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CCCCXXXVII.

de Beaufremont, & de celui de l'Official de Toul. Archive de Lorraine, recueil de titres du Barrois.

Depuis ce tems la Prevôté de Longwic, a toujours fait partie du haut Barrois, ou Barrois non-mouvant. Robert Comte de Bar l'engagea dans le quatorziéme Siècle, à Venceslas Duc de Luxembourg, moyennant une fomme de dix mille frans d'or, que Vencel las lui avoit avancés pour payer fa rançon à ceux de Metz, qui le détenoient prilon

nier.

Hift. de En 1226. Agnès Ducheffe de Lorraine, Lorr. tom. femme du Duc Ferri II. fit fon teftament, dans lequel elle donne fon moulin de Longwi, aux Chevaliers du Temple, pour le fecours de la Terre fainte, & le gerbage de la Terre de Longwi, au Prieuré du Montfaint-Martin & au Duc Mathieu fon fils, les Châteaux de Longwic & d'Amance, qui étoient de fon Fief, & qui apparemment lui avoient été donnés pour douaire, par le Comte de Bar fon pere.

CCCCLIIL

Le Prieuré du Mont faint-Martin, dont on vient de parler, fut fondé vers l'an 1070. par Albert Comte de Mola & de Dasbourg, & il l'attribua à l'Abbaye de faint Vanne de Verdun, en confidération du vénérable Robert de Luxembourg, Abbé de ce Monaftere. Le Comte Albert dota le nouveau Monastere, en lui donnant l'Eglife du Montfaint-Martin & celle de Villers, avec la Chapelle de Longwi, & toutes leurs dépendanccs; cette donation fut renouvellée & confirmée en 1101. par la Comtefle Ermenfende de Luxembourg, veuve du Comte Albert, mariée en fecondes nôces à Godefroi Comte de Namur.

En 1238. le Duc Mathieu affigna pour Ibid. pag. appanage à la Ducheffe Catherine fon époufe, le Château & la Ville de Longwic, avec leurs appartenances, au lieu du Château de Bitche, qui avoit d'abord été donné à Renaud de Lorraine, frere du Duc Mathieu.

Hift. de Lorraine, 8.2.p.799.

Longwic demeura en propre au Duc de Lorraine, jufqu'en 1436. ou 1437. qu'il fut engagé au Duc de Bourgogne avec d'autres places de Lorraine, pour le payement de deux cens mille écus, qui avoient été promis audit Duc de Bourgogne, pour la rançon du Duc René I. qui étoit en prifon entre fes mains. Le Duc de Bourgogne tenoit encore garnison dans Longwic & dans Ligni en 1444.

Cronique Le Duc Jean, pere de Charles II. avoit de Lorr. prêté une grande fomme d'argent au Duc de Bar, qui pour affurance du payement, avoit engage Longwic au Duc de Lorraine : celui-ci differoit tant qu'il pouvoit de recevoir

Hiftoire de Lorr.1.3.p.

V.

(*) D'autres lifeat cent vingt queues d'excellent vin,

le payement de la fomme prêtée, étant bien aile de garder Longwic, qui étoit à sa bienféance. Le Cardinal de Bar ufa de fubtilité pour lui faire délivrer fon argent. Il lui envoya fix tonneaux de bon vin de Dijon, (4) & dans un de ces tonneaux il mit la fomme qui étoit duë au Duc; les Gens du Duc de Bar ayant fecrettement tiré cet argent du tonneau, le vinrent préfenter au Duc, qui ne pût le refufer. Ainfi Longwic fut rendu au Duc de Bar.

Mais par le mariage d'Ifabelle de Lorraine avec René d'Anjou, Longwic avec tout le refte du Barrois, fut réuni à la Lorraine. Le Duc Charles IV. en jouiffoit paisiblement lorfqu'il fe brouilla avec la France. Le Marêchal de la Ferté emporta le douze Juillet 1647. la Ville de Longwic, & faint Amour qui y commandoit, en fortit avec la garnifon Lorraine par compofition, & fut conduit avec armes & bagages à Arlon.

Hift. de

Lorr. t. 2.

