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tôt une fortune brillante, et le roi le créa chevalier. Il mourut vers la fin de 1804, laissant 2 millions et demi à ses héritiers.

Un autre WRIGHT, capitaine de la marine anglaise; servit en 1803 et 1804 à débarquer sur les côtes de France, les anciens chefs des Chouans envoyés de Londres pour rallumer la guerre civile en France. Ayant été pris et conduit au Temple, il figura comme témoin dans le procès de Georges el autres co-accusés. A la nouvelle de la défaite de Mack sous les murs d'Ulm, il vomit mille imprécations contre ce général, le traita de lâche et de perfide, et se coupa ensuite la gorge avec un rasoir, le 27

oct. 1805.

WRITZ (JOSEPH), ancien offic. napolitain, eut une part active à la révol. qui éclata, eu 1799, après le départ du roi pour la Sicile. Nommé comm. gen. de la garde nation., et chargé de la défense de la ville, il fit arrêter tous les offic. royalistes qui avoient refusé de servir la nouvelle

répub., plaça des barils de poudre sous toutes les prisons, pour annoncer aux détenus le sort qui les attendoit, au moindre mouvement de leur part, et prit toutes les précautions pour maintenir la férocité connue des Lazzaronis dans l'intérieur, pendant le combat qu'on alloit livrer aux troupes royales qui marchoient sur Naples. Il s'avança ensuite avec sa colonne vers le pont de la Madelaine, se ballit en désespéré, fut percé d'une balle, et

alla monrir au Château-neuf.

WUCKASSOWICH, gén. autrichien, servit en 1789 contre les Turcs, en qualité de col. d'un corps

franç., à la tête duquel il se distingna dans beaucoup d'occasions. Devenu offic. gen., il fut employé en 1796 et 1797 en Italie, et y montra aulant d'activité que de bravoure. Après s'être distingue le 6 avril 1796, vers Melle, le 8 du même mois à Voltri, et le 15 à Dégo et Spigno, il se jeta, par ordre de Beaulieu, avec 5000 hommes dans Mantoue, le 30 mai, jour de la bataille du Mincio, prit la direction de la défense de cette place, et livra sous ses murs quelques combats assez vifs, notamment les 6, 16, 17, 18 et 26 juillet. Enfin, Wurmser s'y étant enfermé lui-même le 29 septembre, Wuckassowich seconda vivement ses efforts, jusqu'au moment và le vieux général se vit contraint de capituler. Il continua à servir dans eelte partie durant les campagnes suivantes, et il adressa, à la fin de janvier 1800, à des rassemblemens de Piémontais armés contre les Autrich., une proclamation pour les engager à

se soumellre.

WURMSER (DAGOBERT-SIGISfeld-maréchal au service d'Autriche. MOND Comte DE), natif d'Alsace, France, il passa dans l'armée de l'emAprès avoir servi quelque temps en, pereur, où il parvint aux premiers grades milit. En 1793, il prit le com mandement de l'armée impériale, chargée d'attaquer l'Alsace; et ayant passé le Rhin le 3 avril, il occupa le Speierbach, pour couvrir, de concert de Mayence. Quelques jours après, il avec un corps de Prussiens, le siège. établit des lignes depuis Germersheim jusqu'à Edikoffen, et se maintint dans cette position jusqu'à la fin de juillet, malgré des attaques souvent répétées. Cependant sa droite, par les

Prussiens, fut entamée, et le sort du s'ège de Mayence se trouvoit trèscompromis, au moment même où cette place capitula. Alors Wurmser se porta en avant, chassa l'ennemi des environs de Landau, emporta le poste important de Jocknum, s'empara du Bienwald jusqu'aux portes de Lauterbourg, et établit sa ligne jusqu'aux pieds des Vosges. Quelques fausses altaques de part et d'autre, quelques combats assez meurtriers, quoique insignifians, remplirent l'espace de temps qui s'écoula jusqu'au 13 octobre, jour où ce général attaqua les lignes de Weissenbourg. Tandis que le duc de Brunswick faisoit filer un corps par les montagnes pour inquiéter la gauche des Français, que le prince de Waldeck passoit de vive force le Rhin à Seltz, afin de tourner leur droite, Wurmser attaqua de front ces lignes célèbres, les emporta presque sans combats, et força l'armée ennemie de se retirer en désordre vers la Haute - Alsace; il occupa alors Haguenau, prit Drusnheim, bloqua et bombarda le Fort-Louis, qui se rendit le 14 nov., s'établit sur la Sorn, et poussa sa gauche jusqu'à Wantznau sous Strasbourg. Sa droite n'avoit pu emporter le pont de Saverne, qui le genoit beaucoup; et on continua à s'y livrer journellement des combats très vifs, ainsi qu'à Waniznau et dans la foret de Brumpt. Wurmser dut prévoir dès-lors qu'il se verroit contraint d'évacuer l'Alsace. Il avoit en tête un ennemi infatigable, une armée nombreuse qui s'aguerrissoit chaque jour, et il fut mal secondé par ses lieutenans d'ailleurs, son grand âge et ses infirmités (il étoit surtout très-sourd) le forçoient à confier beaucoup d'ob

