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WURTEMBERG (MARIE princesse DE), sœur aînée du prince Czar toryski, min.-suppléant des affaires étrangères en Russie, célèbre en Pologne, par sa beauté, ses connaissances, et un esprit très-original. Elle possède et écrit aussi élégamment le Français que sa propre langue, dans laquelle elle a fait des vers remarquabies par la délicatesse et la grâce. Mariée très-jeune au prince Louis de de Wurtemberg, oncle maternel de l'empereur Alexandre, effe fut ensuite obligée de divorcer. Sa carrière a été peu heureuse, quoiqu'elle eût pu espérer le bonheur des moyens que lui donnoit sa naissance et une rare réunion de qualités attachantes. Elle se trouvoit aux eaux de Toplitz en Bohème, lors du séjour que l'empereur Alexandre fit en 1805, à Putany, chez ses parens, et eut une entre vue avec lui, dans le voyage que ce prince fit de Varsovie à Berlin.

*

Shelburne, marquis de Lansdown,
qui fit la paix de 1783 avec M. de
Vergennes, vota toujours avec le parti
de l'opposition, se prononça constam-
meut contre les min., et osa, en 1794,
faire publiquement l'éloge des Fr. Il
consentit néanmoins, peu de temps
après, à ce qu'on fit des recherches
contre les sociétés jacobines de l'An-
gleterre, et déclara qu'il prendroit le
premier leur défense, dans le cas où
elles ne désireroient qu'une réforme
parlementaire. Depuis cette époque,
lord Wycombe a constamment gardé
le même système politique.

WYVILL (C.), est un des écri
vains qui se sont le plus distingués
parmi la foule de ceux qui ont traité
de la réforme parlementaire. Il a
donné sur cette matière, un Recueil
de différens écrits, en 3 vol. Lorsque
M. Pitt sembloit s'occuper de cette ré-
forme, il demandoit les conseils de
M. Wyvill, Celui-ci a publié, en 1796,
la correspondance qu'il a ene à ce su
jet avec ce ministre.

lerie au service de Pologne. Lorsque
WYSZKOWSKI, major de cava-
mai 1794, pour secouer le joug des
ses compatriotes prirent les armes, en

WYATT, célèbre architecte anglais, doit sa réputation surtout au Panthéour, vaste édifice de Londres, éclairé par un dôme central, et dont` les galeries et le toit sont soutenus par deux rangs de colonnes: la façade de cet édifice ne répond pas à Pinte-Russes, il décida son corps, sous les rieur. Entr'autres ouvrages de cet ar- yeux et à l'insu de son colonel, à aller chitecte, on loue la bibliothèque du rejoindre les insurgens; et ayant été collège d'Oriel, qui passe pour l'ou-nadiers russes, il les chargea avec son attaqué en route par un corps de grovrage le plus parfait d'Oxford; Le it Mausolée du lord Darnley, & Cob ham, dans le comté de Kent, et celni de lord Yarbouroug, à Brocklesby,

dans le comté de Lincoln.

WYCOMBE (Lord), membre du parl. d'Augh, fils du fameux lord

petit corps de cavalerie, les culbuta,
sempara de 7 pièces de canon, et
Employé ensuite en Volhimie, it cour
rejoignit heureusement Kosciuszko.
vrit la retraite le ro juin, après la
perte de la bataille de Cholm, et saava
l'artillerie.

