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Romains. Nos soldats ont plus de fougue, d'entrain que les soldats de certaines nations, ils ont moins de calme et de solidité que les soldats de certaines autres. Ils opèrent en avant avec un élan et une vigueur incomparables, mais ils sont quelquefois ramenés dans le désordre. Et quand cette dernière circonstance se produit-elle le plus souvent ? Quand leurs chefs, les ayant maladroitement pénétrés de la conviction qu'ils vont triompher sans efforts de l'ennemi, ils trouvent celui-ci ferme, tenace, bien préparé et bien résolu à ne rien céder. »

Puisque nous sommes sur le chapitre du soldat, c'est le lieu de faire justice d'un préjugé fort enraciné parmi nous, celui de la supériorité sur le jeune soldat du soldat à moustache grise. A ce dernier ie général Trochu préfère infiniment le premier. Pour lui un jeune soldat vaut mieux qu'un vieux; mais il faut s'entendre sur les mots.

Au bout de deux ans de service, le soldat a acquis l'esprit régimentaire, premier degré de maturité; une année de service de plus lui donne l'esprit militaire, que confirme irrésistiblement une campagne de guerre.

C'est alors le vrai vieux soldat, qui est un jeune homme. C'est le soldat préféré du général Trochu. « Une armée, qui se renouvelle ainsi périodiquement en recevant dans son sein une portion notable de la meilleure population du pays, et qui, lui rendant en échange chaque année un contingent de soldats libérés, préparés, rejette tous les dix ans, dans la masse populaire, près d'un million de bons citoyens, est un puissant instrument de moralisation publique. »

Le vieux soldat à moustache grise qui, son temps fini, reste au service et se fait une carrière de l'é. tat militaire, va bien pendant la première période du renouvellement de son contrat, mais comme le service est un métier pour lui, il devient bientôt difficile, exigeant, quinteux. Il fait vigoureusement la guerre, mais à ses heures et quand il lui convient, avec une vigueur inégale, dont tout officier de l'armée a été frappé. Il est sceptique, railleur, incapable de grandes émotions, peu sensible aux grands mobiles. Les sentiments de délicatesse s'altèrent. Il devient ivrogne. Même en dehors de l'ivresse, il est alors dans une sorte de désarroi permanent qu'on pourrait appeler « l'état alcoolique. »

Cette altération graduelle est due à la vie de caserne prolongée, à l'absence des contacts par lesquels, dans la vie ordinaire, ce même homme aurait pu voir se réveiller le sentiment de son honorabilité et de sa dignité. ·

Conséquence:

« Si l'armée française multipliait les vieux soldats, en réduisant le nombre des autres, elle verrait sa force vive s'affaiblir de plus en plus, et elle deviendrait avec le temps un redoutable instrument de déclassement. »

Chez les peuples qui ont fondé leur grandeur par la guerre, l'honneur des armes et la sécurité du pays furent atteints le jour où le service militaire, perdant le caractère d'un impôt personnel à durée limitée, devint une carrière pour les soldats qui vieillirent trop nombreux sous le dra

peau.

Mais revenons à nos propositions.

Le système d'éducation générale fondé, il est nécessaire ensuite d'arracher les règles à la complication et à la confusion où on les voit et de les rendre obligatoires pour tous. Il faut encore écarter de l'esprit des troupes les habitudes de spéculation; relever l'esprit de hiérarchie et la discipline, en assurant à chacun des dépositaires du pouvoir militaire la plénitude de ses attributions, la plénitude des responsabilités qui s'y rattachent, et admettre des principes spéciaux pour l'administration de l'avancement.

Il existe, en effet, dans l'armée, un très-vif courant de préoccupations ambitieuses. C'est un devoir de prudence et de sagesse pour l'État de le tempérer, mais en même temps de lui ouvrir toutes les issues légitimes.

« L'avancement est soumis à des règles fixées par la loi, il est vrai, dit M. Trochu, mais les prin

duit tous les systèmes à deux : 1° celui qu
l'obligation du service militaire, en les
notablement à tous les jeunes gens valides
celui qui ne l'impose qu'à un nombre
de jeunes gens, mais en en augmentant
tionnellement la durée.
M. Trochu se prononce, en théorie,
premier systeme, qui est celui de la Pruss
pour le créer il faudrait que l'Etat put
profit de longues années de paix, afin d
l'éducation du pays. L'autre système, le
l'avantage de ne pas nécessiter une inter

