La littérature française au dix-neuvième siècle, Volume 1

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Hachette, 1892
 

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Page 52 - L'Évangile à l'esprit n'offre de tous côtés Que pénitence à faire, et tourments mérités ; Et de vos fictions le mélange coupable Même à ses vérités donne l'air de la Fable.
Page 169 - La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre. Elle se leva au milieu de la nuit, comme une blanche vestale qui vient pleurer sur le cercueil d'une compagne. Bientôt elle répandit dans les bois ce grand secret de mélancolie qu'elle aime à raconter aux vieux chênes et aux rivages antiques des mers.
Page 93 - Puis, ivres des transports qui nous viennent surprendre, Parmi nous, dans nos vers, revenons les répandre ; Changeons en notre miel leurs plus antiques fleurs, Pour peindre notre idée empruntons leurs couleurs ; Allumons nos flambeaux à leurs feux poétiques; Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques.
Page 135 - I", notre Empereur ? R. — Les chrétiens doivent aux princes qui les gouvernent, et nous devons en particulier à Napoléon I", notre Empereur, l'amour, le respect, l'obéissance, la fidélité, le service militaire, les tributs ordonnés pour la conservation et la défense de l'Empire et de son trône; nous lui devons encore des prières ferventes pour son salut et pour la prospérité spirituelle et temporelle de l'État.
Page 87 - ... Pour que des brigands abhorrés Frémissent aux portraits noirs de leur ressemblance, Pour descendre jusqu'aux enfers Nouer le triple fouet, le fouet de la vengeance Déjà levé sur ces pervers ? Pour cracher sur leurs noms, pour chanter leur supplice ? Allons, étouffe tes clameurs ; Souffre, ô cœur gros de haine, affamé de justice. Toi, Vertu, pleure si je meurs.
Page 283 - C'est à moi seul qu'appartient le pouvoir « législatif sans dépendance et sans partage,... « l'ordre public tout entier émane de moi, j'en « suis le gardien suprême ; mon peuple n'est « qu'un avec moi, les droits et les intérêts de la « nation, dont on ose faire un corps séparé du « monarque, sont nécessairement unis avec les « miens et ne reposent qu'en mes mains.
Page 322 - La comédie gaie, qui a pour objet le ridicule et le vice, la comédie sérieuse, qui a pour objet la vertu et les devoirs de l'homme. La tragédie, qui aurait pour objet nos malheurs domestiques; la tragédie, qui a pour objet les catastrophes publiques et les malheurs des grands.
Page 144 - ... qu'elle favorise le génie , épure le goût , développe les passions vertueuses , donne de la vigueur à la pensée , offre des formes nobles à l'écrivain , et des moules parfaits à l'artiste ; qu'il n'ya point de honte à croire avec Newton et Bossuet, Pascal et Racine; enfin il fallait appeler tous les enchantements de l'imagination et tous les intérêts du cœur au secours de cette même religion contre laquelle on les avait armés.
Page 136 - D. Que doit-on penser de ceux qui manqueraient à leur devoir envers notre empereur? « R. Selon l'apôtre saint Paul, ils résisteraient à l'ordre établi de Dieu même, et se rendraient dignes de la damnation éternelle.
Page 175 - ... sont fermées, dans la crainte du passage d'un cadi; personne dans les rues , personne aux portes de la ville; quelquefois seulement un paysan se glisse dans l'ombre , cachant sous ses habits les fruits de son labeur, dans la crainte d'être dépouillé par le soldat; dans un coin à l'écart, le boucher arabe égorge quelque bête suspendue par les pieds à un mur en ruines; à l'air hagard et féroce de cet homme, à ses bras ensanglantés, vous croiriez qu'il vient plutôt de tuer son semblable...

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