas fingulorum Les Comtes de Salm ayant embrassé le dans la partie de Badonviller qui leur appar- Les Comtes de Salm introduifirent l'hére- Vie du Il y avoit encore grand nombre d'Hérétiques en 1625. car le B. Pierre Fourrier, Curé de Mataincourt, y étant venu en cette année, B. Pierre y trouva les Eccléfiaftiques Catholiques, & les Pasteurs chassez ou pervertis, la Maison (4) Hift. de Lorr. t. 1. p. 164. pr. & Hift. Epifc. Tullenf. I (b) Hift. Med. Monaft. p. 280. in Berthold. Fourier, G ix. y exercent la Justice au nom des deux Souve- Curiale renversée, & les principaux Bour- en 1618. Le premier qui fut établi en cette qualité, Aujourd'hui l'Héréfie eft heureufement Au moyen de ladite Ceffion, les Limites de la Principauté de Salm, au-delà & à la gauche de ladite Riviére de Plaine, demeu rent telles qu'elles étoient d'ancienneté, pour les Terres qui compofoient la partie de la Principauté & du Comté de Salm, au delà & à la gauche de ladite Rivière de Plaine, avant le même Partage. Et dans les endroits où la Principauté de Salm n'étoit pas feparée par des Rivières ou Ruiffeaux des Terres de France, ou de Lorraine, on a mis des bornes & des limites Armoriées, qui établiffent la ligne de feparation de la Principauté, d'avec leidites Terres. De forte qu'aujourd'hui la Juftice, s'exerce nuëment & Souverainement par les Officiers de Son Alteffe Séréniffime Monseigneur le Prince de Salm, fur toutes les Terres auparavant divifées ou possédées par indivis par leurs Majeftés Très-Chrêtienne & Polonoife, & ledit Séréniffime Prince de Salm dans les limites ici fpécifiées. Il y a à Badonviller un Couvent d'Annonciades de la vertueufe Jeanne de France, fondé par le Prince de Salm en 163 3. Pierre-percée, ou Langstein. Pierre A quelque distance de Badonviller fe voit Langstein, ou Pierre-percée, Château ancien percée. & autrefois confidérable, appartenant aux Comtes de Salm, dont quelques-uns ont même pris le nom de Seigneur de Pierre-percée. Ce nom lui vient d'une Roche percée à coups de marteau, pour y creufer un Puits, ou une Citerne, qui eft à préfent presque entièrement remplie par les Pierres qu'on y jette Ilya à Badonviller des Officiers de la part Étienne Hift. de Etienne de Bar Evêque de Metz, qui a pagne & partie Barrois. Le Roi de Pologne, Lorr. t. 1. fiégé depuis l'an 1120. jusqu'en 1163. affié- comme Duc de Lorraine & Barrois, eft feul preuves. p. gea le Château de Pierre-percée, & le prit Seigneur de la partie qui eft Barrois, & qui 65. après un Siège d'un an & plus. Il bâtit autour eft de la Recette de Bourmont, Office & Ibidem, de ce Château trois Forts pour le réduire. Prevôté de Gondrecourt, Bailliage de Saint pag. 72. Jacques de Lorraine Evêque de Metz, acquit Thiébaut, Préfidial de Châlons, Parlement de Henri, Comte de Salm, le même Château de Paris. Il y a dans ce Lieu une Eglife dédiée de Pierre-percée avec fes dépendances, & ce à Saint Martin; le Chapitre de la Cathédrale Comte lui en fit hommage & reconnut que de Toul en eft Décimateur. La partie du Pierre-percée étoit rendable audit Prélat, en Barrois eft compofée de quinze ou feize 1258. Habitans. BAINVILLE-AUX-MIROIRS, Village & Prieuré. BAINVILLE-Sur-Mofelle, autrement, Archives En 1267. Ferri de Luce (apparemment de de Senones. Lucebourg,) Chanoine de Saint Diez, avec fes Frères & Sœurs, donnèrent à l'Abbaye de Senones, tout ce qu'ils avoient à Celles, & au Val de Celles, & en toute la Châtellenie Bainville-aux-Miroirs, en latin, Barbani-Villa, de Pierre-percée, Diocèse de Toul. Agnès de Salm, Fondatrice de l'Abbaye de Haute-Seille en 1140. ne prend que le titre d'Agnès, Dame de Langstein. Aujourd'hui le Château de Langftein, ou