cipes manquent pour l'application judicieuse de
ces règles. Les propositions et les promotions sont
trop souvent faites sous les impressions et dans le
sens des besoins du moment, rarement dans des
prévisions d'avenir. Or l'avancement, en soi,
touche surtout à des questions d'avenir et les ré-
sout virtuellement. En France, par exemple, tout
officier qui, par fortune de guerre ou autrement,
est pourvu du grade de chef de bataillon ou d'es-
cadron peu après sa 30 année, est assuré, alors
même qu'il n'aurait pas d'autre mérite que d'avoir
rencontré cette heureuse avance, de commander
plus notoirement capable, dont les débuts n'au-le total de l'effectif à six ou sept cent
raient pas été favorisés par le sort, ne saurait, à
moins de circonstances d'exception, sortir de la
foule et arriver aux commandements supérieurs. »
Le général Trochu voudrait, non sans raison,
que l'État réservât des rémunérations spéciales à
de certains services et à de certains mérites, aux

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un jour une division! Et inversement, l'officier le permanente de l'Etat, mais il restreint for par MOSCHELES

hommes seulement.

M. Trochu juge cet effectif suffisant. A objection que l'on peut voir marcher contre un million d'hommes (c'est le cas aujourd'hu répond d'avance : « Rendez une loi de sal

POUR

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blic, exécutoire au jour des grands périls, de 1,700 pages actions d'éclat, aux blessures, et que l'avancement qu'au moment où le pays, menacé, l'auration compiet n'en fût plus la récompense obligée; que l'on dis- | (et c'est ce que l'on fait en ce moment), ter fr. en su tinguât expressément, sous ce dernier rapport, anciens soldats de 28 à 40 ans auront le devo a collection

reprendre leur rang dans les régiments de la où ils auront servi... que les hommes du me âge, libérés par la fortune du bon numéro, au à payer leur dette au pays... Et vous aurez ap la nation valide tout entière à la défense du t toire. Une loi, des arsenaux pourvus, des listes tonales vous suffiront pour réaliser ce magnifi et solennel appel aux armes. Et la France bien gardée!...

entre les officiers qui ont l'avenir d'un chef de
bataillon, d'un colonel, d'un général, proportion-
nant le développement de la carrière de chacun
à l'étendue de ses facultés, aux preuves qu'il au-
rait faites, aux garanties qu'il offrirait pour l'exer-
cice du commandement, à ses divers degrés.
Cela réglé, il faudrait encore réorganiser l'ad-
ministration militaire et refondre ses règlements;
revenir aux principes et aux actes de la prépara-
tion de la guerre dans la paix, et, à cet effet, con-
centrer les garnisons et multiplier les camps d'ins-chu, qui est l'ouvrage d'un philosophe clas
truction et de manœuvre.
voyant, d'un militaire distingué et d'un excelle
écrivain.

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B

C'est le dernier mot du livre du général T

Pour la guerre, l'organisation pendant la paix en corps, divisions et brigades est une nécessité, et la perfection avec laquelle elle est calculée a une grande influence sur les succès. Les Prussiens et les Russes nous en donnent l'exemple. En France, à l'exception de quelques grands centres comme Paris, Lyon et le camp de Chalons, où se rencontrent des troupes plutôt réunies qu'organisées, les éléments de la guerre, personnel et matériel, sont dans l'isolement et dans une dispersion qui va souvent jusqu'à l'infini. Il y a tel colonel qui, absorbé par les détails si multipliés du commandement et de l'administration au centre du régiment, n'a pu voir après plusieurs mois La nomination du général Trochu au poste de tous ses détachements, ni par conséquent en être gouverneur et de commandant en chef des fores vu. Pour les généraux chargés des commandede Paris, et la proclamation qu'il a adressée à ments divisionnaires et subdivisionnaires, la diffi- population ont été accueillies partout avec la plus culté d'entrer en rapport avec leurs troupes est grande faveur. Cette proclamation est loyale, ja encore plus grande. De concentrations organisées, triotique, et respire, avec la modestie, la droiture d'échanges de sentiments et de vues, de relations et la fermeté. M. Trochu, comme il l'a dit, n'apentre les différentes armes, d'éducation en com- partient à aucun parti, il a donc pu faire sincèremun, de manœuvres d'ensemble conformes à la ment appel à tous. Tout le monde lui a répondu, pratique de la guerre, il ne peut être question. et c'est avec empressement et confiance que l'òr C'est l'impossible. Et quand vient la guerre, tout s'est rangé sous son commandement, adoptant sa cet ensemble est à créer et se crée... devant l'en-devise, qui est aujourd'hui le mot de la France: nemi, avec des allées et venues qui n'ont pas de « Avec l'aide de Dieu, pour la patrie! fin et qui entretiennent une sorte de fièvre dans les armées vouées à l'agitation et au décousu. »