X

XIMENÈS ( A.-L. DE ), né à Paris le 28 février 1726, est auteur des tragédies d'Epicharis et de Don Carlos. On a encore de lui beaucoup d'autres ouvrages, parmi lesquels on cite les Lettres sur la Nouvelle Héloïse de J.J. Rousseau, et un Discours en vers à la louange de Voltaire; de l'Influence de Boileau sur son siècle; César au sénat romain, poëme; les Lettres ont autant contribué à la gloire de Louis XIV, qu'il avoit contribué à leurs pro

YEARSLEY (ANNE), laitière de Bristol. On a de cette femme, née poète, deux Recucils de poesies diver

ses,

et un Poëme sur la traite des Nègres. Ses vers abondent en métaphores et en allégories, comme ceux de tous les poètes qui n'ont pas un grand fond d'instruction; mais ils respirent un véritable enthousiasme et sont remplis de sentiment. C'est miss More, poète elle-même, qui découvrit dans elle le talent de la poésie et qui l'aida

grès, poene. Il a publié, en 1792, le Codicille d'un vieillard, ou Poésies nouvel's. Il s'est montré, en plusieurs occasions, attaché aux principes de la révolution, sans avoir jamais figuré dans les évènemens et dans les emplois; a inséré, dans les journaux, un grand nombre d'articles, s'intitule le doyen de la littérature française; et, sous Robespierre, il avoit pris qualité de doyen des poètes sansculottes.

Y

du 20 juin, et à tous les mouvemens qui lui succédèrent, et enfin à celle du 10 août, jour où il devint membre de la municip. qui se forma pour renverser la monarchie. Il prit part aux massacres de sept., s'enrichit par tous les moyens, notamment en vendant la liberté aux détenus, et se montra un des persécuteurs des Girondins. Il ft aussi quelques excursions dans les dé~ parlemens. Devenu commissaire-ordonnateur à l'armée des Pyrénées, il fut dénoncé comme spoliateur de la YON, ancien cuisinier de mada- fortune publique, et rendu à ses fonc me Dubarry, et l'un des plus fou- tions par un décret du 14 pluviose an gueux agitateurs du faubourg Saint- 2 (2 fév. 1794). Cependant il eut de Antoine, au commencement de la ré- la peine à être admis aux Jacobins, volution; commença par être garde lors de l'épuration, et sans Tallien, wat., fut adulateur de Lafayette, qu'il qui vanta son civisme, il en eût élé dénonça ensuite avec acharnement; éconduit. Après le 9 thermidor, il en parut, le 24 mai 1792, à la barre de devint l'un des orateurs habituels, et Duboisla législature, pour y faire différentes en fut expulsé avec Fréron, dénonciations, participa à la journée Crancé et autres, comme un intrigant

à le cultiver.

dangereux. Depuis le 18 brumaire, il fut arrêté et mis au Temple, comme ayant malversé dans l'exercice de ses fonctions, et rendu ensuite à la liberté, ainsi qu'à la vie obscure.

YORCK (FRÉDÉRIC duc D'), second fils du roi d'Anglet re, princeévêque d'Osnabruck; co...aanda, en fév. v. 1793, l'armée anglaise sur le continent, et contribua aux succès que les alliés obtiurent, en mai, à St.-Amand et à Famars. En juin, il dirigea le siège de Valenciennes, el en signa la capitulation le 28 juil. Après quelques avantages remportés en aout, vers Turcoin, Lincelles, Ghivelde, il forma le siège de Dunkerque, complant sur des intelligences dans la ville; mais l'offic. qui s'entendoit avec les Angl. fut arrêté. Le duc d'Yorck livra ensuite le 24, près du camp de Cassel, un combat sanglant, qui coûta la vie au général d'Alton et à beaucoup d'officiers, et dans lequel les Anglais montrèrent autant d'inexpérience que de bravoure. De vigoureuses sorties de la part des Français inquiétèrent souvent le duc d'Yorck; et l'armée d'observation ayant été battue dans les journées des 8 et 12 sept. à Hondtschoote et à Menin, ce prince se vit contraint de lever à la hâte le siège de Dunkerque, abandonnant beaucoup de bagages et de canons, et fut poursuivi jusqu'à Niewport, blessé de coups de sabre à la tête et au bras, et eut plusieurs ordonnances et un aide-de-camp tué à ses côtés. Cet échec fut vivement repreché au duc d'Yorck, ou plutôt au cabinet britannique, qui avoit exigé des Alliés cette fausse opération. Au commencement de la campagne de 1794, ce prince eut quelques succès contre l'ennemi, et poussa, le 17 av., jusqu'à Bouchain, afin de faciliter l'in

