Se plaindre de ce que et se plaindre que, suivi de l'indicati posent un sujet de plainte: Il a raison de se plaindre DE CE QUE vous l'avez trompé. Se plaindre que, avec le subjon suppose pas lieu à la plainte : Il a tort de SE PLAINDRE QUE vou trompé.

Ce qui platt, ce qui est agréable; ce qu'il plaît, ce que l' Les insensés sacrifient leurs intérêts à ce qui leur plaît; les g caractère opiniâtre ne veulent faire que ce qu'il leur plaît.

Plier, mettre en plusieurs doubles: PLIER du linge, P lettre. Ployer, courber, faire fléchir : PLOYER une branch Au figuré, ils s'emploient l'un et l'autre dans le sens d'ass soumettre :

Tu dois à ton état plier ton caractère.

C'est lui qui devant moi rerusait de ployer.

(R

Près de, locution prépositive, signifie sur le point de: jours sont PRÈS DE finir. (Acad.) - Prêt à, adjectif, veut d à et s'accorde avec le mot qu'il qualifie :

L'ignorance toujours est prête à s'admirer.

(BOILEA

Ainsi près de mourir et prêt à mourir ne présentent pa sens: le premier signifie voisin de la mort, et le second mourir.

Plus marque l'extension; mieux, la perfection: L'ab PLUS écrit que Fénelon; mais Fénelon a MIEUX écrit que l'a Plus, employé comme adverbe de quantité, veut de a stantif qui suit: Ce livre coûte PLUS DE six francs. Nou PLUS DE die lieues. Ce serait une faute de dire: Ce livr QUE six francs. Nous avons fait plus QUE dix lieues. I raison on dira: Il est plus D'A demi mort (GIRARD). Du moitié bu (Acad.); de l'argent plus D'A moitié dépense non pas plus qu'a demi mort, plus qu'a moitié bu, plus dépensé.

Mieux de ne doit jamais remplacer plus de; ne dites de gagné MIEUX DE cent francs; il a reçu MIEUX DE mille dites: PLUS DE cent francs, PLUS DE mille francs.

746. Quelle différence entre se plain-1748. Entre plier et dre de ce que et se plaindre que? 749. Entre près de

Plus d'un veut le verbe qui suit au singulier: PLUS D'UN poète A TRAITÉ ce sujet (DELILLE). PLUS D'UNE Pénélope HONORA son pays (BOILEAU); à moins que ce verbe n'exprime une idée de réciprocité : Plus d'un fripon SE DUPENT l'un l'autre (MARMONTEL), c'est-à-dire se dupent réciproquement; ce qui indique qu'il y a pluralité dans 'idée.

Ce verbe, formé du verbe actis rappeler, veut un complément direct : Je me rappelle CETTE aventure, je me LA rappelle parfaitement. D'où il suit qu'on ne doit pas dire: Je me rappelle DE CET événement, je M'EN rappelle, c'est-à-dire je rappelle moi de cet événement, je rappelle à moi de cela (en étant pour de cela), phrases dans lesquelles ce verbe n'a pas de complément direct. Il faut dire : je me rappelle CET événement, je me LE rappelle.

:

Remarque. Devant un infinitif, le verbe se rappeler admet la préposition de Je me rappelle d'être sorti, d'avoir vu. (Académie.) Cette construction est analogue à celle-ci : Je désire DE vous voir, où la préposition de n'est employée que pour satisfaire l'oreille.

Avoir rapport à exprime une idée de relation, de liaison: Les effets ont RAPPORT AUX causes; toutes les sciences ont RAPPORT les unes AUX autres. Avoir rapport avec marque une idée d'analogie, de ressemblance, de conformité: Nos plus belles tragédies ont beaucoup de PAPPORT AVEC celles des Grecs.

754.

RETRANCHER DE, RETRANCHER A.

Retrancher de, c'est ôter quelque chose d'un tout: Retrancher un couplet d'une chanson. Retrancher à, c'est priver quelqu'un de quelque chose: Retrancher le vin a un malade.

755. RÉUNIR, UNIR.

Quand ces deux verbes signifient posséder en même temps, KÉUNIE veut et RÉUNIR le mérite ET la modestie.