Terminons par quelques mots de biograph sur son auteur. Le général Trochu est né en 19 En 1835, il était élève de Saint-Cyr, et, en 18 La Nature ch sous-lieutenant élève à l'école d'état-major. Li ere beaa livre, tenant en 1840, capitaine en 1843, il fut attach en Algérie, au maréchal Bugeaud, qu'il appellate autre son vénéré maître et auquel il a dédié son live, et ne Lors de la guerre de Crimée, il fut aide de can:- M. 1 du maréchal Saint-Arnaud, et il commanda ave brill distinction une division durant la campagne der talie. Il est grand-officier de la Légion d'Honneur | E parte depuis 1861.

De là, la nécessité bien évidente de l'organisation en corps que réclame le général Trochu. Mais ce n'est pas tout: il faudrait, en dernier lieu, refaire pour les troupes de toutes armes les règlements d'instruction et de manoeuvres, en les simplifiant et les appropriant aux besoins de la guerre moderne, après avoir préalablement modifié la constitution de l'infanterie et de la cavalerie. Plus de chasseurs à pied, plus de compagnie d'élite dans l'infanterie, non plus que de grosse cavalerie. A côté des corps spéciaux, deux grands corps seulement une infanterie de ligne composée de tous les fantassins de l'armée, une cavalerie légère composée de tous les cavaliers.

:

En rattachant ces propositions aux quatre principes fondamentaux dont il a été parlé, on voit apparaître tout un système de réorganisation où ne figurent aucune loi nouvelle de recrutement et aucune augmentation d'effectif. Mais il est évident que la loi de recrutement doit être l'un des éléments essentiels de la réorganisation de l'armée.

En fait de recrutement, le généra. Trochu ré

AVIS

C.-P. DOULLAY

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Nos souscripteurs dont l'abonnement expire août sont priés de le renouveler immédiatement, s'ils veulent n'éprouver aucun retard dans la réception du journal.

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le 1,700 pages d'impression grand format ordinaire. ollection complète (11 vol.), 44 fr. au lieu de 87 fr. uter 5 fr. en sus pour recevoir franco les 11 volu. de la collection.

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LA

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Nous offrons à nos souscripteurs un journal de modes, si bien compris et à un prix tellement réduit, qu'aucun de nos abonnés ne refusera d'y souscrire, soit pour lui, soit pour la personne qu'il voudra bien nous désigner.

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14

LA

NATURE CHEZ ELLE

Texte par THÉOPHILE GAUTIER

Trente-sept chefs-d'œuvre de gravure à l'eau-forte par KARL BODMER

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UN VOLUME IN-4 COLOMBIER, GRAND LUXE, IMPRIMÉ EN CARACTÈRES ELZÉVIRIENS SUR PAPIER TEINTÉ
C'est le cadeau le plus attrayant que puis-
place dans tous les salons de famille.
sent recevoir, à un âge quelconque de la vie, les intelligences d'élite qui se sentent
étonnées, émues ou recueillies devant les merveilles de la Nature.

La Nature chez elle! un titre nouveau, original, et qui dit exactement le contenu
Me ce beau livre, dont l'apparition fera époque dans les fastes littéraires et artistiques:
d. Aucune autre collaboration, en effet, n'eût pu offrir une harmonie plus complète
fforts, et ne se fût prêtée avec une solidarité plus intime à l'exécution d'un tel
frage.-M. Th. Gautier pouvait seul, interprétant les dessins de K. Bodmer, parler
langage brillant, ensoleillé, poétique, qu'inspirent les beautés naturelles; - seul,
BK.
K. Bodmer pouvait copier la nature avec une vérité aussi saisissante, et illustrer
sa pointe l'admirable prose de M. Théophile Gautier.

Le choix du sujet, l'incontestable supériorité du talent de l'écrivain et de l'artiste
urent à la Nature chez elle un rang distingué dans toutes les bibliothèques, une

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Ces douze chapitres sont autant de tableaux, décrits par M. Théophile Gautier dans la langue si poétique qu'on lui connaît, et que M. K. Bodmer, l'éminent artiste, a tenus au bout de sa pointe magistrale, qu'il a vus et qu'il a reproduits dans treize admirables Eaux-fortes imprimées hors du texte et dans vingt-quatre Têtes et Fins de chapitres qui sont des chefs-d'œuvre d'art et d'exécution.

