PRESTRES. ARASPE à ŒDIPE. GE's Dieux dont le Pontife a promis le fecours, Dans leurs Temples, Seigneur, n'habitent point toujours. DIPE à JOCASTE. J'ENTREVOIS des malheurs que je ne puis comprendre ; JOCAST E. Cet organe des Dieux eft-il done infaillible! C'eft ufurper les droits de la Divinité, Nos Prêtres ne font point ce qu'un vain peuple penfe, Notre crédulité fait toute leur fience. Voltaire, Edip. a&. I V. fc. I. PRE VOYANCE. A COMAT à OSMI N. Moi, qui par un long ufage, Des maximes du Trône ai fait l'apprentiflage; Racine, Bajaz. act. IV. fc. VII. PRIER E. LEs périls qui m'obfédent, Ne font point encore paffés. Grand Dieu, c'eft toi que je reclame, Objet de mes humbles cantiques, Toi, dont les promeffes antiques Arrête cet affreux déluge, Rouffeau, Odes facr. AMESTRIS à XERCE'S. SEIGNEUR, pardonnez au tranfport qui m'agite. En vain à mon amour la plainte eft interdite. Après le coup affreux dont vous frappez mon cœur Rien ne peut plus ici contraindre ma douleur. Qu'elle éclate à vos yeux cette douleur mortelle, A qui vous impofez une loi fi cruelle. Jufte ciel! fe peut-il qu'un fils vi&orieux Votre image, ou plutôt l'image de nos Dieux, Soit privé par vous feul de l'honneur de prétendre A ces mêmes Etats qu'il fait fi bien défendre? Pardonnez: je fais bien qu'il ne m'est pas permis De prononcer, Seigneur, entre vous & vos fils. Mais fi jamais des Dieux la majesté fuprême, Prenant foin fur un front de s'empreindre elle-même, ERICIE à NEOPTOLEM E. Vous me devez compte de votre gloire : Elle eft à moi, Seigneur, autant qu'elle eft à vous; Et ce qui la flétrit fe partage entre nous. Si rien ne peut fléchir votre haine endurcie, Songez de quels malheurs elle fera fuivie. Vous verrez contre vous armer tout l'univers, Et Pyrrhus chaque jour renaître des enfers. Quoi, pour faire oublier le meurtre d'acide, Vous méditez encore un double parricide! Faudra-t-il vous compter au rang des affaffins, Et vous voir devenir l'opprobre des humains, Lorfque vous en pouviez devenir le modéle, Si votre ambition eût été moins cruelle ? Le ciel vous a comblé de fes dons précieux, Et vos vertus pouvoient vous égaler aux Dieux. La nobleffe du fang, la valeur, la prudence : En faudra-t-il, Seigneur, excepter la clémence ? Malgré mille revers vous avez vû cent fois L'univers vous placer parmi fes plus grands Rois; Et de tant de vertus le parfait affemblage, Deviendroit d'un tyran l'inutile partage ? Je m'égare, Seigneur : Mais daignez pardonner ces tranfports à mon cœur. Mon refpe&a toujours égalé ma tendresse. fc. II. i CIEL! PRINCE S. ESTHER à ASSUE'RUS. IEL! verra-t-on toujours par de cruels efprits Des Princes les plus doux l'oreille environnée, Et du bonheur public la fource empoisonnée ? Racine, Efth. alt. 111. fc. IV¿ PRINCESSE. JO CASTE à EGIN E. CROIS-th OIS-tu qu'une Princeffe A travers les refpects leurs trompeufes foupleffes * Elle parle à son pɩre. |