Le R.P.H.-D. Lacordaire de l'Ordre des Frères Précheurs: sa vie intime et religieuse, Volume 2

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Poussielgue, 1866
 

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Page 91 - Église à cet auditoire, c'est, au fond, toujours de vous que j'ai parlé ; mais enfin, aujourd'hui plus directement, j'arrive à vous-même, à cette divine figure qui est chaque jour l'objet de ma contemplation, à vos pieds sacrés, que j'ai baisés tant de fois, à vos mains aimables, qui m'ont si souvent béni, à votre chef couronné de gloire et d'épines, à cette vie dont j'ai respiré le parfum dès ma naissance, que mon adolescence a méconnue, que ma jeunesse a reconquise, que mon âge...
Page 261 - Permettez-le-moi, non comme un pressentiment de l'avenir, mais comme une consolation. Je dis une consolation, parce que j'éprouve en moi deux sentiments contraires : l'un de joie, d'avoir achevé avec vous une œuvre utile au salut de plusieurs, et de l'avoir achevée dans un siècle...
Page 255 - ... cette borne plantée d'un commun accord au milieu de nos discordes et de nos révolutions, qu'elle sache bien que Louis XIV, dans toute sa gloire, n'a révoqué l'édit de Nantes qu'en déshonorant son règne , en préparant le xviiie siècle et la ruine de sa maison.
Page 5 - C'est Dieu qui fait les hommes, quand il veut s'en servir, et qui leur donne juste ce qu'il faut, par une suite d'événements imprévus dont la liaison ne se découvre qu'à la longue. En repassant ma vie tout entière, je la trouve convergeant vers le point où je suis, de quelque côté...
Page 32 - J'irais donner dans NotreDame, à nos ennemis, le spectacle d'un religieux qui a peur après avoir affiché le courage, qui se cache après s'être montré, qui demande grâce et merci en considération de son déguisement volontaire? Cela n'est pas possible. Plus la situation est grande, plus les catholiques attendent de ma parole une éclatante consolation, moins je dois leur préparer une si douloureuse surprise. Ils ont besoin de prouver à la France que leur cœur n'a point faibli et que leur...
Page 93 - Un jour, au détour d'une rue, dans un sentier solitaire, on s'arrête; on écoute, et une voix nous dit dans la conscience : Voilà Jésus-Christ. Moment céleste, où, après tant de beautés qu'elle a goûtées et qui l'ont déçue, l'âme découvre, d'un regard fixe, la beauté qui ne trompe...
Page 102 - Il ne veut point cependant de lectures frivoles ou mièvres. 1l faut aller aux grandes choses. Quand on peut lire Homère, Plutarque, Cicéron, Platon, David, saint Paul, saint Augustin, sainte Thérèse, Bossuet, Pascal et d'autres semblables, on est bien coupable de perdre son temps dans les niaiseries d'un salon. Cette vie des salons, cette vie frivole et facile à laquelle Mme de Prailly était accoutumée par son éducation lui paraît d'abord le grand ennemi.
Page 309 - II y fut pour la première fois en 1840, à l'âge de vingt-sept ans, pour entendre Polyeucte. Son impression fut froide. Il avait éprouvé, comme tous ceux dont le goût est sûr et l'imagination vive, que rien n'égale la représentation que l'esprit se donne à soi-même dans une lecture silencieuse et solitaire des grands maîtres.
Page 310 - Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires , à qui seul appartient la gloire , la majesté et l'indépendance , est aussi le seul qui se glorifie de 'faire la loi aux rois , et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons.
Page 93 - Je ne sais si vous êtes comme moi, écrivait-il, mais je ne puis plus aimer quelqu'un sans que l'âme se glisse derrière le cœur, et que JésusChrist soit de moitié entre nous...

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