REBUS

QUE

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BIJOUTERIE

-Imitation d'or

et Diamants

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Bijoux artistiques

de tous styles

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du

VOUS ÊTES BON

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SCIER!

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M. (1650)

AUTEUR DES ORIGINES

DELALANGUE FRANCAISE

EXPLICATION DU DERNIER REBUS:

Il ne faut pas s'embarquer sans biscuit

Tout lecteur du rébus ci-dessus qui en enverra une explication exacte avant samedi prochain, pourra réclamer, au tiers de sa valeur, un des huit derniers volumes parus de l'Illustration; soit moyennant 6 fr. au lieu de 18.

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28° ANNÉE. VOL. LVI. No 1436 Samedi 3 Septembre 1870 L'administration ne répond pas des manuscrits et ne s'engage jamais à les insérer. Vu les traités, la traduction et la reproduction à l'étranger sont interdites. BUREAUX RUE RICHELIEU, 60.

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Abonnements pour Paris et les Départements:

3 mois, 9 fr.;-6 mois, 18 fr.; -un an, 36 fr.;

le numéro, 75 c.

la collection mensuelle, 3 fr.; le volume semestriel, 18 fr. ABONNEMENTS POUR L'ÉTRANGER : Mėmes prix; plus les droits de poste, suivant les tarifs. Les abonn. partent du 1er no de chaque mois.

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condamné à mort par arrêt du Conseil de guerre. - L'approvisionnement de Paris: emmagasinage de vivres à la mairie de Montrouge. La défense de Paris: emmagasinage au Palais de l'Industrie du matériel de guerre destiné à la défense de l'enceinte fortifiée; Abattage des arbres du bois - Les de Boulogne dans la zone avoisinant les fortifications. arrestations: une razzia; Colonne d'individus arrêtés et conduits hors de Paris. Aspects de Paris (6 gravures), Les ouvriers terrassiers des environs de Paris allant travailÉchecs. Rébus. ler aux fortifications.

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LE GÉNÉRAL UHRICH

Le général Uhrich, commandant de Strasbourg, est no Phalsbourg, le 15 fevrier 1802. Il a donc aujourd'hui soixante-huit ans.

Sorti de l'école de Saint-Cyr en 1820, il débuta dans la carrière militaire au 3 régiment d'infanterie légère, comme sous-lieutenant, fit avec ce même régiment, en 1823, la campagne d'Espagne et prit part au siége de Pampelune, cette ville de la Navarre, voisine de la vallée de Roncevaux, où périt Roland, le roi des légendes héroïques. Puis il fut successivement nommé lieutenant, en 1824, et capitaine en septembre 1831. Il fut alors envoyé en Afrique, et devint chef de bataillon au 3 de ligne en 1841. Lieutenantcolonel du 79, puis colonel du 3 léger en avril 1848, il fut fait, le 3 janvier 1852, général de brigade, et général de division le 11 août 1855.

Lorsqu'éclata la guerre de Crimée, en 1854, il commandait la subdivision du BasRhin à Strasbourg. Il fit cette guerre à la tête d'une brigade mixte de la garde impériale, alors en formation. Plusieurs fois il la mena au feu de la manière la plus brillante, et fut nommé divisionnaire dans les derniers jours du siége de

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Sébastopol. Rentré en France, il eut alors le commandement d'une division d'infanterie qui fut comprise dans le 5e corps de l'armée d'Italie. Enfin, en 1867, il fut mis au cadre de réserve pour limite d'âge. Il avait été promu, le 31 décembre 1857, commandeur de la Légion d'honneur et grand officier le 2 août 1862.

Le général Uhrich est aujourd'hui encore un homme aussi vigoureux qu'énergique et actif. L'âge semble n'avoir pas eu de prise sur lui. Nommé dernièrement au commandement de la division militaire dans laquelle il est né, il a pris toutes ses mesures, à Strasbourg, pour opposer a l'ennemi qui assiége cette ville une résistance qui sera invincible, nous osons l'espérer, bien que la place soit serrée de près, vivement attaquée et qu'elle regorge d'espions prussiens. Pour confondre les menées de ces derniers, le général Uhrich a fait afficher un ordre aux termes duquel toute personne surprise sur les toits sera fusillée sur l'heure. Il paraît que les Prussiens avaient été informés, par des avis de la ville, de la sortie de 3,000 hommes récemment exécutée contre eux par les assiégés. Aussi l'ennemi se tenait-il sur ses gardes avant même que les pre

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