P. 433.

En 1670. le Marquis de Genlis, s'étant Ibid. 1.3. préfenté devant Longwic, comme pour l'af P. 678. fiéger, Baillivi qui y commandoit, lui en épargna la peine; il trouva fi peu de difpofition dans la garnison, & dans les Bourgeois à défendre la place, & la désertion fut fi grande dans les Officiers & dans les Soldats, qui fe trouverent réduits au nombre de trois cens, qu'il fut réfolu au Confeil de guerre, de rendre la place, aux mêmes conditions qui avoient été accordées à Chatel-fur-Mofelle. Ainfi Genlis entra dans Longwic, le 14. Octobre 1670.

Dans le traité de Nimegues, en 1679. le Hift. de Roi Louis XIV. offrit de rendre au Duc de Lorraine, Lorraine, fon pays, avec bien des limita- 3. page tions qui ne font point de mon fujer. Le Roi $34. demanda entr'autres chofes qu'on lui cédât Longwic avec fa Prevoré, avec offre de ren

dre au Duc de Lorraine, une autre Prevôté

de pareille valeur dans les trois Evêchés.

Le Duc Charles V. n'ayant point voulu accepter ce traité, la Lorraine demeura au pouvoir de la France, comme auparavant, jufqu'à la paix de Rifvick, concluë en 1697. Le Duc Leopold fils de Charles V. ayant agréé la reftitution de la Lorraine, aux conditions qu'il plût au Roi Louis XIV. de la lui rendre, Longwic demeura à la France, qui fe réferva feulement quelques Villages aux environs, en forte que par le traité de Paris de l'an 1718. on n'a laille à la France que dix Villages au-tour de Longwic, & le Duc a reçu en échange quelques Villes ou quelques Villages d'une valeur équivalente. Le Patron de l'Eglife de Longwic, eft faint Dagobert Martyr. On y célebre la Fête le deux de Septembre, de même qu'à Stenay,

an. 1679.

Y

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Hift. de

Lory. t. 2.

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LONGUYON, petite Ville du Diocèfe de Tréves, chef-lieu de l'Office & du Bailliage de Longuyon, Cour Souveraine de Nancy. Le Roi en eft feul Seigneur. Avant l'Edit du mois de Décembre 1747. il y avoit une Grueric, qui eft à préfent du reffort de la Maîtrife d'Etain. Il y a à Longuyon, Hôtel de Ville, dont le Prevôt eft chef; une Eglife Collégiale & Paroifliale dont le Chapitre eft compofe de fix Chanoines, & d'un Doyen qui eft Curé de la Ville & de fes dépendances. Le Roi nomme au Décanat, & alternativement avec le Chapitre, aux Canonicats & prébendes.

Le Chapitre fut fondé en l'honneur de Ste. Agathe, par un Comte de Chiny, il y a environ neuf cens ans, il y eft décimateur pour la moitié ; l'Abbé d'Orval l'eft pour l'autre. Le Doyen-Curé a un préciput allez confidérable. Il y avoit cy-devant dans ce lieu, un Hôpital, dont il ne refte que la Chapelle, qui eft fous l'invocation de S. Nicolas. Cette Chapelle avoit autrefois appartenue aux Templiers, & on voyoit encore fur la porte il y a quelques années une croix & douze croiflans; elle a été transferée dans la Paroiffe de Longuyon en 1750. Le Roi eft collateur de cette Chapelle. Il y a dans Longuyon environ trois cens habitans ; il eft fitué au confluent de la Chieres & de la Crune, à trois lieuës de Longwic & à une lieuë d'Arrancy.

Il y a une forge & un fourneau où l'on fait d'excellens canons de fufil. Il y a auffi quatre Cenfes, qui font Foffieux, Froyeux, Noël, & Meget; la plupart ont leur Ban particuliers de plus, fur le Ban un moulin. En 1270. Thiebaut Comte de Bar, jura la franchise de la Neuve-ville, de Longuyon au droit & loi de Beaumont, de maniere que les Bourgeois prendront droit à Stenay; le Comte le retint une grande partie de la riviere de Chicres & de Crune, & des bois.

