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sur la demande que j'en ai faite, comme un des instigateurs de la révolte de Pavie et des fiefs impériaux.

Comm. par Mme Despinoy.

BONAPARTE.

731. AU GÉNÉRAL SERURIER.

Quartier général, Roverbella, 19 messidor an IV (7 juillet 1796)

Le général Serurier fera toutes les dispositions nécessaires pour attaquer, le 22 au soir, les ouvrages avancés de Mantoue, du côté de la porte de Cerese, suivant le projet qui lui a été communiqué par le général en chef, lorsqu'il est venu au quartier général. L'artillerie commencera dès demain à faire les travaux nécessaires.

Le général Serurier aura pour cette opération, indépendamment des pièces d'artillerie de sa division, trois pièces de 8, et trois obusiers de l'artillerie légère, et la 19° demi-brigade d'infanterie de bataille. Il doit s'occuper, dès aujourd'hui, de projeter toutes les dispositions qu'il jugera convenables.

Il doit envoyer des espions pour bien connaître la position et la force des ennemis, et quelles sont les dispositions des habitants. Enfin, il ne négligera aucun des moyens qu'il croira pouvoir concourir au succès de l'expédition projetée; mais il doit tout tenir dans le plus profond secret.

Dépôt de la guerre.

Par ordre du général en chef.

732. A M. LE PROVÉDITEUR GÉNÉRAL'
DE LA RÉPUBLIQue de venise.

Quartier général, Roverbella, 19 messidor an IV (7 juillet 1796).

Je reçois plusieurs rapports des assassinats qui ont été commis par les habitants de Ponte-San-Marco contre les Français.

Je ne doute pas que vous n'y mettiez ordre le plus tôt possible; sans quoi ces villages se trouveraient exposés au juste ressentiment de l'armée, et je ferai sur eux un exemple terrible.

Je me flatte que vous ferez arrêter les coupables, et que vous placerez de nouveaux détachements de vos troupes dans cette ville pour assurer la communication.

Collection Napoléon.

1 Foscarini.

BONAPARTE.

733.AU GÉNÉRAL DESPINOY.

Quartier général, Roverbella, 20 messidor an IV (8 juillet 1796). Je vous prie de remettre vous-même cette lettre en mains propres au citoyen Pinsot.

Votre division doit être, à cette heure, partie de Milan; nous l'attendons ici avec impatience; l'ennemi fait des mouvements au delà de l'Adige.

Dès l'instant que ma femme sera arrivée, je vous prie de m'envoyer un courrier.

Je pars à l'instant pour Vérone.

Comm. par Me Despinoy.

BONAPARTE.

734.AU GÉNÉRAL MASSÉNA.

Quartier général, Vérone, 20 messidor an IV (8 juillet 1796).

Il est ordonné au général Masséna d'envoyer une reconnaissance de 300 hommes d'infanterie et de 300 hommes de cavalerie, qui se rendront sur le chemin qui de Vérone va à Roveredo par la vallée de Pantena. Cette reconnaissance ira jusqu'à Lugo, culbutera les ennemis, s'il est vrai qu'ils y soient en petit nombre, comme on l'assure. Elle prendra des informations des paysans et reconnaîtra le chemin de Lugo à Velo, où l'on assure également que l'ennemi a des avantpostes considérables.

Dépôt de la guerre.

Par ordre du général en chef.

735. A M. LE PROVÉDITEUR GÉNÉRAL

DE LA RÉPUBLIQUE DE VENISE.

Quartier général, Vérone, 20 messidor an IV (8 juillet 1796).

Il y a entre les troupes françaises et les Esclavons une animosité que des malveillants se plaisent sans doute à cimenter. Il est indispensable, Monsieur, pour éviter de plus grands malheurs, aussi fàcheux que contraires aux intérêts des deux républiques, que vous fassiez sortir demain de Vérone, sous les prétextes les plus spécieux, les bataillons d'Esclavons que vous avez dans cette ville.

Collection Napoléon.

1 Cette lettre n'a pas été retrouvée.

BONAPARTE.

736. — AU GÉNÉRAL KELLERMANN.

ici

Quartier général, Vérone, 21 messidor an IV (9 juillet 1796). Je vous expédie, mon cher Général, l'aide de camp de Berthier, pour presser le départ des troupes que vous devez nous envoyer. Le Directoire m'annonce que votre projet est de faire passer deux bataillons; je vous prie de les faire partir le plus tôt possible; nous avons un besoin très-grand de troupes. L'ennemi se renforce, il en reçoit de toutes les routes et de tous les côtés de l'Allemagne.

Dès l'instant que la tête des dix bataillons venant de l'Océan arrivera, je vous prie de me faire passer, sans retarder d'une minute, l'équivalent de ce que vous garderez, même manquant des choses nécessaires, pourvu toutefois qu'ils aient des armes et des souliers.

Je vous prierais aussi de leur donner, par bataillon, deux pièces de canon de 8, de 12, ou bien des obusiers.

Nous aurions besoin d'une compagnie d'ouvriers, d'un bataillon de pionniers, et de cinq ou six officiers d'artillerie, et de deux ou trois bons gardes d'artillerie. Si vous pouvez me fournir tout cela, vous me rendrez un grand service.

Adieu, mon cher Général.

BONAPARTE.

P. S. Vous ne nous avez pas annoncé quel jour doit arriver le 5 régiment de cavalerie et le 9° de dragons. Je pense bien que vous nous les aurez enyoyés, moitié à pied. Pourvu que vous leur ayez donné des sabres et des pistolets, le reste nous trouverons à le remplacer ici.

