Son cœur de toutes parts eft ouvert aux foupçons. la figné l'arrêt, & j'ai conduit fa main. Voltaire, Mariamn, act. I. fc. I. POLITIQUES. Vous, qui dans l'indépendance Des nœuds les plus refpectés, Qui nous cachez vos pratiques En vain fur les artifices Rouffeau, Ode à l'Empereur. POMPE. JO CASTE à ŒDIP E. CE* E Roi plus grand que fa fortune, Dédaignoit com comme vous une pompe importune: On ne voyoit jamais marcher devant fon char, D'un bataillon nombreux le faftueux rempart ; Au milieu des fujets foumis à fa puiffance, Comme il étoit fans crainte il marchoit fans défense; Par l'amour de fon peuple il fe croyoit gardé. Voltaire, Edip. act. I v. fc. I. BE'RE'NICE à PHE'NICE. LE tems n'eft plus, Phenice, où je pouvois trembler, *Laïus. Tous les cœurs, en fecret, l'affuroient de leur foi! Parle. Peut-on le voir fans penfer comme moi, Qu'en quelque obfcurité que le fort l'eût fait naître, Le monde en le voyant eût reconnu fon Maître. Racine, Bérén. act. 1. fc. v. JE PONTIFE. DIPE à PHILO CTET E. E ne fais où je fuis, ma fureur eft tranquille ; Il'me femble qu'un Dieu defcendu parmi nous, Maître de mes tranfports enchaîne mon courroux ; Et prêtant au Pontife une force divine, Par fa terrible voix, m'annonce ma ruine. PHILOC TETE. Si vous n'aviez, Seigneur, à craindre que des Rois, Un Pontife eft fouvent terrible aux Souverains; Voltaire, Edip. act. 111. fc. v. FULVIE à* PROBUS. Vous croyez à l'abri de votre caractére, Et que mon cœur, tremblant à l'afpe&t de ce lieu, Des Tarquins fur fon front veut ceindre le bandean, Crébillon, Catilin. act. II. fc. I. ARZACE à MITRANE. MON pere, en expirant, me dit que ma fortune MITRAN E. Rarement il l'approche; obfcur & folitaire, Il n'a point affecté l'orgueil du rang fuprême, Moins il veut être grand plus il est révéré. Voltaire, Sémiram. act. I. fc. I. D'U PORTRAIT DE L'AMOUR. 'UN foible enfant il a le front timide. Dans fes yeux brille une douceur perfide. Nouveau Prothée, à toute heure, en tous lieux, Sous un faux mafque il abufe nos yeux. D'abord voilé d'une crainte ingénue, Humble captif, il rampe, il s'infinue : Puis tout-à-coup impérieux vainqueur, Porte le trouble & l'effroi dans le cœur. Les trahîfons, la noire tyrannie, Le désespoir, la peur, l'ignominie, Et le tumulte au regard effaré, Suivent fon char de foupçons entouré. Rouleau, Epitre à Madame Duffé. PORTRAIT DE BAJAZET. A COMAT à OSMIN. BAJAZET AJAZET dédaigna de tout tema La molle oifiveté des enfans des Sultans, Il vint chercher la guerre au fortir de l'enfance, Et même en fit fous moi la noble expérience. Toi-même tu l'as vû courir dans les combats, Emportant après lui tous les cœurs des foldats; Tome 11. H |