Robert Comte de Bar, en 1399. donna Longuyon avec quantité d'autres Terres, à p. DCLXXVI. Edouard de Bar, fon fils & fon héritier. L'on montre à Longuyon une Challe rem plie d'os humains proprement enveloppés dans une belle napperie, que de tems immémorial on refpecte comme reliques, fans toute fois leur rendreun culte public; la tradition pays eft que ce font deux Martyrs que l'on dit avoir fouffert dans un Village voilin nommé à préfent Martigni, & anciennement Colmer, fitué fur la riviere de Chieres, Diocèle de Tréves. On nous a envoyé une très ancienne infcription qui se voit fous

du

la Chaffe de ces Martyrs; elle n'eft ni gothique ni en caracteres latins anciens, ni bien formée. Il me paroit que l'infcription porte: Beati, (en abbregé) MOLINIA S. NIPIVS. Mais je ne trouve ces Martyrs dans aucuns Martyrologes; ce qui ne me furprend pas, ici ayant grand nombre de Saints particuliers de Villes & de Provinces, inconnus aux Autheurs des Martyrologes.

LORKING.

tom. 2. p.

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LORKING, Village fitué vers la fource Hift. de de la Sâre, pas loin de Turkeftein, de faint Lorraine Quirin & de Helle, Diocèle de Metz. Il y y t. 1. pag. avoit anciennement à Lorking un Prieuré dé- 1168. pendant de l'Abbaye de Senones, qui avoit preuves, an été fondé par Beneclin de Turkeftein, & par 1128. & Mathilde la femme, du confentement de fon fils Conon, de fes filles & de fes neveux, CCLXXXV. pour y entretenir une Communauté de vingt Religieux. Ils accorderent à ce nouveau Monaftere des biens confidérables, & les offrirent à Dieu, par les mains d'Etienne de Bar, Evêque de Metz, en 1123.

L'Abbaye de Senones ne poffede plus rien à Lorking, & le Prieuré n'y fubfifte plus depuis long-tems.

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XVIII.

282.

M. Adrien Valois dans fa Notice des Gau- Adrianne les, foutient que le Comté de Los, fitué valef. not. dans le pays de l'Evêque de Liege, entre la ballar. p. Hasbaye au midi, la Campine liegeoife aunord, le Duché de Brabant au couchant & celui de Limbourg au levant, dont Borcloon, ou Borchlan eft la Capitale ; que ce Comté nommé par les Flamans Loon, ou Loën, eft le même que Los ou Loos; & que ce que les anciens ont appellés Lomenfis ou Lomenfis pagus, ou Lummenfis, ou Lucumaconfis, ou Lamacenfis pagus; & qu'Arnoû Comte de Los, eft quelquefois nommé Lomenfis ou Loenfis, ou Leffenfis comes. On peut voir fes preuves dans fon ouvrage. Les principaux lieux de ce Comté font Borcklain ou Lootz, Tongres, St. Tron, Herk, Haffelt & Bilfen.

Mantelius dans fon hiftoire du Comté de Bertholet Los, avance que Charlemagne en 801. ré- histoire de compenfa la valeur & les fervices d'Oger le Luxemb Danois, un de fes plus vaillans Capitaines, 4-p·378. en lui donnant le Comté de Los; c'eft ce que dit Mentel. Mais cela n'eft pas fans difficulté, car on voit en l'Abbaye de faint Faron de Meaux, le maufolée d'Oger ou Ocger, ou Orgar, un des plus vaillans Capitaines des armées de Charlemagne, qui fe fit Religieux dans cette Abbaye, avec Benoît fon compagnon de guerre. Ils y font tous deux représentés avec leurs habits monasti

Hift.de

ques, & on y conserve dans la Sacriftie, les os d'Oger, avec fon épée & fon bouclier; le bouclier eft de fer, & affez étroit, portant des entailles affez profondes des coups d'épée qu'il y a reçu On montre au même licu & dans d'autres Eglifes, une ancienne hiftoire de la converfion d'Oger & de Benoit, lit qu'il avoit une fœur nommée Anda, qu'il mària à Roland, autre fameux Capitaine de l'armée de Charlemagne. On ne dit pas qu'il ait été marié, ni qu'il ait eu des enfans.

on y

Oger eut trois fils, Odulphe, Berenger & Angelran, qui lui fuccéderent, jufqu'environ l'an 910. alors leur poftérité étant éteinte, Rodolphe fils cadet de Renier II. Comte de Hainaut, fe mit en poffeffion de ce Comté, & le tranfmit à les defcendans. Dans un titre de l'Abbaye de fainte Glof Lrrt. 1. finde de Metz, donné par Adalberon EvêAdalberon Evêpag. 359. que de cette Eglife, en 945. il eft dit que an. 945. le Comte Vigeric poffedoit l'Abbaye de Haf tiere, fituée fur la Meufe, in pago Lotmenfi, (dans le Comté de Los) que Vigeric avoit donné cette Abbaye, dont il étoit poffeffeur, à fon fils Adalberon Evêque de Metz, qui l'avoit cédée à l'Abbaye de fainte Gloffinde, en faveur de fa Niéce Himiltrude, qui en étoit Abbeffe.

