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Comme le Gouvernement a tiré des lettres de change sur Gênes, il est indispensable que vous mettiez le plus d'activité possible dans la levée de cette contribution.

Vous ferez passer également à Tortone, million par million, les deux millions cinq cent mille livres que doit fournir Ferrare, ainsi que ce qui proviendra de Faenza.

Quant à l'argent provenant des caisses de Bologne, Ferrare et Faenza, il sera à la disposition du payeur général de l'armée.

Vous trouverez ci-joint l'état des distributions de ce que doivent fournir en nature Ferrare et Bologne; vous voudrez bien en remettre une copie au Sénat de Bologne, une seconde au conseil des Sages de Ferrare, et une troisième aux commissaires des guerres employés dans ces places, et tenir la main à ce que cette contribution soit levée le plus promptement possible.

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Quant aux douze cent mille livres en nature que doit fournir la Légation de Faenza, je vous ai laissé la faculté d'en faire la distribution.

Je vous prie de m'envoyer l'état des objets que vous aurez demandés en conséquence. Quant aux effets et autres objets provenant des monts-de-piété de Bologne, Ferrare et Faenza, vous les ferez passer également à Tortone.

Bologne et le pays qui en dépend doivent payer une contribution de deux millions en nature, consistant dans les objets ci-après, savoir: 1,000 bœufs;

1,500 chevaux, y compris ceux déjà livrés;

2,500 harnais ;

300 selles et brides;

150,000 aunes de toile;

20,000 chemises faites;

6,000 culottes de soldat;

6,000 vestes;

6,000 chapeaux; .

6,000 paires de souliers;

300 paires de bottes;

1,000 aunes de drap d'officier;

2,000 aunes de drap blanc pour culottes.

Tout le reste sera payé en chanvre.

Ferrare et les pays qui en dépendent doivent payer un million cinq cent mille livres en nature, consistant dans les objets suivants, savoir :

1 Pièce no 682.

1,500 chevaux;

1,500 paires de bœufs;

300 selles et brides de hussard;

20,000 chemises;

6,000 chapeaux;

12,000 paires de bas;

1,000 aunes de drap d'officier;

2,000 aunes de drap blanc;

6,000 culottes;

6,000 vestes;

6,000 paires de souliers;

6,000 quintaux de blé.

Le reste de la contribution sera payé en chantre,

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

695. — AU GÉNÉRAL VAUBOIS.

à

Quartier général, Pistoja, 8 messidor an IV (26 juin 1796), 5 heures après midi. Il est ordonné au général Vaubois de faire partir demain 9, deux heures du matin, une partie de sa cavalerie pour s'approcher de Livourne et placer des piquets sur toutes les routes qui en partent. pour arrêter tout ce qui sortirait de la ville.

Le général Vaubois suivra, avec le reste de son avant-garde et toutes les troupes à ses ordres, ainsi que son artillerie, à une demiheure de marche, et il prendra une position militaire près Livourne, où il recevra des ordres du général en chef.

Dépôt de la guerre.

696.

Par ordre du général en chef.

AU CHEF DE BATAILLON HULIN.

Quartier général, Livourne, 9 messidor an IV (27 juin 1796).

Il est ordonné au chef de bataillon Hulin de prendre le commandement temporaire de la place de Livourne. Il sera sous les ordres du général Vaubois, qui commande les troupes françaises composant la garnison de cette place, et se concertera avec les commandants des troupes toscanès pour déterminer le service qui sera affecté aux troupes respectives, et pour l'établir de manière que la tranquillité publique ne soit point troublée et que la police la plus sévère y soit exercée. Le citoyen Hulin informera exactement le général Vaubois de tout ce qui aura rapport au commandement qui lui est confié. Il

est en conséquence ordonné à tout militaire, et à tous ceux à qui il appartiendra, de reconnaître et faire reconnaître le chef de bataillon Hulin en sa qualité de commandant temporaire de la place de Livourne, et de lui obéir en tout ce qu'il ordonnera pour le service militaire de la République.

Le général en chef recommande au chef de bataillon Hulin la plus grande surveillance dans le service du port, et dans toutes les batteries établies pour sa défense et pour celle de la ville.

Le chef de bataillon Hulin est autorisé à nommer deux adjudants de place, et à les prendre parmi les officiers surnuméraires.

Il est également autorisé à nommer un secrétaire de place, qu'il prendra dans les sous-officiers surnuméraires.

Dépôt de la guerre.

Par ordre du général en chef.

697.AU GÉNÉRAL VAUBOIS.

Quartier général, Livourne, 9 messidor an IV (27 juin 1796).

Il est ordonné au général Vaubois de visiter demain 10, au jour, tous les forts, batteries et enfin tout ce qui tient à la place et à la défense du port de Livourne, de manière à pouvoir présenter au général en chef demain, à neuf heures du matin, un projet de service réparti d'après la force d'une garnison de 2,500 hommes.

Le général Vaubois donnera ses ordres aux adjudants généraux Kellermann et Jomard, ainsi qu'aux commissaires des guerres de sa division, pour s'assurer des moyens de caserner, d'une manière facile et commode, les 2,500 hommes qui doivent rester à Livourne; il s'informera également des moyens de se procurer des fournitures. Lorsque cet établissement sera assuré, tant pour les officiers que pour les soldats, ce qui doit être demain dans la journée, le général Vaubois en rendra compte au général en chef.