les en

jets de détail à des gens qui desiroient le perdre. C'est dans cette position que ce vieux général se vit attaqué à chaque instant par Pichegru, avec un acharnement nouveau. Après diverses affaires, dont les succès furent assez balancés, il se retira dans des lignes qu'il avoit établies sur la Motter; et à la suite d'une multitude de combats, il y fut forcé le 22 déc., sur le point de Frischweiler qu'occupoit le contin gent palatin. Dès cet instant, gagemens qui se succédèrent et la retraite de l'armée ne furent plus qu'une déroute; les régin., sans offic., ne se rallièrent qu'après avoir passé le Rhin; et sans la bonne contenance des Prussiens et de l'armée de Condé qui couvrit les points les plus importans de la retraite, des corps entiers fussent tombés entre les mains des Franç. En janv. 1794, Wurmser se rendit à Vienne, et fut très-bien reçu par l'empereur, qui ne lui imputa pas des revers que tant de causes avoient rendus inévitables. En août 1795, il reprit le commandement de l'armée du Haut-Rhin, et ce fut alors que le hasard lui ayant fait connoître une correspondance que le prince deCondé entretenoit avec Pichegru, il en fit part à sa cour; mais fut loin de profiter de tous les avantages que lui offroient des dispositions aussi inattendues. L'armée franç. ayant passé le Rhin, et s'étant porté sur le Necker, Pichegru se retira tout-à-coup, et abandonna Manheim, qui fut pris après quelques jours de bombardement. Wurmser avoit eu un cheval tué sous lui à l'affaire du 18 oct. En déc., il fut élevé au grade de feldmaréchal; et se trouvant commander encore sur la rive gauche du Rhin a

tôt une fortune brillante, et le roi le créa chevalier. Il mourut vers la fin de 1804, laissant 2 millions et demi à ses héritiers.

Un autre WRIGHT, capitaine de la marine anglaise; servit en 1803 et 1804 à débarquer sur les côtes de France, les anciens chefs des Chouans envoyés de Londres pour rallumer la guerre civile en France. Ayant été pris et conduit au Temple, il figura comune témoin dans le procès de Georges el autres co-accusés. A la nouvelle de la défaite de Mack sous les murs d'Ulm, il vomit mille imprécations contre ce général, le traita de lâche et de perfide, et se coupa ensuite la gorge avec un rasoir, oct. 1805.

le

27

WRITZ (JOSEPH), ancien offic. napolitain, eut une part active à la révol. qui éclata, eu 1799, après le départ du roi pour la Sicile. Nommé comm. gen. de la garde nation., et chargé de la défense de la ville, il fit arrêter tous les offic. royalistes qui avoient refusé de servir la nouvelle répub., plaça des barils de poudre sous toutes les prisons, pour annoncer aux détenus le sort qui les attendoit, au moindre mouvement de leur part, et prit toutes les précautions pour maintenir la férocité connue des Lazzaronis dans l'intérieur, pendant le combat qu'on alloit livrer aux troupes royales qui marchoient sur Naples. Il s'avança

ensuite avec sa colonne vers

le pont de la Madelaine, se baltit en désespéré, fut percé d'une balle, et

alla monrir au Château-neuf.