Nous favons d'ailleurs que Vigeric avoit eu trois fils, 1. Adalberon Evêque de Metz. 20. Frideric Duc de Lorraine, & 30. Frideric Abbé de faint Hubert en Ardennes, & enfuite Abbé de l'Abbaye de Gorze. Voyez cy-devant Haftieres.

Mentel ajoute que Rodolphe eut deux fils & une fille, l'aîné des fils fut Arnoû I. qui lui fuccéda dans le Comté de Los ; il époufa en premiere nôces une Dame, dont il eut Arnoû II. du nom. Sa feconde femme fat Ludgarde Comtefle de Warenne en Hafbaye.

Arnoû II. eut guerre contre Baudouin, Comte de Flandres, qui prétendoit que le Château de Los lui appartenoit. Arnoû fe défendit fi bien qu'il s'y maintint, & mourut en 1014. ayant inftitué Baudry, Evêque de Liege, fils de fon oncle Louis, héritier du Comté de Los, Baudri le tranfporta à Arnoû III. fon frere.

Celui-ci étant mort en 1021. Othon autre frere d'Arnoû, lui fuccéda. Ainfi les enfans de Louis continuerent fa poftérité, & entrerent dans tous les droits d'aineffe.

Othon épousa Lutgarde, née Comteffe de Namur, d'où fortirent, 1°. Emmon, Comte de Los, & 20. Othon pere de Gilbert, tige des Comtes de Duras. 3°. Marguerite, mariée à Vitarde, adminiftrateur de Gueldres, dont elle lailla une fille unique,

du nom d'Adelaïde, qui épousa vers 1064. Othon de Naflau, premier Comte de Gueldres, vraye fouche de cette illuftre Maifon.

La chronique de faint Tron, parle d'Emmon Comte de Los, fous les années 1047. & 1060. le nom de fa femme eft inconnu de même que l'année de fa mort. Ses enfans furent 10. Arnoû IV. qui lui succéda. 2°. Sophie, Ducheffe de Hongrie, & 3°. Gertrude, époufe de Guillaume, fils aîné d'Euftache II. Comte de Boulogne, & d'I de Ducheffe de la baffle Lorraine, Eustache fut frere de Godefroi de Bouillon, & de Bandouin fon fucceffeur, Roi de Jerufalem.

Arnoû IV. du nom Comte de Los, époufa Adelaide de Dieft, dont il eut quatre fils: Arnoû V. Thierri, Rainald & Henri.

Arnoû V. en 1129. donna des preuves extraordinaires de valeur dans une bataille entre l'Evêque de Liege & le Duc de Brabant. Il fonda en 1135. l'Abbaye d'Auvreborde, pour des Prémontrés.

Arnoû V. époufa Agnès fille du Duc de Baviere, dont il eut plufieurs enfans, entr'autres Louis, qui lui fuccéda dans le Comté de Los ; il mourut en 1171. & fut inhumé à Los. Il eut pour fucceffeur Gerard, qui fon-da en 1182. l'Abbaye de Herkenvode. Il fit jufqu'à quatre fois le voyage de Jerufalemn, & fut tué au fiége d'Acre, en 1191.il avoit époufe Marie fille de Henri III. Comte de Gueldres, qui lui donna une nombreuse poftérité. Lquis II. fon fils aîné, & fon fucceffeur dans le Comté de Los, épousa Ide, héritiére du Comte de Hollande, qui mourut en 1213. & lui en 1218. fans avoir eu d'enfans.