- UNIR veut à UNIR le

mérite a la modestie.

Rien ayant le sens de quelque chose, s'emploie sans négation: Y a-t-il RIEN de plus rare qu'un demi-savant modeste? Rien signifiant nulle chose exige la négation:

Remords, crainte, péril, rien ne m'a retenu.

cher à?

(DOMERGUE.)

(RACINE.)

751. A quel nombre met-on le verbe] 754. Entre retrancher de et retranaprès plus d'un? 752. Quel complément veut se rap-755. Quel complément ex gent réupeler? nir et unir? 753. Quelle différence entre avoir 756. Quandrien prend-il et rejetterapport à et avoir rapport avec?] t-il la négation?

Saigner du nez se dit au propre comme au figuré, c'est-à-d désigner l'action de perdre du sang par le nez et celle de ma courage; saigner au nez n'est pas français.

Second éveille une idée d'ordre, et deuxième une idée de dira donc le SECOND tome d'un ouvrage qui n'a que deux qui en a davantage, parce que l'idée d'ordre est indépe l'idée de nombre; mais on ne dira pas le DEUXIÈME tom lant d'un ouvrage qui n'en aurait que deux, parce que d ne font pas une série, et que le deuxième suppose nécessai troisième.

SERVIR A RIEN, SERVIR DE RIEN

Servir à rien marque une nullité momentanée de servic talents qui ne lui SERVENT A RIEN maintenant. Servir prime une nullité absolue de service : Les murmures contre de la Providence ne SERVENT DE RIEN.

S'occuper de quelque chose, y penser beaucoup, chercher d'y réussir: Il s'occupe DE son jardin, DES moyens de f il s'occupe DE détruire les abus. (Acad.) S'occuper à q à travailler: Il s'occupe A son jardin; il s'occupe A lire.

761. SOIT, SOIT QUE.

Ces conjonctions peuvent être répétées ou remplacées bonté, soIT faiblesse; ou : Sorr bonté ou faiblesse. Sor SOIT QU'il reste; ou : SOIT Qu'il parte ou qu'il reste.

Mais on ne doit jamais dire: Sort bonté ou SOIT QU'IL parte ou SOIT Qu'il reste. Dans ce cas, l'emploi d pléonasme vicieux.

Succomber sous, c'est ployer sous : SUCCOMBER SOUS COMBER SOUS les coups. C'est dans ce sens qu'on dit fig COMBER SOUS le faix des affaires; SUCCOMBER SOUS let SUCCOMBER A, c'est se laisser aller à, céder à : SUCCOM leur, SUCCOMBER A la tentation. (Académie.)

cuper de quelqu cuper à quelque Que remarqu soit que?

759. En quoi servir à rien diffère-762. t-il de servir de rien?

760. Quelle différence entre s'oc-l

Quelle est 1 existe entre su succomber à ?

our

Suppléer quelque chose, c'est remplacer ce qui manque en nissant une chose de la même nature: Ce sac doit être de mille francs s'il y a cent francs de moins, je LES SUPPLÉERAI. C'est dans ce sens qu'on dit: suppléer un mot. Suppléer à quelque chose, c'est en tenir lieu, en fournissant l'équivalent: La valeur SUPPLÉE au nombre. (Académie.)

On dit suppléer quelqu'un, et jamais suppléer a quelqu'un.

764. TÉMOIN.

A témoin et le substantif témoin placé au commencement d'une phrase sont pris adverbialement, et restent conséquemment invariables: Je prends le ciel et les hommes A TÉMOIN; TÉMOIN les victoires qu'il a remportées (Académie). Pour témoin est un substantif qui prend la marque du pluriel, s'il représente plusieurs personnes : Messieurs, je vous prends POUR TÉMOINS.

765. PAR TERRE, A TERRE.

Par terre se dit de ce qui touche à la terre; et à terre, de ce qui n'y touche pas : Un arbre tombe PAR TERRE, et ses fruits tombent A TERRE.

Ce mot donne lieu à plusieurs observations:

1° Tout suivi immédiatement de l'adjectif autre et d'un substant est adjectif ou adverbe.

