SCENE V. ARISTE, CHRYSALE, PHILAMINTE, BÉLISE, ARMANDE, HENRIETTE, CLITANDRE, UN NOTAIRE, MARTINE. PHILAMINTE. Qu'il a bien découvert son ame mercénaire! CLITAN DRE. Je ne me vante point de l'être : mais enfin PHILA MINTE. Vous me charmez, monsieur, par ce trait généreux, HENRIETTE. Non, ma mere; je change à présent de pensée. CLITAN DRE. Quoi! vous vous opposez à ma félicité ! Et lorsqu'à mon amour je vois chacun se rendre... HENRIETTE. Je sais le peu de bien que vous avez, Clitandre; CLITAN DRE. Tout destin avec vous me peut être agréable; Tout destin me seroit sans vous insupportable. HENRIETTE. L'amour, dans son transport, parle toujours ainsi. Rien n'use tant l'ardeur de ce nœud qui nous lie, N'est-ce que le motif que nous venons d'entendre HENRIETTE. Sans cela, vous verriez tout mon cœur y courir; Et je ne fuis sa main que pour le trop ARISTE.. chérir. Laissez-vous donc lier par des chaînes si belles. Le ciel en soit loué! CHRYSALE. PHILAMINTE. J'en ai la joie au cœur Je le savois bien, moi, que vous l'épouseriez. Ainsi donc à leurs vœux vous me sacrifiez ? PHILAMINTE. Ce ne sera point vous que je leur sacrifie; Et vous avez l'appui de la philosophie Pour voir d'un œil content couronner leur ardeur. BÉLISE. Qu'il prenne garde au moins que je suis dans son cœur : Par un prompt désespoir souvent on se marie, FIN DES FEMMES SAVANTES. |