Images de page
PDF
ePub

Louis-François Desmiers d'Archiac, marquis de Saint-Simon, son fils, fut brigadier des armées du Roi, en 1734, après avoir passé par tous les grades militaires, et servi avec la plus grande distinction.

Louis-Claude Desmier, comte d'Archiac, marquis de Saint-Simon, fils du précédent, après avoir également passé par tous les grades militaires, et fait les campagnes de Bavière, de Bohême, du Rhin, et d'Italie, où il fut grièvement blessé au siége de Parme, se vit élever au grade de lieutenant-général des armées du Roi, le 25 juillet 1762.

Louis-Etienne Desmier, comte d'Archiac, frère puîné du précédent, fit toutes les guerres de son temps, et combattit à Weissembourg, à Fribourg, Haguenau, Maestricht, Creweldt, et fut nommé, en 1762, maréchal des camps et armées du Roi; il était aussi commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

Alexandre Desmier, premier du nom, chef d'une autre branche de la maison Desmier, dite d'Olbreuse, et descendant de tant de braves, ne pouvait que suivre leurs exemples et soutenir l'éclat de leur nom; aussi parvint-il, par ses talens militaires, au grade de mestre-de-camp, puis de lieutenant-général des armées du Roi, et se fit tuer les armes à la main, au pays de Médoc, pendant les guerres du règne de Louis XIII, ayant un de ses fils à ses côtés, qui périt également dans le combat; mais il restait à cet illustre général un autre fils, qui se nommait aussi Alexandre, et qui fut père de :

Éléonore Desmier d'Olbreuse, qui épousa, en 1665, Georges-Guillaume, duc de Brunswick-Lunebourg,

PAIRIE D'ANGLETERRE.

xvij

mort le 28 août 1705. De ce mariage il ne vint qu'une fille qui suit :

SOPHIE DOROTHÉE, princesse de Brunswick-Lunebourg, mariée en 1682 à son cousin-germain, GeorgesLouis, duc de Brunswick-Lunebourg, électeur d'Hanôvre en 1698, 1698, appelé à la couronne d'Angleterre le 12 août 1714, à la mort de la reine Anne, et couronné à Londres, Roi de la Grande-Bretagne, sous le nom de Georges Ier, le 31 octobre suivant. Ce Prince est la souche de l'auguste maison qui règne de nos jours sur la Grande-Bretagne.

On voit, par cet exposé généalogique et historique, que la jeune Française, à qui l'honneur était réservé d'être comptée au nombre des mères de l'illustre maison royale de Brunswick, descendait d'une famille dont l'ancienneté, la noblesse et la gloire militaire se sont soutenues avec le plus grand éclat. Si donc le sang des héros qui se verse dans les batailles, pour les intérêts des Princes et la défense des empires, ne pouvait, sans critique, couler sur les trônes des rois, l'ordre de la nature, celui de l'honneur et de la gloire se trouveraient intervertis, et la société perdrait à jamais les fruits de la plus noble émulation!

Le pennon généalogique de la maison de Brunswick ne souffrira, en aucune manière, de compter au nombre de ses quartiers l'écu de la maison d'Olbreuse; il est celui des braves, il est acquis par huit siècles d'honneur, de chevalerie, de batailles et de combats, il a tous les caractères voulus par les lois héraldiques, et il suffira de le décrire pour lui assigner le rang qui lui convient; écartelé: d'azur et d'argent à quatre fleurs

b

xviij

PAIRIE D'ANGLETERRE.

de lys de l'un en l'autre. Jamais de telles armes ne pourront déparer celles auxquelles on voudra les accoler.

Mais les maisons de Plantagenet, de Tudor et de Stuart, qui ont régné sur l'Angleterre avant celle de Brunswick, avaient accoutumé la nation britannique à voir de jeunes Anglaises, filles de gentilshommes d'origine, devenir les épouses des Princes du sang royal, et parfois arriver au titre et au rang de reines d'Angleterre. L'histoire généalogique de ces trois maisons nous en fournit une infinité d'exemples, qui n'ont inspiré aux autres maisons souveraines aucune répugnance à former avec elles des alliances directes.

(Cette Notice devra être placée par le relieur à la fin du premier volume de cet Ouvrage.)

1

« PrécédentContinuer »