Oeuvres de P.J. Bernard: ornées de six gravures et portrait

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Chez Albouy, 1821 - 276 pages
 

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Page 35 - D'un pôle à l'autre, un tribut aux plaisirs. Il est le dieu des fêtes d'Idalie : Avec l'amour ce dieu charmant s'allie, Dore ses traits, prépare son encens ; Dans une fête il réveille les sens; Sur des coussins il endort la mollesse; Son opulence invite à la tendresse, Ses dons vainqueurs soumettent la fierté, Et sa richesse embellit la beauté. Sans lui pourtant, riche assez de lui-même, L'amant heureux jouit de ce qu'il aime, Et j'établis, dans nos tendres désirs, Le sentiment, base...
Page 99 - Jupiter dans les cieux est le dieu du tonnerre, Et Pollux sur la terre Sera le dieu de l'amitié. D'un frère infortuné ressusciter la cendre, L'arracher au tombeau , m'empêcher d'y descendre , Triompher de vos feux , des siens être l'appui , Le rendre au jour, à ce qu'il aime , C'est montrer à Jupiter même Que vous êtes digne de lui.
Page 198 - Tendre fruit des pleurs de l'Aurore, Objet des baisers du Zéphyr, Reine de l'empire de Flore, Hâte-toi de t'épanouir. Que dis-je, hélas ! diffère encore, Diffère un moment de t'ouvrir : L'instant qui doit te faire éclore Est celui qui doit te Iliitrir.
Page 35 - L'excès fatal du tribut amoureux. Qu'un salamandre, en ses premiers vertiges, Tombe énervé pour conter ses prodiges : Un sage athlète, au combat plus certain, Retrouve au soir ses combats du matin. Silène a bu; mais la soif qui lui reste Surnage encor sur sa coupe céleste. Aimons ainsi; l'amour doit avec soin Laisser grossir le torrent du besoin. Que le vainqueur dans les courses...
Page 240 - On rit de cette œuvre postiche, Au petit monstre enjolivé L'Amour fait construire une niche ; A l'autre un temple est élevé. « Toi, dit l'Amour à la Nature, Viens rendre une couleur plus pure Aux beautés qui suivent mes pas ; Mes mains ont formé leurs appas Pour les yeux, non pour la parure : Tout s'embellira sous ta loi. Ta rivale n'a pour te nuire Que l'art passager de séduire. » L'art constant de plaire est à toi, Belle Gontaut, c'est ton partage. Si tu vois couvrir d'un nuage Tes beaux...
Page 19 - Ris, si l'on rit; pleure, si l'on soupire; Près d'une folle, imite son délire ; Pour une Muse, orne ce que tu dis; Est-on dévot, sois dévot et médis ; Fuis ce qu'on hait, encense ce qu'on loue ; Gai si l'on chante, et dupe si l'on joue. Au ton d'esprit qui triomphe aujourd'hui, Sans soin du tien, veille à celui d'autrui.
Page 175 - J'ai chanté cent fois l'Amour ; Lui seul eut tous mes hommages : Ce dieu me donne, à son tour, Le plus beau de ses ouvrages. Quand ses traits frappent mes yeux, Les rangs ne me touchent gnères : Doris connaît peu d'aïeux; Mais mille Amours sont ses frères.
Page 14 - Qu'un jeune amant, pour plaire à vos regards, Ait le teint, l'âge et la taille de Mars : Sans ces attraits qu'à Florence on renomme , La santé mâle est la beauté de l'homme. Trouvez pourtant, s'il se peut , réunis Les dons d'Alcide et les traits d'Adonis : S'il faut des deux que votre goût décide , Vous rougirez ; mais vous prendrez Alcide. Pour ajouter la peinture a ces traits, D'un paysage égayons nos portraits.
Page 223 - Cythère, Le jour, le plus beau de vos jours, Où vous reçûtes de leur mère Et la ceinture et les atours. Dieux ! quel fut l'aimable concours Des Jeux qui , marchant sur vos traces, Apprirent de vous pour toujours Ces pas mesurés par les Grâces } Et composés par les Amours!
Page 210 - J'y passe avec eux. Sur la double scène Suivant Melpomène Et ses jeux nouveaux , Je vais voir la guerre Des auteurs nouveaux Qu'on juge au parterre. Là , sans affecter Les dédains critiques , Je laisse avorter Les brigues publiques. Du beau seul épris , Envie ou mépris Jamais ne m'enflamme ; Seulement dans l'âme J'approuve ou je blâme , Je bâille ou je ris. Dans nos folles veilles , Je vais , de mes airs , Frapper tes oreilles. Après nos concerts, L'ivresse au délire Pourra succéder ;...

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