de

vestissement de Landrecies; mais Pichegru ayant pris le com. de l'armée fr., celle des alliés se vit bientôt réduite à la défensive, elle fut battue sur tous les points; la caval. hanovrienne culbutée, mit le désordre dans l'armée du duc d'Yorck, qui ne dut son salut qu'à la vitesse de son cheval; il remit alors le command. au comte de Walmoden et revint en Angl. Chargé, en 1799, d'opérer un débarquement en Hollande, il réussit à l'effectuer vers le Helder, tandis qu'une flotte anglaise s'emparoit d'un assez grand nombre de vaisseaux ennemis; mais rencontrant, à chaque pas, une résistance ત à laquelle on ne s'étoit point attendu, voyant la saison s'avancer, manquant de vivres, commandant à des troupes inhabituées aux privations et ayant plus perdu le secours des Russes détrails à Alkemaer, non sans que les officiers accusassent les Anglais de les avoir mal secondés, il finit par signer, avec le génér. fr. Brune, une capitulation, par laquelle il s'engagea à évacuer le territoire batave, à rendre un certain nombre de prisonniers. Cette expédition donna lieu à de violentes atlaques au parl., contre le gén. et les min. qui l'avoient entreprise. Le duc d'Yorck a néanmoins été nommé encore command.-général des forces britanniques après la rupture avec la France, en 1803. En mars 1804, il se reconcilia publiquement avec le prince de Galle, son frère aîné, à l'occasion de la maladie du roi ; et fut désigné à la fin de 1805, pour commander une nouvelle expédition contre la France et ses alliés. Après le changement arrivé dans le ministère par la mort de W. Pitt, le duc d'Yorck fut de nouveau appelé au commandement en chef des arinées britanniques, avec

un conseil. Le roi et la reine ont une grande prédilection pour ce prince. YOUNG (ARTHUR), célèbre agronome anglais, secrét. de la société d'agriculture de Londres, est fils d'un fermier propriétaire. Dès sa plus tendre jeunesse, il fit des essais et des expér. sur l'agricult. En 1776, 1777, 1778, 1779, il voyagea en Anglet. et en Irlande pour examiner l'état de l'agricult. dans les divers cantons, et il publia dans les journ. les résultats de ses voyages: le succès en fut prodigieux, et l'étude de l'économie rurale devint à la mode. Depuis 1784, il a publié: les Annales d'Agriculture, où il expose ses opinions, sa prati que et celle des plus habiles cultiva teurs; il y envisage l'économie politique, le commerce et les finances dans leurs rapports avec l'agriculture. On doit à cet écrit politique les progrès que l'agriculture a faits dans ces derniers temps en Angl. En 1787, 1788 et 1789, il voyagea en France, et publia son voyage, que les Anglais regardent comme le meilleur qui existe en aucune langue. Loin de trouver les Fr. loquaces, comme le prétendent tant d'observateurs, il les trouve laciturnes; il n'est pas non plus du nombre de ceux qui regardent les écrivains fr. comme très-superficiels ; il pense à cet égard comine Warburton, Hume et Adam Smith, et reconnoît que les Fr. savent concevoir et combiner. Ce voyage a été traduit en fr. En 1797, Young publia ses Voyages en Angl., et il apprit aux Anglais que plusieurs provinces de l'Angleterre ont une tem pérature aussi douce que celle du Midi de la France, et très-favorable à la culture de la vigne. Il a aussi publié plusieurs ouvrages contre les principes de la révolut, de France, qu'il

