Petite bibliothèque des théatres, contenant un recueil des meilleures pieces du théatre françois, tragique, comique, lyrique & bouffon, depuis Porigine des spectacles en France, jusqu'à nos jours, Volume 59

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Au Bureau de la Petite bibliotheque des théatres, 1783
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 44 - Hélas! si de mon sort j'avois ici le choix, Bornant à vous aimer le bonheur de ma vie , Je tiendrais de vos mains un sceptre , une patrie. Les dieux m'ont envié le seul de leurs bienfaits Qui pouvoit réparer tous les maux qu'ils m'ont faits...
Page 10 - En vain vos ennemis à nos peuples soutiennent Que c'est de votre part que leurs ordres nous viennent; Non, vous n'approuvez point leurs sanglants attentats: Je dirai plus, seigneur, vous ne les savez pas. Ah ! si, pour un moment, vous pouviez voir vous-même Pour quels coups on se sert de votre nom suprême ; Que ce saint nom ne sert qu'à nous tyranniser, Qu'à mieux lier le joug qu'on nous veut imposer; Alors de vos sujets, moins empereur que père, Vous ne songeriez plus qu'à finir leur misère,...
Page 33 - O Ciel ! quelle terreur!... Je me trompe, peut-être, Chassons cette pensée ; épargnons à nos yeux Tout ce qu'a de cruel cet objet odieux.... Mais plutôt pénétrons cette étrange aventure..,. L'amour dans tous les cœurs étouffe la nature, Ne nous assurons point sur les devoirs d'un fils : Quand l'amour est extrême il se croit tout permis.
Page 17 - M'irrite, me dévore, et m'arrache des pleurs!... Allons, obéissons au transport qui me guide, Et prenons vers la gloire un essor si rapide, Que dans leur nombre un jour mes exploits confondus Suffisent à remplir les jours que j'ai perdus!...
Page ii - SaintRéal , et qui a été pendant plusieurs années entre les mains de tout le monde : mais comme , par des raisons invincibles , je ne pouvois pas mettre sur la scène les personnages de M. de Saint-Réal sous leurs véritables noms, je fus obligé de chercher ailleurs quelque événement qui ressemblât à celui qu'il avoit traité. Je trouvai heureusement ce que je cherchois dans l'histoire de Constantinople.
Page 7 - Portez-le à la clémence, et faites qu'il se rende, Qu'il accorde la paix que Léonce demande, Et cesse d'accabler du sort le plus cruel Un peuple malheureux et non pas criminel: Pressez, n'épargnez rien, secondez mon envie; Qu'on me laisse partir, que j'aille en Bulgarie: Des peuples ébranlés j'assurerai la foi; J'en réponds, si l'on veut s'en reposer sur moi. Songez que vos conseils ont causé ma misere; Que si j'obtiens par vous cet aveu de mon pere, En faveur de vos soins je.
Page 45 - Non, tu n'es point le sang des héros ni des dieux ! Au milieu des rochers tu reçus la naissance, Un monstre des forêts éleva ton enfance; Et tu n'as rien d'humain que l'art trop dangereux De séduire une femme et de trahir ses feux. Dis-moi , qui t'appelait aux bords de la Libye ? T'ai-je arraché moi-même au sein de ta patrie?
Page 19 - Obéir à son roi n'est pas un sacrifice. Seigneur, à vos soldats rendez plus de justice: Le malheur, votre exemple, en ont fait des héros; Présentez-leur la gloire, ils fuiront le repos. Mais vous-même, s'il faut vous parler sans contrainte, Le refus des Troyens n'est pas la seule crainte Qui retient en ces lieux vos desirs et vos pas; Un soin plus séduisant...
Page 74 - Ah, barbare! ah , perfide!... Et voilà ce héros dont le ciel est le guide , Ce guerrier magnanime , et ce mortel pieux Qui sauva de la flamme et son père et ses dieux !... Le parjure abusait de ma faiblesse extrême ; lit la gloire n'est point à trahir ce qu'on aime.
Page 25 - Depuis le jour fatal qu'arrachée à ma foi, Madame , vous vivez pour un autre que moi , Quoique toujours brûlé jusques au fond de l'ame, Vous savez si mes yeux ont parlé de ma flamme , Si le moindre transport , un indiscret soupir, Vous ont fait soupçonner quelque injuste desir. Tout a gardé, madame, un rigoureux silence... Mais un cœur n'est point fait pour tant de violence.

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