Louis II. étant ainfi mort fans enfans, eut pour fucceffeur Arnoû VI. Comte de Los, qui ayant époufe Jeanne héritiere du Comté de Chini, devint un des plus puiflans Seigneurs du pays; fon nom eft célébre dans fon fiécle, & fur-tout par fon affection conftante pour l'Abbaye d'Orval, dont il fut le protecteur & l'infigne bienfaiteur. Il mourut après l'an 1271. il eut plufieurs enfans: Jean l'aîné fuccéda à fon pere, au Comté de Los, & celui de Chini, échut à Louis le puiné.

La Maison de Los étant ainfi entrée en celle de Chini, ces deux Maisons fubfifterent avec éclat jufqu'au milieu du quatorzićme fiecle. Arnoû IV. Comte de Chini & de Los, ayant été tué au fiége de Rhodes, Ville du Comté de Luxembourg, en 1333. fans laiffer aucuns enfans de Marguerite fon époufe; Louis V. fon beau-pere, donna Marguerite fa fille, en mariage au Duc Jean de Lor. raine.

Le Duc de Luxembourg fe mit en poffef

fion du Comté de Chini, & l'Evêque de Liége achetta pour une grande fomme d'argent celui de Los.

LOUPI-LE-CHATEAU, &Loupi le petit villotte. LOUPI-LE-CHATEAU, Lupentii-Caf trum, Village avec titre de Prevòté, fur la petite riviere de Chers, à trois lieues de Barle-Duc, Diocèfe de Toul, Office, Recette & Bailliage de Bar, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris. Cette Terre appartient en haute, moyenne & baffe Juftice à M. le Prince de Soubife, comme héritier de Madame la Princeffe d'Epinois. La Paroifle a pour Patron faint Thimothée & faint Apollinaire le Chapitre de faint Maxe de Bar, nomme à la Cure, & eft décimateur pour un tiers; M. l'Abbé de Lisle pour un tiers, & le Prieur de Dieu en-fouvienne pour l'autre tiers. Le Curé a un preciput fur le tout. On peut voir le Pouillé du Diocèfe de Toul, pour ces dé.ails de dixmes.

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En 1248. Ferri de Loupi, Chevalier, donne au Prieuré de Dieu en-fouvienne, trois muids de bled de rente, moitié froment, moitié avoine, & deux charctées de foin par an, pour faire fon anniverfaire, & s'il meurt au pays, il y élit fa fepulture.

moyen

En 1379. Robert Duc de Bar, fait fon accord avec Raoul Sire de Loupi, fur ce qu'après fon décès, le Château, Vilie, Terre, Chatellenie de Loupi, & fes appartenances, devront appartenir audit Duc de Bar, au de qu quarante livres de terre à Montiers près Loupi, tant en Fief, arriere-Fief, qu'autrement; & encote dix livres de terre, fur fes héritages, hors ladite Seigneurie, que ledit Raoul peut donner & employer en ccuvres pies. Le Duc Robert lui tranfporte & affigne des terres & autres fonds de la valeur des fommes promifes, le vingt Juillet

1379.

Et en 1381. le même Raoul de Loupi fait fon teftament, où il difpofe de fes biens, choifit fa fépulture à la Chapelle de Dieu-enfouvienne, ordonne des Mcffes, des Services, des aumônes, des reftitutions, &c.

En 1417. Jean d'Haraucourt étoit Seigneur de Loupi, & encore en 1450. où Claudette d'Haraucourt eft dottée de deux mille florins d'or fur Loupi. Et en 1459. Gerard d'Haraucourt, chef Seigneur de Loupi, & encore en 1462. & 1465.

Hiftoire de
Marguerite de Lorraine, Reine d'Angle-
Lorraine, terre, après la mort funefte du Roi fon ma-
Preuves. ri, & de fon fils le Prince de Galles, fe re-
P. XXIV. t. tira en Lorraine, & fit fa réfidence pendant
6. som. 3. quelque tems à Loupi-le-Chateau, puis fe

retira à Angers.

Il y a à Loupi un Hôpital avec fa Chapclie, dont les habitans du lieu & les Seigneurs font Fondateurs. M. l'Abbé de Lisle, & les habitans, en font collateurs. On voit dans le même lieu les ruines d'un Château, autrefois confidérable. Il y a dans le Village cent quinze ou cent vingt habitans.