WUCKASSOWICH, gén. autrichien, servit en 1789 contre les Turcs, en qualité de col. d'un corps

franç., à la tête duquel il se distingna
dans beaucoup d'occasions. Devenu
offic. gen., il fut employé en 1796 et
1797 en Italie, et y moutra autant
d'activité que de bravoure. Après s'ê-
tre distingué le 6 avril 1796, vers
Melle, le 8 du même mois à Voltri,
et le 15 à Dégo et Spigno, il se jeta,
par ordre de Beaulieu, avec 5000
hommes dans Mantoue, le 30 mai,
jour de la bataille du Mincio, pril la
direction de la défense de cette place,
et livra sous ses murs quelques com-
bats assez vifs, notamment les 6, 16,
17, 18 et 26 juillet. Enfin, Wurmser.
s'y étant enfermé lui-même le 29 sep-
tembre, Wuckassowich seconda vive-
ment ses efforts, jusqu'au moment où
le vieux général se vit contraint de
capituler. Il continua à servir dans
celte partie durant les campagnes sui-
vantes, et il adressa, à la fiu de jan-
vier 1800, à des rassemblemens de
Piémontais armés contre les Autrich.,

une proclamation pour les engager

se soumettre.

à

en

WURMSER (DAGOBERT-SIGISMOND Comte DE), natif d'Alsace, feld-maréchal au service d'Autriche. Après avoir servi quelque temps eu, France, il passa dans l'armée de l'empereur, où il parvint aux premiers grades milit. En 1793, il prit le com mandement de l'armée impériale, chargée d'attaquer l'Alsace; et ayant passé le Rhin le 3 avril, il occupa le Speierbach, pour couvrir, de concert avec un corps de Prussiens, le siège de Mayence. Quelques jours après, il établit des lignes depuis Germersheim jusqu'à Edikoffen, et se maintint daus cette position jusqu'à la fin de juillet, malgré des attaques souvent répétées. Cependant sa droite, formée par

les

Prussiens, fut entamée, et le sort du siège de Mayence se trouvoit trèscompromis, au moment même où cette place capitula. Alors Wurmser se porta en avant, chassa l'ennemi des environs de Landau, emporta le poste important de Jocknum, s'empara du Bienwald jusqu'aux portes de Lauterbourg, et établit sa ligne jusqu'aux pieds des Vosges. Quelques fausses allaques de part et d'autre, quelques combats assez meurtriers, quoique insignifians, remplirent l'espace de temps qui s'écoula jusqu'au 13 octobre, jour où ce général attaqua les lignes de Weissenbourg. Tandis que le duc de Brunswick faisoit filer un corps par les montagnes pour inquiéter la gauche des Français, que le prince de Waldeck passoit de vive force le Rhin à Seltz, afin de tourner leur droite, Wurmser attaqua de front ces lignes célèbres, les emporta presque sans combats, et força l'armée ennemie de se retirer en désordre vers la Haute-Alsace; il occupa alors Haguenau, prit Drusnheim, bloqua et bombarda le Fort-Louis, qui se rendit le 14 nov., s'établit sur la Sorn, et poussa sa gauche jusqu'à Wantznau sous Strasbourg. Sa droite n'avoit pu emporter le pont de Saverne, qui le genoit beaucoup; et on continua à s'y livrer journellement des combats trèsvifs, ainsi qu'à Wantznau et dans la foret de Brumpt. Wurmser dut prévoir dès-lors qu'il se verroit contraint d'évacuer l'Alsace. Il avoit en tèle un ennemi infatigable, une armée nombreuse qui s'aguerrissoit chaque jour, et il fut mal secondé par ses lieutenans: d'ailleurs, son grand âge et ses infirmités (il étoit surtout très-sourd) le forçoient à confier beaucoup d'ob