Le général Vaubois prendra aussi toutes les mesures nécessaires pour découvrir tout ce qui peut appartenir, soit au gouvernement, soit aux particuliers anglais; magasins, dépôts, etc.

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Quartier général, Livourne, 9 messidor an IV (27 juin 1796). Le général, chef de l'état-major, donnera sur-le-champ les ordres les plus précis au chef de bataillon Hulin, commandant la place de Livourne, de faire arrêter le gouverneur de la ville aussitôt qu'il sera

informé que la 75° demi-brigade est arrivée dans son camp. Il ordonnera que ce gouverneur soit mis sous bonne garde dans une maison près de ce camp, pour le faire partir de là pour Florence dans une voiture qui sera escortée, lorsque le général en chef aura déterminé l'heure du départ de cet officier, pour lequel on aura d'ailleurs tous les égards convenables.

BONAPARTE.

Collection Napoléon.

699.

AU CITOYEN SONGIS.

Quartier général, Livourne, 10 messidor an IV (28 juin 1796).

Il est ordonné au citoyen Songis, commandant l'artillerie de l'expédition, d'établir le service à Livourne avec une compagnie d'artillerie à pied, et de tenir le reste prêt à partir. Il dressera un état des objets d'artillerie que la division de l'armée qui a marché sur Livourne a emmenés avec elle dans cette ville, qui, étant inutiles, retourneront au parc, à Peschiera.

Dépôt de la guerre.

Par ordre du général en chef.

700.AU GÉNÉRAL AUGEREAU.

Quartier général, Livourne, 10 messidor an IV (28 juin 1796).

Il est ordonné au général Augereau de faire partir pour PortoLegnago, à la réception du présent ordre, un bataillon de la 4° demibrigade de ligne. Ce bataillon ira bivouaquer, le jour de son départ de Bologne, à moitié chemin de cette dernière ville à Porto-Legnago, et se rendra le lendemain dans ce dernier lieu, où il restera jusqu'à nouvel ordre. En partant de Bologne, il prendra sa subsistance pour deux jours.

Le général Augereau fera partir aussi pour Porto Legnago un escadron du 10 régiment de chasseurs.

Dépôt de la guerre.

Par ordre du général en chef.

701.AU GÉNÉRAL DESPINOY.

Quartier général, Livourne, 11 messidor an IV (29 juin 1796).

Je vous fais mon compliment, Citoyen Général, de la prise du chateau. Témoignez ma satisfaction aux braves qui vous ont bien secondé; accordez une gratification à l'armée, et spécialement aux canonniers et sapeurs qui se sont distingués. Vous pouvez prendre

à cet effet la moitié de la somme que vous avez trouvée dans le chateau.

Le chef de l'état-major doit vous avoir envoyé les ordres pour faire partir la 46° demi-brigade pour Bergame, où elle sera sous les ordres du général de brigade Cervoni.

Vous tiendrez la 5o demi-brigade prête à marcher sur Bergame, si l'ennemi faisait le moindre mouvement du côté de la Valteline:

Quand vos affaires vous le permettront, et que la demi-brigade sera rendue à Bergame, rendez-vous-y vous-même en poste. Je désire que vous choisissiez un emplacement tel que vous puissiez promptement être sur l'Adda et sur l'Oglio, et que vous envoyiez souvent des officiers à la barbe de l'ennemi, pour bien connaître ses mouvements et en être prévenu à temps. Ayez d'ailleurs des postes placés de manière que tous les voyageurs du pays des Grisons et de la Valteline puissent être interrogés.

Je désire qu'à moins de circonstances pressantes la 5° demi-brigade continue à rester à Milan. Vous devez considérer le général Cervoni à Bergame comme une avant-garde que vous êtes chargé de soutenir.

Dépêchez-vous de choisir de bons aides de camp, un adjudant général, un bon commissaire des guerres et un chef d'administration de chaque partie, afin que la division du vainqueur de Milan soit à même de se montrer avec honneur dans les différentes circonstances de la guerre.

Le général Davin commandera le château de Milan. Verrières qui doit rester à Milan, pourra être chargé du commandement de l'artillerie du château. Veillez à ce qu'on nomme un bon officier du génie. Qu'on y place de suite des approvisionnements pour quatre mille hommes pendant quatre mois; enfin, faites tout ce qui est nécessaire pour que d'ici à huit jours ce château puisse soutenir un long siége. L'on sera obligé d'en tirer quelques pièces de canon pour le siége de Mantoue; veillez à ce que cela se fasse avec ordre, et si l'on était obligé d'en tirer quelques approvisionnements, faites-les sur-le-champ remplacer par les places d'Alexandrie et Coni.

J'ai ordonné différents ouvrages au château de Pavie; rendezvous-y, et assurez-vous que ce que j'ai ordonné soit exécuté. Inspectez avec sévérité les magasins d'artillerie et des vivres, et assurezvous que ce château soit dans le cas de résister jusqu'à l'ouverture de la tranchée. Faites passer au château de Pavie six pièces de canon de gros calibre.

Envoyez des espions et des officiers dans tous les États du Roi de

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