La menfe abbatiale de Lisle, veifine de Loupi, fut unic à la Primatiale de Nancy, du confentement du Roi & da Duc de Lorraine, après qu'on eut feparé de cette Primatiale, la menfe abbatiale de Gorze, qui d'abord y avoit été unie.

Vilotte, autrefois Annexe de Loupi, est aujourd'hui érigée en Cure. L'Eglife eft cons facrée à Dieu, fous le nom de faint Brice; le Chapitre de faint Maxe de Bar en eft Pas tron, & décimateur avec le Prieur de Dieuen-fouvienne, & le Curé.

La Maifon de Loupi portoit de gueules à cinq annelets d'argent, paties en fautoir.

Loupi le petit et fitué fur la riviere de Chers, du Diocèfe de Toul, Office, Recette & Bailliage de Bar, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris. Le Roi en eft feul Seigneur, la Paroifle a pour Patron, faint Amand; le Chapitre de la Cathédrale de Toul nomme à la Cure. Il y a environ cent cinquante habitans.

Hift. de

Verdun,

LOUPI, dans le Verdunois. LOUPI, avoit autrefois des Seigneurs puiffans, dont il et parle dans l'hiftoire de Verdun. En 1219. Jean Seigneur de Loupi, p. 31. donna au Prieuré de Beauchamp, que Hen- 403. ri Comte de Bar, faifoit bâtir près Clermonten-Argonne, la moitié du Froment & de l'avoine que fon Chapelain de Loupi devoit percevoir au même lieu.

Loupi-aux-deux-Châteaux, près Stenay, lieu cédé à la France, lieu cédé à la France, c'eft apparemment ce Loupi dont on vient de parler, fitué dans

le Verdunois.

LUCEBOURG on LUCELBOURG.

LUCEBOURG, ou Lucelbourg, ou Luzelembourg, Château & Village fitué entre Dabo ou Dasbourg, Phalsbourg & Saverne, dans les montagnes de Vôges. Ce licu étoit autrefois du Domaine des Ducs de Lorraine, mais il fut cédé à la France, de même que Phalsbourg & autres lieux des environs, pour former la route que le Roi s'étoit réfervée par le traité de 1661.

Il eft fouvent parlé dans notre hiftoire du Château de Lucebourg, & des Seigneurs de cette Maison, qui font quelquefois dénommés de Lutzelembourg, més de Lutzelembourg, ou de Luxembourg, ou de Latzbourg, ou de Lutzelbourg. Cette conformité de nom avec la fameute Ville de Ssss

:

mais auparavant il fe paffa diverfes négotiations au fujer de la Terre de Lucelbourg entre les Evêques de Metz, & les Seigneurs de Fénétranges, car en 1344. Burkard, Seigneur de Fénétranges, étant devenu homme d'Ademare, Evêque de Metz, ledit Ademare en confideration de cet hommage, lui fit don de cinq cens livres de petits tournois, & à cet effet, lui engagea le Château de Lutcebourg, & les appartenances, avec pou voir de retirer par ledit Burkard, les gageres faites aux Comtes de la petite Pierre, & à quelques autres Seigneurs de certaines Terres relevant de l'Evêché de Metz, pour joüir par ledit Burkard, des fufdits Château & autres Terres lui retirées, jufqu'à ce que

Luxembourg, chef du Duché de ce nom, a fouvent fait confondre les deux Maifons de Luxembourg & de Lucebourg; leurs grands biens, leurs alliances, leurs emplois éclatans favorifent ce mélange, & plus que tout cela, le jugement rendu en 1708. par S. A. R. le Duc Leopold, en faveur de l'origine commune de la Maifon de Lutzelbourg,avec celle des Comtes & Ducs Souverains de Luxembourg, ce qui n'empêche pas qu'il nerefte de grands doutesfur cette origine. Il n'en eft pas de même de la jonction de la Maison de Fléville avec celle de Lucebourg, dont nous parlons ici. Cette union s'eft faite après le décès de Vari de Lucebourg III. du nom, au profit d'Egenof IV. du nom, qui fe trouve le plus proche Parent de Vari, vers l'an 1470. Nous avons donné leur geHift. de néalogie dans un autre ouvrage. Il eft fait mention du Château de Lucebourg, dans p. 64. 66. la vie d'Etienne de Bar, Evêque de Metz, qui eft mort en 1163.