Pierrepercée, eft ruiné. On n'y voit plus que quelques ruines du Château, mais il y a un Hameau aflez confidérable aux environs. Sa 、Châtellenie anciennement s'étendoit fur le Val de Celles & des environs. Les Châteaux de Salm & de Pierre-percée relevoient ci-devant de l'Evêque de Metz: le 27. Juin 1460. Jehan Comte de Salm fit fes reprifes auprès de George de Bade,Evêque de Metz, pour les Places & Fortereffes de Salm & de Pierre-percée. Pareilles reprises furent faites en 1474. par Jean Valgrave de Daun & de Kerberg, au nom de Jeanne, Comtefle de Salm fon Epoufe, des Fiefs, Châteaux & Fortereffes de Salm & de Langstein, auprès de George Evêque de Metz. Item cni 488. Jean,Comte Sauvage de Daun, &c. au nom de fon Epoufe, fait des reprifes pour les mêmes Terres, auprès de Henri Evêque de Metz. Item en 1495. Jean Comte de Salm, Fils dudit Jean Comte de Salm, reprend les mêmes Seigneuries du même Henri de Lorraine, Evêque de Metz. Item en 1499. Jeanne de Sarwerden, Comteffe de Salm, Dame de Fénétrange, fait pareilles reprises, tant en fon nom qu'au nom de fes Enfans, auprès du même Evêque Henri de Lorraine, Evêque de Metz. Je ne vois pas fur quoi eft fondé cet hommage rendu aux Evêques de Metz, finon fur l'achat que Jacques de Lorraine, Evêque de Metz, fit du Château de Pierre-percée & de fes dépendances en 1258. On peut voir ci-après les Articles des Abbayes d'offonville & de Bonmoutier, (Bodonis Monafterium. ) On connoit un petit Village du nom de Badonviller, Bodonis Villare. Annexe de Gerauvillier, Diocèfe de Toul, partie Cham & fimplement Bainvilla, comme il eft nommé dans le titre original de la Donation du Prieuré de Bainville, faite en 957. à l'Abbaïe de Saint-Evre; ce Village eft du Diocèse de Toul, la Parroiffe eft Dédiée à St. Maurice; Patrons, les Religieux de St. Evre, à cause du Prieuré de Bainville, qui eft uni à leur MenfeConventuelle; les mêmes Religieux y joüiffent des deux tiers de la Dixme groffe & menue, contre le Curé pour l'autre tiers. Ils ont auffi droit aux offrandes & droits d'Autel pendant les huit mois de l'année qu'ils peuvent deffervir la Cure. Le Curé outre le tiers aux groffes & menuës Dîmes, jouit de la totalité des offrandes & droits d'Autel pendant toute l'année, qui lui font abbandonnez pour fa pension. Il joüit auffi de fon beuverot qui eft allez confidérable. Je ne fçai pourquoi on lui donne le nom de Bainville-aux-Miroirs. ce Le Prieuré de Bainville eft confacré à Hift. de l'honneur de St. Sauveur & des Sts. Maurice Lorr. Tile & fes Compagnons, qui font les plus anciens pag. 364* & principaux Patrons de l'Abbaïe de St. Evre. Preuves. Ce Prieuré fut fondé par un Serviteur de Dieu ann. nommé Arnulfe, qui par le confeil de faint 963. o Gauzelin Evêque de Toul, fit présent de 964. Prieuré & de tous les Biens dont il l'avoit doté en 963. à l'abbaïe de St. Evre, qui étoit alors gouvernée par un Abbé nommé Humbert. Le Serviteur de Dieu Arnulfe avoit intention qu'il y eût dans ce Monaftère une petite Communauté, pour y faire l'Office, & il y à apparence que fon intention fut éxécutée pendant quelques tems. Mais dans la suite on s'apperçut que ces petites Communautés né pouvoient que très difficilement fatisfaire aux devoirs de l'état Monaftique, & on aima mieux les voir reünies aux Chefs-Lieux, pour y vivre fous les yeux de l'Abbé en la compagnie de leurs frères. Arnufe menace ceux qui qui voudront s'emparer des Biens de ce Prieuré, des fupplices éternels, & les condamne à dix livres d'Or au fifc Royal, & à pareille fomme envers l'Abbaïc de faint Evre. La H contre le Duc René II. les Soldats Lorrains Hift. de prirent Bainville & en ruinerent la Tour & le Lorr. t