Puiffant Seigneur & Favori peut-être. PORTRAIT D'UNE FEMME A PETITE SANTE'. TACCOMMODES-tu mieux de ces douces menades, Qui, dans leurs vains chagrins fans mal toujours malades, Et douze fois par jour, dans leur molle indolence, Defpréaux, Satyr. des femmes: PORTRAIT D'UNE FEMME SE'VERE, CETTE bilieufe Follement outrée en fa févérité Baptifant fon chagrin du nom de piété, Dans fa charité fauffe où l'amour-propre abonde, Et chez elle à l'inftant par d'autres remplacés. Defpréaux, Satyr. des femmeså J PORTRAIT DU DUĆ DE FOIX. LISOIS à AM E'LI E. E ne m'aveugle pas, je vois avec douleur De fes emportemens l'indifcrette chaleur, Je vois que de fes fens l'impétueufe yvreffe L'abandonne aux excès d'une ardente jeunesle; Et ce torrent fougueux que j'arrête avec foin, Trop fouvent me l'arrache & l'emporte trop loin. Mais il a des vertus qui rachettent fes vices: Eh! qui fauroit, Madame, où placer fes fervices S'il ne nous falloit fuivre, & ne chérir jamais Que des cœurs fans foibleffe, & des Princes parfaits Voltaire, Duc de Foix, act. 1. fc. I. PORTRAIT DE LA FONTAINE, PAPILLON APILLON du Parnaffe, & femblable aux abeilles; A qui le bon Platon compare nos merveilles. Je fuis chofe légére, & vole à tout fujet : Je vais de fleur en fleur, & d'objet en objet; A beaucoup de plaifirs je mêle un peu de gloire. J'irois plus haut peut-être au Temple de Mémoire, Si dans un genre feul j'avois ufé mes jours, Mais quoi je fuis volage en vers comme en amours. En faifant mon portrait, moi-même je m'accuse, Et ne veux point donner mes défauts pour excufe: Je ne prétens ici que dire ingénuement, L'effet bon ou mauvais de mon tempérament. A peine la raifon vint éclairer mon ame, Que je fentis l'ardeur de ma premiére flamme. Plus d'une paffion a depuis dans mon cœur Exercé tous les droits d'un fuperbe vainqueur. Tel que fut mon printems, je crains que l'on ne voie Les plus chers de mes jours aux vains désirs en proie Que me fervent ces vers avec foin compofés? N'en attens-je autre fruit que de les voir prifés? C'eft peu que leurs confeils, fi je ne fais les fuivre, Et qu'au moins vers ma fin je ne commence à vivre. Car je n'ai pas vécû; j'ai fervi deux tyrans ; Un vain bruit & l'amour ont partagé mes ans. La Fontaine, Œuvr. divers. PORTRAIT DE LA BELLE GABRIELLE. D 'ETRE'E étoit fon nom; la main de la nature ETRE De fes aimables dons la combla fans mefure: Telle ne brilloit point aux bords de l'Eurotas > Moins touchante & moins belle à Tharfe on vit paroître Ο τότ PORTRAIT GALANT. TOI qui peins d'une façon galante, La Fontaine, Imitat. d'Anacréona JE PORTRAIT DES GAULOIS. SUNNON à CATILINA. E fuis Gaulois, ainfi fidéle à ma parole. L'honneur eft parmi nous le premier de nos Dieux. Mais vous favez quel joug on m'impofe en ces lieux; Et d'un Ambaffadeur quel eft le Ministére Que je fuis retenu par une loi févére, Qui me défend d'armer de criminelles mains Crébillon, Catilin. act. III. fc. II. PORTRAIT D'UNE GRONDEUSE LA A revêche bifarre ... Sans ceffe d'un ton par la colére aigri Gronde, choque, dément, contredit un mari. Il n'eft point de repos ni de paix avec elle. |