Dépôt de la guerre.

737. AU CITOYEN SUGNY.

Quartier général, Vérone, 21 messidor an IV (9 juillet 1796). Vous ferez armer le plus tôt possible dans l'enceinte de la ville de Vérone, au delà de l'Adige, du côté de la ville de Venise, conformément au plan de défense qui a été dressé par le commandant du génie. Vous ferez construire trois batteries pour la défense du pont qui va être établi près de Rivoli. Vous emploierez à cet effet huit pièces de 12 et deux de 33, de celles qui se trouvent à Vérone. Vous aurez soin qu'elles soient spécialement approvisionnées de mitraille.

Vous ferez construire une batterie de quatre pièces de canon à Rivoli, dont l'objet sera de défendre les deux chemins qui conduisent

de Trente à Vérone, par les deux rives de l'Adige. Cette batterie sera établie sur le mamelon où se trouve aujourd'hui placée la pièce de 12 de campagne. Vous ferez placer à Torri deux pièces de 8, de celles qui se trouvent dans la place de Vérone.

BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

738. A M. LE PROVÉDITEUR GÉNÉRAL

DE LA RÉPUBLIQUE DE VENISE.

Quartier général, Vérone, 21 messidor an IV (9 juillet 1796).

Les circonstances actuelles de la guerre et la nécessité de défendre Vérone m'obligent, Monsieur, à placer de l'artillerie sur les remparts de cette ville. J'ai l'honneur de vous prévenir que j'ai donné, à cet effet, des instructions au général d'artillerie.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

739.AU GÉNÉRAL DESPINOY.

Quartier général, Vérone, 21 messidor an IV (9 juillet 1796).

Je suis d'une colère abominable contre tout le monde à Milan; rien ne vient, ni artillerie de siége, ni officiers, ni canonniers; il n'y a que le génie qui parait mettre de l'activité.

Je vous prie, mon cher Général, de ne pas vous coucher que tout ce qui est destiné pour le siége de Mantoue, soit en matériel ou personnel, soit parti de Milan pour le siége de Mantoue.

Je vous envoie un aide de camp en poste pour activer l'envoi. Les journées, dans les circonstances où nous sommes, sont des siècles. Si on ne met pas toute l'activité possible, je vois que nous serons obligés de végéter dans l'Italie toute l'éternité.

Il y a une compagnie d'artillerie légère que j'attends depuis un siècle; elle s'est arrêtée en chemin, et j'en ai un besoin pressant. J'avais envoyé 600 chevaux prendre des convois à Coni, Vado, à l'armée des Alpes; tout cela est mort en chemin, puisque depuis ce temps je n'en entends pas parler.

Faites appeler chez vous le commissaire des guerres Boinod; faitesvous rendre compte de l'endroit où sont les chevaux qu'il a achetés à Turin, et des 400 voitures qu'il a louées.

J'attendais 800 charretiers que Kellermann m'annonce depuis longtemps; ils ne viennent pas. Cherchez, mon cher Général, à vous faire rendre compte du retard de la marche de ces différents convois et

activez-en l'arrivée. Nous avons besoin d'artillerie de toute espèce, soit de campagne, soit de siége.

Au reste, tout ici va parfaitement bien; notre escadre du lac de Garda, composée de trois galères et de trois barques, se distingue de son côté; l'ennemi fuit, et nous ne tarderons pas à être maîtres, s'il se hasarde à tenir la mer, de toute son escadre.

Comm. par Mme Despinoy.

BONAPARTE.

740.AU GÉNÉRAL MASSENA.

Quartier général, Vérone, 21 messidor an IV (9 juillet 1796). Vous voudrez bien, Citoyen Général, prendre toutes les mesures pour jeter un pont de bateaux entre Rivoli et le quartier général du général Gardanne. Il est indispensable que ce pont soit promptement établi; il sera défendu par trois batteries de canon de quatre pièces chacune, qui seront prises parmi celles existant à Vérone.

Vous ferez construire une tête de pont où vous ferez placer un détachement de grenadiers et des pièces de campagne. L'on ne doit rien négliger dans la construction de ce pont pour le mettre dans la position la plus militaire. Il est indispensable, surtout, de choisir un point où le rivage, de notre côté, domine beaucoup celui où l'ennemi peut établir ses batteries. Mon intention est que la 3o batterie soit sur une position beaucoup plus élevée que les autres et d'où elle domine tout le pays.

Vous ferez placer à Rivoli une batterie de quatre pièces de canon, de manière à battre parfaitement les deux chemins des deux côtés de la rivière. Comme il est important que ces travaux soient faits le plus promptement possible, il est nécessaire que votre division fournisse à cet effet le nombre de travailleurs nécessaire.

Je donne ordre au citoyen Barral de se rendre sur-le-champ à votre quartier général pour la construction dudit pont; et, comme il est probable qu'il tardera encore un ou deux jours, ne perdez pas un instant à ramasser et mettre en place les bateaux et agrès nécessaires à la construction dudit pont.

Vous prendrez également à Vérone les deux pièces de 8 qui s'y trouvent et qui remplaceront à Torri les deux pièces de 4 qui y sont.

Ordonnez aux citoyens Maubert, commandant du génie, et Carrère, commandant de l'artillerie, de se rendre, dans la nuit, à Vérone. Ils trouveront chez le général Rampon des instructions qui leur donnent le commandement des deux armes et dont ils vous feront part.

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