i. Château, où les Bourguignons avoient mis pag. 883. Garnison. Cronig, de Charte de fondation fut passée à Toul, au au Aujourd'huy la Souveraineté de Bainville appartient à S. A. R. de Lorraine, & la Seigneurie eft à lui & aux Religieux de St. Evre. Le Prieuré dépend comme autrefois de la Communauté de l'Abbaye de Saint Evre. La Maison de Bainville porte d'Azur femé de Croifettes pointillées au pied fichées d'Or, & la Croix pleine d'Argent brochant fur le tout. Il y a fur le Ban l'Hermitage de St. Antoinc. Patrons, les Héritiers de Jean Courthier. Autrefois Le-Menil devant Bayon, étoit Annexe de Bayon. Aujourd'huy il eft érigé en Cure depuis 1 604. L'Eglife eft dédiée à St. Evre, Patron; le Seigneur du lieu eft Mr. de Mitry. Bailliage de Châtel, Cour Souveraine de Nancy. BAIN. Le Comte de Vaudémont Henri I. du A légard de la Fortereffe qu'il avoit bâtie à Bainville, il déclare ne la pouvoir aggrandir ni la continuer au delà du Jardin du Prieur, & qu'il ne peut s'accroître dans le lieu, fans l'agrément de l'Abbé de St. Evre, & au cas qu'il contrevienne à ces conventions, ils fe foumettent à la Justice de l'Evêque de Toul, qui pourra les excommunier, ou mettre leurs Terres en interdit. L'an 1263. au mois de Janvier, le Duc Ferrilll. s'engagea à ne faire aucune Paix avec Henri Comte de Vaudémont, que les Abbés & Religieux de St. Evre de Toul, n'ayent reçu fatisfaction dudit Comte de Vaudémont, pour les dommages qu'il leur fait à Bainville aux-Miroirs, & à Alain & autres lieux, dont Ferri fe reconnoit le Défenfeur & l'Avoüé, & promet de faire la Guerre à fes frais, fans qu'il leur en coûte, & fans qu'il leur en répête la moindre chose. C'eft apparamment en confequence de ceci, que le Comte de Vaudémont fit à l'Abbé de St. Evre, les promefles que nous avons veuës ci-devant. Hift. de En 1291. Jacques de Vaudémont fe qualiLorraine, fie Seigneur de Bainville. Il étoit Fils de Mar. 11. pag. guerite, Comteffe de Vaudémont, Epoufe de Henri I. Comte de Vaudémont. Voyez la Preuves. Généalogie de ces Comtes. DXXXV. Les eaux chaudes minérales de ce lieu font l'impides & infipides; elles ne font pas tout à fait fi chaudes, que celles de Plombières; elles participent de parties fpiritueufes, de beaucoup de fouffre bitumineux, de fel volatille, talqueux, dont il fe trouve quarante grains par pinte. Le fel en eft plus modéré que celui des eaux Voici le jugement que portent des Eaux de En 1468. pendant la Guerre que le Duc Nous fouffignez Confeillers, premiers Lorr. pag. XXXV. Mais en 1750. les Seigneurs du Lieu firent bâtir un nouveau Bain, au bord de la Rivière de Baignerot, du côté du Moulin, à l'endroit appelle le Bain Cafquin, il eft plus grand, plus commode & plus découvert que l'ancien; on a travaillé à y ramaffer encore quelques Sources minérales découvertes depuis peu. chelle Douairière de Lorraine & de Bar, Prin- pillées & fe perdent, faute d'être ramassées. ceffe Souveraine de Commercy, Certifions. qu'ayant fait faire ufage depuis près de trente ans, des Eaux de Plombières & de Bains, & après en avoir examiné les effets, nous avons remarqué que celles de Bains, dans certains cas, l'emportent fur celles de Plombières, comme pour les Maladies de Poitrine, les Gouttes vagues & Rhumatifmes goutteux, l'ayant expérimenté par moi-même dans trois differentes occafions. Dans toutes les autres Maladies pour lesquelles on fait ufage de ces Eaux, nous avons trouvé que celles de Bains égalent celles de Plombières en vertu & en qualité ; mais celles de Bains ont de plus une vertu laxative, que celles de Plombières n'ont point. Fait à Nancy ce onzième May mil fept cent quarante fept. Mr. Vallet, Marchand à Nancy, à