Fr 44.2 Harvard College Library AUG 28 1912 NOTA La responsabilité des opinions et assertions émises dans les ouvrages publiés par l'Académie appartient tout entière à leurs auteurs. DE L'ACADÉMIE NATIONALE DE REIMS Séance publique du 7 juillet 1898 (1) DISCOURS D'OUVERTURE prononcé par M E. CAULY, Président annuel ÉMINENCE, MESDAMES ET MESSIEURS, Les traditions de notre Académie Nationale veulent que, chaque année, dans une séance plus solennelle que nos assises de quinzaine, il soit rendu compte de nos travaux. Elles imposent au Président annuel l'honneur de porter la parole devant un auditoire d'élite; honneur sans doute, mais souvent embarras pour l'orateur, et péril pour le public de subir une harangue qui peut bien n'être pas toujours, ni pour tous, un sujet de prédilection. J'ai peur que ce soit aujourd'hui votre partage, et d'avance je réclame toute l'indulgence de cette assemblée dont la bienveillance doit être grande, puis (1) L'Académie a tenu sa Séance publique annuelle dans la grande salle de l'Archevêché, le jeudi 7 juillet, à deux heures et demie, sous la présidence de Ms Cauly, son président annuel. Son Éminence le Cardinal Langénieux, président d'honneur, siégeait avec les Membres du bureau, et environ trente Membres titulaires et correspondants garnissaient l'estrade. Une assistance choisie se trouvait dans la salle, ainsi que des groupes d'élèves du Lycée et du Pensionnat des Frères. Sur les murailles étaient qu'elle s'est réunie librement sur la foi d'un programme austère, qui ne promet rien à l'imagination et laisse tout au sérieux d'une séance purement académique. Ainsi que l'a dit un poète latin : ... Trahit sua quemque voluptas. Chacun suit son attrait, qui n'est pas toujours l'attrait des autres, puisqu'en fait de goûts, l'on ne discute pas. Grâce pourtant à la variété des aptitudes et des talents, comme à la variété des sujets et des goûts, cette Salle des Rois, transformée chaque année par la gracieuse hospitalité que nous y donne notre éminent Président d'honneur en une merveilleuse Salle d'Académie, a souvent entendu d'éloquents discours ou d'intéressantes évocations des faits et des choses qui ont été la gloire de notre Cité. Histoire, éloquence et poésie, sciences et beaux-arts, souvenirs du passé, pronostics même d'avenir, que de sujets ici traités, élucidés, jetés tour à tour aux esprits attentifs et curieux, constituant les éléments variés de la riche collection des Travaux de l'Académie qui vient d'atteindre son centième volume! Vraic mosaïque, où l'esprit se joue, où la pensée s'élève, où le cœur et l'âme profitent. Mais, que glaner après tant d'autres? Aisément on revient c'est un dicton proverbial à ses premières amours, et vous pardonnerez au modeste historien du Collège des Bons-Enfants de vous apposées les photographies des objets antiques recueillis dans les fouilles de M. Coyon; les dessins des pavés ciselés exécutés par M. Coutin, lauréat du concours, et les reproductions des célèbres têtes des Cranach du Musée, ainsi que des plus beaux manuscrits de la Bibliothèque de la Ville, œuvres de M. Victor Charlier. — L'ordre du jour épuisé, la séance est levée à quatre heures et demie. |