Galerie historique des portraits des comediens de la troupe de Molière: gravés à l'eau forte, sur des documents authentiques : avec des détails biographiques succincts, relatifs à chacun d'eux

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Scheuring, 1869 - 193 pages

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Fréquemment cités

Page 6 - II n'était ni trop gras ni trop maigre; il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle; il marchait gravement, avait l'air très-sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts, et les divers mouvements qu'il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique.
Page 97 - C'étoit un maître et un oracle quand il parloit : et ces comédiens avoient tant de déférence pour lui , que Baron n'osa lui dire qu'il étoit retenu ; et la Duparc n'avoit garde de trouver mauvais que le jeune homme lui manquât de parole. Ils regardoient tous ce bon accueil comme la fortune de Baron , qui ne fut pas plutôt arrivé chez Molière, que celui-ci commença par envoyer chercher son tailleur pour le...
Page 48 - Brécourt jugea bien que fa vie n'étoit pas en sûreté ; & fur le champ il revint en France. Le Roi , informé de la bonne volonté dont il avoit donné des preuves, lui accorda fa grâce, & lui permit de rentrer dans la Troupe de Molière. Brécourt avoit beaucoup de valeur : on en rapporte un trait qui mérite d'être cité. En l'année...
Page 4 - II est fait tout de mfme; il vient le nez au vent, Les pieds en parenthèse et l'épaule en avant; Sa perruque, qui suit le côté qu'il avance, Plus pleine de lauriers qu'un jambon de Mayence; Les mains sur les côtés, d'un air peu négligé; La tête sur le dos, comme un mulet chargé ; Les yeux fort égarés; puis, débitant ses rôles, D'un hoquet éternel sépare ses paroles; Et lorsque l'on lui dit : « Et commandez ici, » II répond : « Connoissez-vous César, de lui parler ainsi?
Page 90 - ... que quelque gendarme ne lui donnât un coup d'épée dans le derrière. Mais le tumulte s'étant apaisé, il en fut quitte pour la peur, et l'on agrandit le trou pour le retirer de la torture où il était.
Page 96 - Le petit homme, qui ne sçavoit auquel entendre pour recevoir les caresses qu'on lui tesoit, promit à cette comédienne qu'il iroit chez elle ; mais la partie fut rompue par Molière, qui lui dit de venir souper avec lui. C'étoit un maître et un oracle quand il parloit, et...
Page 4 - Mais si tu te voyais, quand tu veux contrefaire Un amant dédaigné qui s'efforce de plaire; Si tu voyais tes yeux hagards, et de travers; Ta grande bouche ouverte, en prononçant un vers, Et ton col renversé sur tes larges épaules, Qui pourroient à bon droit estre l'apuy de gaules ; Si, dis-je . . . ELOMIRE, interrompant le Chevalier.
Page 32 - XI, p. 305. dire à Harpagon, parlant du valet de son fils : « Je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. » Louis jouait ce personnage de Laflèche. Grâce à cette précaution, l'infirmité de l'acteur devint, pour ainsi dire, une partie du rôle; tous ceux qui jouaient ce même personnage boitèrent comme Béjart. Bien plus, à en croire Cizeron-Rival, ils boitèrent, par esprit d'imitation, dans tous...
Page 19 - Ton Hercule mourant va te rendre immortel : Au ciel comme en la terre il publiera ta gloire, Et, laissant ici-bas un temple à sa mémoire, Son bûcher servira pour te faire un autel.
Page 139 - botdés de rouge , qu'on voyoit à peine , & qui » avoient peine à voir , brilloient en lui d'un feu foinj» bre , qui marquent tout enfemble beaucoup d'efprit

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