qui la Manufacture de Fer-blanc de Bains appartient, aflûre qu'il a l'expérience des Eaux de Bains depuis quatre ans, qu'il y a vu des effets au deffus de l'attente même de ceux qui les prenoient; qu'en plufieurs cas elles ont la préference fur celles de Plombières, & qu'en général elles font toujours du bien, & jamais de mal. Le Baffin du Bain dont nous parlons, eft au milieu du Bourg, & il a 26. pieds de longueur & 20. de largeur; il reçoit l'eau d'une des trois Sources qui eft la plus abondante, & qui eft un peu plus chaude, que celle du Bain de la Reine à Plombières. La Source la plus chaude eft à 55. dégrés de chaleur, la tempérée à 44. A gauche de ce Baffin vers le milieu, & de niveau avec le dégré du milieu du même Baffin, eft une Pyramide de Pierre avec un Robinet, par lequel fe répand l'eau d'une deuxiéme Source qui n'eft que tiède. La troifième Source eft dans un Jardin au delà du Ruiffeau: Elle fort de ce Jardin par une conduite de Bois, & n'eft, comme la précédente, que tiède, laiffant après qu'on en a bû, une légère acidité au goût. Dans un Pré joignant le Ruiffeau, on voit quelques anciens veftiges d'un autre Bain, que les Habitans du lieu appellent Bain Caf quin. On prétend très mal-à-propos, que cette dénomination vient par corruption de Tarquin. (a) En ancien langage Latin des Sabins Cafcus fignifie vieil, ancien; ainfile Bain Cafquin, pourroit fignifier l'ancien Bain, on peut auffi le dériver de Cado, je tombe; d'où vient Cafcade, une chûte d'eau; le Bain Cafquin, pourra dire un Bain où les Eaux tombent; la chûte des Eaux de ces Bains. A gauche du Baignerot, dans le Village de Charmois, eft ce qu'on appelle la Source des Vaches, elle eft chaude & extrêmement laxative. En travaillant à fon rétablissement en 1750. on trouva fur la Roche, une Médaille de Néron, & une autre de Vefpafien, & quelques autres. ni Le lieu de Bain n'étant pas fréquenté comme Plombières, n'en a pas les commodités; pour le Logement, ni pour la fourniture des chofes néceffaires à la vie. Au reste, on ne doute pas que les Eaux de Bains ne foient à peu près de même nature que celles de Plomblières, & qu'elles ne puiffent fervir à la guérifon des mêmes Maladies, prifes avec les mêmes précautions, & dans les mêmes circonftances. Peut-être ce Village deviendra-t-il ci-après meilleur & plus commode, à cause de l'établiffement qu'on y a fait d'une Manufacture de Fer-blanc, qui y attire des Marchands, auffi bien que des Ouvriers. Cette Fabrique ayant passé en Lorraine en 1727. ou 28. le Duc Léopold I. permit au Sr. George Puton, & aux Frères Cofter & Villiers, par Lettres Patentes, de faire cet établiffement dans fes Etats. On y a travaillé depuis avec fuccès: L'ouvrage en eft auffi bon, que celui qui fe fabrique en Allemagne. Cette Manufacture appartient aujourd'hui à Mr. Vallet, Marchand à Nancy. L'Eglife de Bains a un fort grand air d'antiquité. On m'a afluré qu'on voyoit à l'entrée de cette Eglife, des bas reliefs de Divinités Payennes, qu'on avoit depuis taillées pour en figurer des Saintes de nôtre Religion. Je ne les ai point vûës. Cette Eglife a pour Patron St. Colomban, premier Abbé & Fondateur de l'Abbaye de Luxeuil, qui n'en eft pas éloignée. Le Chapitre de Remiremont nomme a la Cure & perçoit les deux tiers de la Dîme, contre le Curé pour l'autre tiers. Seigneur, le même Chapitre de Remiremont, & le Sieur de Mailleroncourt. Prevôté d'Arches, Cour Souveraine de Nancy, Souveraineté de Lorraine. Dépend le Charmois & les Voivres. Il y avoit autrefois un Hôpital à Bains, dont le revenu eft appliqué à une Meffe qui fe dir tous les Samedis au même lieu, & à faire Les Sources d'Eaux chaudes en font épar- |