Il est adjectif, et s'accorde, quand le sens permet de placer autre après le substantif: Donnez-moi TOUTE autre occupation; TOUTE autre place qu'un trône eût été indigne d'elle (BossUET). On peut dire: Donnez-moi toute occupation autre; toute place autre qu'un trône eût été indigne d'elle. Dans ce cas, tout modifie le substantif.

Il est adverbe et reste invariable lorsque le sens ne permet pas de placer autre après le substantif : donnez-moi une TOUT autre occupation; une TOUT autre place qu'un trône eût été indigne d'elle. On ne peut pas dire: Donnez-moi une toute occupation autre; une toute place autre qu'un trône eût été indigne d'elle. Dans ce cas, tout modifie l'adjectif autre, et est alors précédé de l'adjectif numéral une.

2° Tout est également adverbe, et conséquemment invariable, quand il est suivi immédiatement d'un substantif employé sans déterminatif, et précédé ou non d'une préposition: Cette maison est TOUT en flamme; le chien est TOUT ardeur (BUFFON). Le substantif équivaut alors à un adjectif; c'est comme s'il y avait : Cette maison est TOUT ENFLAMMÉE, le chien est TOUT ARDENT. C'est d'après cette règle qu'on dit: Cette personne est TOUT en feu, TOUT en colère, TOUT en pleurs. Cette femme est TOUT yeux, TOUT oreilles (Académie). Les Français sont TOUT feu (J. J. ROUSSEAU). Un merinos TOUT laine.

763. Quelle différence entre suppléer [765. Quelle différence entrepar terre quelque chose et à quelque chose? et à terre?

764. Que remarque-t-on sur témoin, 766. A quelles observations donne à témoin, pour témoin? lieu l'emploi de tout?

3o Dans ces sortes de phrases: Sortir à TOUT moment; et sor TOUS moments, on emploie le singulier, quand l'idée est distribu c'est-à-dire lorsque l'adjectif tout est l'équivalent de chaque : A moment (à chaque moment); de TOUT côté (de chaque côté); de T sorte (de chaque sorte). On emploie le pluriel lorsque l'idé collective: A TOUS moments (à tous les moments); de Tous côté ous les côtés); de TOUTES Sortes (de toutes les sortes).

L'idée distributive et l'idée collective pouvant, dans beaucou cas, convenir également à l'expression de la pensée, il en résulte souvent on peut employer indifféremment le singulier ou le pl C'est sans doute pourquoi l'Académie dit : A TOUT moment, de: part, de TOUTE sorte, e A Tous moments, de TOUTES parts, de T sortes.

4° Tout que veut l'indicatif; dites: Tout instruit qu'il EST, e pas tout instruit qu'il soIT.

Tous les deux signifie l'un et l'autre ; tous deux veut dir avec l'autre, ensemble: Corneille et Racine ont fait TOUS LES DEU tragédies admirables. Adam et Eve marchaient TOUS donnant la main.

Cette remarque s'applique également à tous les trois, tous les q et à tous trois, tous quatre, etc.

Après un de, un des, on met le verbe au singulier ou au plur emploie le singulier quand l'action exprimée par le verbe est fai un seul agent: C'est un de mes fils qui m'ÉCRIT. C'est un des gér français qui commandera. Ici l'action d'écrire est faite par u fils, et celle de commander par un seul général. On emploie le lorsque l'action que marque le verbe est faite par plusieurs a Charlemagne est un des plus grands rois qui AIENT régné. L'in rance est un des vices qui DÉTRUISENT la santé. Ici l'action de est faite par plusieurs rois, et celle de détruire par plusieurs vices. Cette règle s'applique au participe: C'est un de mes fils qu avez vu. C'est une des plus belles tragédies que nous ayon Dans le premier cas, il s'agit d'un fils vu, et dans le second plusieurs tragédies VUES.

Ce verbe signifiant joindre deux choses ensemble prend à e Unir une chose A une autre ou AVEC une autre; mais bien p quemment la préposition à : Unir un mot a un autre. Unir P la Méditerranée. (Acad.)

767. Quelle différence entre tous les deux et tous deux? 768. A quel nombre met-on le verbe après un de, un des? 769. Quelle préposition prend unir signifiant coindre ensembl