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à ce fujet, fes Lettres à ces deux derniers Poëtes. On en trouve auffi la preuve dans les notes fur l'Epître de Boileau à M. Arnauld, & dans celles que l'Éditeur a ajoutées à la piece que ce Poëte lui lut étant dans fon lit. L'Auteur du Dictionnaire imprimé à Paris en quatre volumes in-8°. en 1758, rapporte le jugement que M. Arnauld porta fur la Phedre de Racine. On peut auffi confulter l'Hiftoire de l'Académie par l'Abbé d'Olivet, & les Ouvrages poétiques de M. de Valincourt.

L'Auteur d'un autre Dictionnaire, imprimé ( felon le frontispice) à Amfterdam, chez Marc-Michel Rey en 1766, rapporte à l'article du Poëte Jean de la Fontaine, que par un tour d'imagination dont il étoit feul capable, il vouloit dédier à M. Arnauld un Conte fort indécent, fi Racine & Boileau ne l'en avoient détourné, en lui faifant fentir combien la dédicace d'un Conte licencieux à un homme grave, & à un homme tel que M. Arnauld, choquoit le bon fens.

M. Teffier, in Catalogo auctuario, attribue à M. Arnauld l'Eloge du Docteur Jean de Launoy en vers, qu'on dit auffi lui être attribué par l'Editeur. Nous ne connoiffons point cet Eloge en vers. Celui qui fut imprimé à Londres en 1685, chez J. Playford, eft en profe, & n'eft certainement pas de M. Arnauld. L'Editeur de ce dernier fe contente de dire, que l'Auteur de cet Eloge avoit été lié d'une amitié particuliere avec M. de Launoy, & qu'il étoit parfaitement inftruit de tous fes fentiments & de toute fa conduite. Peut-être M. Teffier parle-t-il de l'Eloge en profe, & a-t-il été porté à l'attribuer à M. Arnauld, à caufe qu'il fut imprimé avec les notes latines du même Docteur de Launoy, fur la Cenfure des deux propofitions de M. A. Arnauld, Docteur de Sorbonne. L'Eloge & les notes forment un petit volume in-12. de 146 pages.

GRAMMAIRE

GÉNÉRALE ET RAISONNÉE,

CONTENANT

LES FONDEMENTS DE L'ART DE PARLER, EXPLIQUÉS D'UNE MANIERE CLAIRE ET NATURELLE:

Les raifons de ce qui eft commun à toutes les Langues, & des principales différences qui s'y rencontrent,

Et plufieurs remarques nouvelles fur la Langue françoise.

Sur la cinquieme édition, revue & augmentée de nouveau, faite à Paris, chez Jean de Nully, rue S. Jacques, à l'Image S. Pierre, en 1709, avec Privilege de Sa Majesté.

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[Du PREMIER ÉDITEUR, TEUR, M.

LANCELOT.]

L'Engagement où je me suis trouvé, plutôt par rencontre que par

VIII. C.L..
N°. I.

Arnauld.

mon choix, de travailler aux Grammaires de diverfes Langues, m'a fouvent porté à rechercher les raisons de plufieurs chofes, qui font, ou communes à toutes les Langues, ou particulieres à quelques-unes. Mais y ayant quelquefois trouvé des difficultés qui m'arrêtoient, je les ai cominuniquées, dans les rencontres, à un de mes amis, qui ne s'étant jamais Monfieur appliqué à cette forte de fcience, n'a pas laissé de me donner beaucoup d'ouvertures pour réfoudre mes doutes. Et mes queftions même ont été caufe qu'il a fait diverfes réflexions fur les vrais fondements de l'Art de parler, dont m'ayant entretenu dans la converfation, je les trouvai fi solides, que je fis confcience de les laiffer perdre; n'ayant rien vu dans les anciens Grammairiens, ni dans les nouveaux, qui fut plus curieux, ou plus jufte fur cette matiere. C'est pourquoi j'obtins encore de la bonté qu'il a pour moi, qu'il me les dictât à des heures perdues. Et ainfi les ayant recueillies & mifes en ordre, j'en ai composé ce petit Traité. Ceux qui ont de l'eftime pour les ouvrages de raisonnement, trouveront peut-être en celui-ci quelque chofe qui les pourra fatisfaire, & n'en mépriferont peut-être pas le fujet: puifque, fi la parole eft un des plus grands avan

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