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mais

YSABEAU (C.-A. ), oratorien avant la révolut., fut nommé député où il d'Indre et Loire à la couv. nat., vola la mort de Louis XVI, fit souvent des rapports au nom des comités des pétitions et de correspondance; ce fut dans ces missions qu'il acquit une fâcheuse célébrité. Envoyé, en 1793, à Bordeaux, avec Tallien et Baudot, il mit la plus violente terreur à l'ordre du jour et parut, avec Tallieu, se modérer ensuite. Il seroit peutêtre juste cependant d'ajouter qu'Ysabeau, homme assez instruit, mais insouciant et paresseux, n'embrassa probablement le parti terroriste que par crainte, et qu'occupé de littérature ou des plaisirs de la table, il eut beaucoup moins de part aux cruautés qui se com mirent en son nom qu'un certain Valette, son secrétaire, qui le conduisoit avec une grande autorité et qui s'enr

chit tellement par ses friponneries, qu'il acheta par la suite hôtel, voitures, terres, etc. Cependant, accusé de modérantisme par le jeune Julien, de la Drome, que le comité de salut public avoit envoyé pour les observer, les deux proconsuls furent bientôt rappelés; mais après le 9 therm. an 2 (27 juill. 1794), la conv. renvoya de nouveau Ysabeau dans cette ville, où il travailla à réparer le mal qu'il y avoit fait avec ses collègues. Il y fit restituer à leurs familles, les biens de plusieurs cond. et juger le présid. du tribunal révol. Cette conduite déplut aux révolutionn. de la conv.,

et Le

Y sabeau

cointre, de Versailles, demanda qu'on l'examinât scrupuleusement. En effet, le même jour 29 nov. 1794, un décret cassa la commiss. établie par et ordonna son rappel; cependant, lié avec les Thermid., il se soutint dans l'ass., fut élu secrét. le 4 févr. 1795 et devint ensuite membre du comité de sûreté gén. Il fit les divers rapports qui eurent lieu sur les évènemens du 12 germ.rer. avril ), et proposa les mesures à prendre, dans cette circonstance, contre les Terroristes; néaumoins il se rapprocha d'eux vers la fin de l'année; signala les émigrés et les prêtres comme les deux plus grands fléaux de la république et provoqua leur déportation: il se prononça également contre les sectionnaires de Pa

ZABIELLO (MICHEL), commanda quelque temps, en 1792, l'armée de Lithuanie contre les Russes, montra de la fermeté et de l'intelligence, mais fut continuellement contrarié par le parti du roi. Il donna en conséquence

Z

ris, à l'approche du 13 vend, an 4(5 oct. 1795); devenu membre du cons. des anciens, il en fut élu secrétaire le 20 avril 1796, fit rayer Madier de la liste des émigrés et appuya les mesures prises au 18 fruct. an 5 ( 4 sept. 1797), contre le parti modéré des conseils. A sa sortie du corps législ., il fut nommé substitut du commiss. du direct. près l'administration des postes à Bruxelles.

YVENDORFF, col. fr. du 2o. régim. de cuirassiers, fut nommé gén. d'armes de troisième classe, par déde brig, et sera employé comme com. palais de Schoenbrüun, à la suite de cret impérial du 3 nivose, rendu au la bataille d'Austerlitz, où il s'étoit distingué par son courage, ainsi que dans le cours de celle campagne glorieuse.

YVERNAULT, chanoine de St.Ursin de Bourges, dép. du clergé du baill. du Berry aux états-génér. Le 4 juil. 1789, il attaqua la conduite de l'archevêque de Bourges et de l'évêque d'Angoulême, et prétendit que leurs mandats sur le vole par tète, n'étoient pas impératifs comme ils l'avoient annoncé. Il devint néanmoins ensuite l'un des membres les plus assidus du côté droit, et fut l'un des signataires des prolestations des 12 et 15 sept. 1791.

sa démission lorsque ce prince eut accédé, vers la fin de la campagne, aux propositions ou plutôt aux ordres de la Russie; et il ne parut pas dans la rév. de 1794. Il fut cependant arrelé, en juillet, à Carlsbad, emprisonné à

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