Oeuvres de monsieur de Saint Evremond: avec la vie de l'auteur, Volume 1

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Page 11 - C'est vous, monsieur Godeau, qui me faites l'outrage. GODEAU. Voulez-vous me contraindre à louer votre ouvrage? COLLETET. J'ai tant loué le vôtre ! GODEAU. Il le méritait bien. COLLETET. Je le trouve fort plat, pour ne vous celer rien. GODEAU. Si vous en parlez mal, vous êtes en colère. COLLETET. Si j'en ai dit du bien, c'était pour vous complaire. GODEAU. Colletet, je vous trouve un gentil violon. COLLETET. Nous sommes tous égaux, étant fils d'Apollon.
Page 184 - Il n'ya point de pays où la raison soit plus rare qu'elle est en France : quand elle s'y trouve, il n'y en a pas de plus pure dans l'univers.
Page 186 - Mazarin n'est pas plutôt arrivée en quelque lieu , qu'elle y établit une maison, qui fait abandonner toutes les autres. On y trouve la plus grande liberté du monde ; on y vit avec une égale discrétion. Chacun y est plus commodément que chez soi, et plus respectueusement qu'à la cour. Il est vrai qu'on y dispute souvent ; mais c'est avec plus de lumière que de chaleur. C'est moins pour contredire les personnes , que pour...
Page 29 - Jansénistes nous ont trouvés en possession du gouvernement, et ils ont voulu nous en tirer. Pour parvenir à leurs fins, ils se sont servis de moyens tout contraires aux nôtres. Nous employons la douceur et l'indulgence ; ils affectent l'austérité et la rigueur.
Page 32 - Ces messieurs, dit le prélat, outrent tout à force de vouloir raffiner sur tout. Ils ne sauraient manger que du veau de rivière, il faut que leurs perdrix viennent d'Auvergne, que leurs lapins soient de La RocheGuyon ou de Versine. Ils ne sont pas moins...
Page 16 - Trente ans après fa playc fe r'ouviït à Londres , mais elle fut fi bien traitée , qu'il ne lui en eft jamais refté d'autre incommodité , que celle d'avoir cette jambe plus foible que l'autre. Après laprife de Fumes en 16*46".
Page 142 - Il ne m'a rien celé tant que nous avons été ensemble; et peut-être qu'il eût bien voulu me pouvoir dire toutes choses, lorsque nous avons été séparés. Le souvenir d'une confidence si chère m'est bien doux ; la pensée de l'état où il se trouve m'est plus douloureuse.
Page 228 - Vous ne pouviez pas , monsieur, me donner de meilleures marques de votre amitié qu'en une occasion où j'ai besoin de la tendresse de mes amis et de la force de mon esprit pour me consoler. Quand je n'aurais que trente ans, il me...
Page 138 - Je connais des gens qui troublent la joie de leurs plus beaux jours, par la méditation d'une mort concertée; et, comme s'ils n'étaient pas nés pour vivre au monde, ils ne songent qu'à la manière d'en sortir*.
Page 137 - ... hors de soi, et parmi les plaisirs que fournissent les choses étrangères se dérober la connaissance de ses propres maux. Les divertissements ont tiré leur nom de la diversion qu'ils font faire des objets fâcheux et tristes sur les choses plaisantes et agréables: ce qui montre assez qu'il est difficile de venir à bout de la dureté de notre condition par aucune force d'esprit, mais que par adresse on peut ingénieusement s'en détourner.

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