Lorraine

P. 397.

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Hugues fils de Folmar, Comte de Metz, Meuriffe, pofledoit les Fiefs de Lucebourg & de Hombourg, mouvant de l'Evêque de Metz. Après la mort du Comte Hugues, Mathieu Duc de Lorraine, s'en étoit emparé, & la polledoit par le feul titre de la force. Etienne de Bar, Evêque de Metz, s'étant remis dans les bonnes graces de l'Empereur Frideric Barberroufle, employa la faveur de ce Prince, & fes propres forces, pour rentrer en potieflion de ces deux Fiefs. Il fit rebâtir le Château de Lucebourg, qui étoit tombé en ruine, & en fit préfent à fon Eglife Cathédrale. Firmavit caftrum nobile Lucelbore, quod ad ipfum jure hæreditario defcenderat, beato contulit Stephano. Cette Forterefle ayant été furpée par le Comte de Sarverden, Thierri de Lorraine, Evêque de Metz, mort en 1181. la reprit fur lui, & la rendit à l'Evêché de Metz. Turrim in medio caflri Lucelembourg fitam, quam tunc temporis Comes de Salverna tenebat, fibi fuifque Succefforibus, ipfo Cemite capte, recuperavit.

Les Armes de la Maifon de Lucebourg, étoient d'or au lion d'azur, écartelé & vairé, ou autrement, elle portoit d'argent au lion de gueule, la queue nouée, & paffee en fautoit. La Maifon de Luccbourg eft éteinte depuis le quinziéme fiécle; mais il en refte des branches dans les Maifons de Fléville, de Sarbourg & d'Imling.

Le Château de Lucebourg fut vendu à Hift. de l'Evêque de Metz en 1297. par François, Lorr. t. 2. Archidiâcre de l'Eglife de Metz, & Prevôt P. 13. 14. de l'Eglife de Strasbourg, avec fes Châteaux de Turkeftein & de Castel, ou Caftres. Thierri Boyer de Boppart, Evêque de Metz, les racheta en 1382. d'Olti de Fénétranges,

par

ledit Ademnare ou fes fuccefleurs Evêques de Metz, lui auroient remboursé ladite fomme de cinq cens livres, avec celle qu'il auroit employé audit retrait.

En 1350. ledit Ademare reconnut devoir audit Burkard, pour argent prêté en la néceffité, une autre fomme de cinq cens livres, & confent que ledit Burkard, pour affurance de cette fomme, retienne en fes mains, Lucebourg & les appartenances, juf qu'au remboursement defdites deux fommes de 500. livres, faifant celle de 1000. livres.

Et en 1381. Thierri Evêque de Metz, promet de laiffer jouir ledit Burkard de Fenétranges, de la Fortereffe de Lucebourg & de Fribourg, tandis que les Evêques de Metz, n'en auroient pas fait le rachat, à charge de conferver lefdites places à frais communs en vers tous, en cas d'attaque.

Et en 1390. Frideric, Evêque de Strafbourg, reconnoit avoir été payé par Raoul de Couci, Evêque de Metz, de la fomme de douze cens florins, pour laquelle Thierri Evêque de Metz, lui avoit engagé certaine portion du Bourg de Lucelbourg.

En 1405. Bernard de Lucelbourg, & Jean fon frere, donnerent leurs déclarations à Raoul de Couci, Evêque de Metz, de ce qu'ils tenoient en fief dudit Evêque, savoir: le Bourg de Lucelbourg & les dépendances.

En 1409. Raoul de Couci, engagea la quatriéme partie du Château de Lucelbourg, au Duc Charles II. pour la fomme de 800. florins.

En 1421. Guillaume, Evêque de Straf bourg, promet de rendre dans certain tems, à Conrade Evêque de Metz, les lettres d'engagement que Thierri Evêque de Metz, en avoit faites à Frideric Evêque de Strasbourg.

En 1434. ledit Guillaume Evêque de Strafbourg, promet de rendre audit Evêque la moitié du Château de Lucelbourg.

Eten 1469. Henri Bliker de Lucebourg, reprend de George Evêque de Metz, une Maifon de Fief,fituce auChâteau de Lucelbourg.

Arrat

de réunion rendu à

Metz, le

21. Juin

1680.

101

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