les en

jets de détail à des gens qui desiroient le perdre. C'est dans cette position que ce vieux général se vit atiaqué à chaque instant par Pichegru, avec un acharnement nouvean. Après diverses affaires, dont les succès furent assez balancés, il se retira dans des lignes qu'il avoit établies sur la Motter; et à la suite d'une multitude de combats, il y fut forcé le 22 déc., sur le point de Frischweiler qu'occupoit le contin gent palatin. Dès cet instant, gagemens qui se succédèrent et la retraite de l'armée ne furent plus qu'une déroute: les régim., sans offic., ne se rallièrent qu'après avoir passé le Rhin; et sans la bonne contenance des Prussiens et de l'armée de Condé qui couvrit les points les plus importans de la retraite, des corps entiers fussent tombés entre les mains des Franç. En janv. 1794, Wurmser se rendit à Vienne, et fut très-bien reçu par l'empereur, qui ne lui imputa pas des revers que tant de causes avoient rendus inévitables. En août 1795, reprit le commandement de l'armée du Haut-Rhin, et ce fut alors que hasard lui ayant fait connoître une correspondance que le prince deCondé entretenoit avec Pichegru, il en fit part à sa cour; mais fut loin de profiter de tous les avantages que lui offroient des dispositions aussi inattendues. L'armée franç. ayant passé le Rhin, et s'étant porté sur le Ñecker, Pichegru se retira tout-à-coup, et abandonna Manheim, qui fut pris après quelques jours de bombardement. Wurmser avoit eu un cheval tué sous lui à l'affaire du 18 oct. En déc., il fut élevé au grade de feldmaréchal; et se trouvant commander eucore sur la rive gauche du Rhin au

il

le

1

il

commencem, de la campagne de 1796, il fut repoussé par Moreau, le 15 juin, de Rebach et de Franckenthal; nais appelé à cette époque en Italie, se trouva dès le 13 du même mois à Insprück, et y tint le 27 un conseil de guerte, pour aviser aux moyens de réparer les défaites de Beaulieu et pour secourir Mantoué. Cette campagne, quoiqué malheureuse, ajouta à la gloire de ce guerrier octogenaire, que l'on vit rivaliser de talens, de bra voure et d'activité avec son jeune adversaire. Dès le 29 il se mit en marche vers Mantoue, et culbuta les premiers postes des Franç. sur les deux bords du lac de Guarda. Mais le gén. Bonaparte ayant réuni ses forces, et abandonné momentanément le siège de Mantoué, l'attaqua à son four avec la dernière audace, ét mit, le 4 août, són armée en pleine déroule, après 3 jours de combats terribles et consécutifs, à Castiglione, Montechiaro et Lonado. La perte de près de 18,000 hommes tués ou faits prisonniers, et celle de 72 pièces de canon ayant affoibli Wurmser, if he put défendre 2 jours après, le passage du Mincio, évacua successivement Montebello, Corrona, Preabolo, et n'osa s'opposer au passage de l'Adige. Enfin, la perte de la bataille de Roveredo acheva de mettre le comble à son malheur. Il continua cependant à s'opposer aux progrès de son rival, et teuta encore la fortune, en l'attaquant le & sept., au débouché des gorges de la Brenta. Battu de nouveau, il ne désespéra pas encore de secourir Manloue; et n'ayant pu forcer Vérone, d'où Kilmaine le repoussa, il longea l'Adige avec un

corps

de 1500 chevaux et 5000 hommes d'infant., échappa à 2 div. franc,

qui croyoient l'avoir cerné, párvint par une marche pénible et savante a la vue de Mantoue, en fit lever le siège, et force ensuite par la supério rite du nombre, se jeta dans la place qui fut de nouveau bloquée. Depuis cet instant jusqu'au 2 fév. 1797, jour où les maladies et la faim le forcèrent de rendre cette place, il exécuta des sorties fréquentes qui lui altirèrent l'admiration de ses ennemis eux-mêmes. La défense de cette ville coûta plus de 20,000 hommes aux Autrich. Par la capitulation, Wurmser obtint des distinctions particulières; sa personne et 500 hommes à son choix ne furent point compris au nombre des prisonniers, et il conserva en outre 4 canons et 4 chariots qui le suivirent. De retour à Vienne, il reçut l'accueil le plus flatteur de l'empéréur, fut nommé én mars comm.-gén. én Hongrie, reçut en avril une pension de retraite de 14,000 florins, el mourut en août de l'a même année. Lé docfeur Gall a acquis son crâne, qui fait partie de la nombreusé collection qu'il traîné à sa suité.

Un de ses parens fut guillotiné à Strasbourg, comme royaliste, en novembre 1793.

WURSH, landamaun d'Unterwald, et auparavant président du grand conseil, se distingua parmi les Helvétiens confédérés pour souleat l'indépendance de la Suisse, él esci a contre l'intervention du gouv. fr.le soulèvement des petits cantons. Ar rêté par les Français, en nov. 1801, il fut conduit à Lucerne, et renferme dans la tour du Lac. Après l'orgam sation des nouvelles autorités, il recouvra sa liberté, et vit aujourd'hu retiré des affaires publiques.

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