Paul et Virginie avec vocabulaire

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Lockwood, 1852 - 185 pages
 

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Fréquemment cités

Page 15 - Un jour que je descendais du sommet de cette montagne, j'aperçus à l'extrémité du jardin, Virginie qui accourait vers la maison, la tête couverte de son jupon, qu'elle avait relevé par derrière, pour se mettre à l'abri d'une ondée de pluie. De loin, je la crus seule, et m'étant avancé vers elle pour l'aider à marcher, je vis qu'elle tenait Paul par le bras, enveloppé presque en entier de la même couverture, riant l'un et l'autre d'être ensemble à l'abri sous un parapluie de leur invention.
Page 43 - par quel charme tu as pu m'enchanter. Est-ce « par ton esprit? mais nos mères en ont plus que « nous deux. Est-ce par tes caresses? mais elles « m'embrassent plus souvent que toi. Je crois que « c'est par ta bonté. Je n'oublierai jamais que tu « as marché nu-pieds jusqu'à la Rivière-Noire pour « demander la grâce d'une pauvre esclave fugitive. « Tiens , ma bien-aimée , prends cette branche fleu« rie de citronnier que j'ai cueillie dans la forêt ; « tu la mettras la nuit près de...
Page 21 - D'abord l'habitant ne fit pas grand compte de ces deux enfants pauvrement vêtus; mais quand il eut remarqué la taille élégante de Virginie, sa belle tête blonde sous une capote bleue, et qu'il eut entendu le doux son de sa voix, qui tremblait, ainsi que tout son corps, en lui demandant...
Page 21 - A peine avait-elle dit ces mots, qu'ils entendirent le bruit d'une source qui tombait d'un rocher 25 voisin. Ils y coururent, et, après s'être désaltérés avec ses eaux plus claires que le cristal, ils cueillirent et mangèrent un peu de cresson qui croissait sur ses bords. Comme ils...
Page 42 - Ainsi croissaient ces deux enfants de la nature. Aucun souci n'avait ridé leur front, aucune intempérance n'avait corrompu leur sang, aucune passion malheureuse n'avait dépravé leur cœur : l'amour, l'innocence, la piété, développaient chaque jour la beauté de leur âme en grâces ineffables, dans leurs traits, leurs attitudes et leurs mouvements. Au matin de la vie, ils en avaient toute la fraîcheur...
Page 99 - Il s'approcha de Virginie avec respect: nous le vîmes se jeter à ses genoux et s'efforcer même de lui ôter ses habits ; mais elle, le repoussant avec dignité, détourna de lui sa vue. On entendit aussitôt ces cris redoublés des spectateurs: "Sauvez-la, sauvez-la, ne la quittez pas...
Page 36 - ... couleurs les plus gaies et les sucs les plus agréables. La conversation était aussi douce et aussi innocente que ces festins. Paul y parlait souvent des travaux du jour et de ceux du lendemain. Il méditait toujours quelque chose d'utile pour la société. Ici, les sentiers n'étaient pas commodes ; là, on était mal assis ; ces jeunes berceaux ne donnaient pas assez d'ombrage ; Virginie serait mieux là.
Page 99 - ... faire le tour à pied; mais bientôt après, revenant sur ses pas avec une nouvelle furie, elle le couvrait d'énormes voûtes d'eau qui soulevaient tout l'avant de sa carène, et rejetaient bien loin sur le rivage le malheureux Paul, les jambes en sang, la poitrine meurtrie, et à demi noyé. A peine ce jeune homme avait-il repris l'usage de ses sens, qu'il se relevait , et retournait avec une nouvelle ardeur vers le vaisseau , que la mer cependant entr'ouvrait par d'horribles secousses.
Page 37 - Cependant les deux familles se séparaient pour aller prendre du repos, dans l'impatience de se revoir le lendemain. Quelquefois elles s'endormaient au bruit de la pluie qui tombait par torrents sur la couverture de leurs cases, ou à celui des vents qui leur apportaient le murmure lointain des flots qui se brisaient sur le rivage. Elles bénissaient Dieu de leur sécurité personnelle, dont le sentiment redoublait par celui du danger éloigné. De temps en temps, Madame de la Tour lisait publiquement...
Page 44 - N'en avons-nous pas assez dans le jardin! Comme te voilà fatigué! tu es tout en nage. » Et avec son petit mouchoir blanc elle lui essuyait le front et les joues, et elle lui donnait plusieurs baisers.

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