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faire au même endroit où nous nous sommes vus aujourd'hui, et où je me rendrai dès que vous me ferez savoir que l'écrit est approuvé par M. le Maréchal.

Signé OPPERMANN.

Projet d'arrangement joint à la Lettre ci-dessus.

Le général commandant en chef l'armée de Pologne, général de cavalerie et chevalier de tous les ordres de la Russie et de plusieurs étrangers, comte de Beningsen, ayant entendu le rapport de son chef d'état-major sur l'entretien qu'il eut le de ce mois avec les généraux français, le général de division comte Loison et le chef d'état-major du maréchal prince d'Eckmühl, César de la Ville, approuve de son côté ce qui suit :

MM. les généraux français ayant déclaré en leur nom et en celui du maréchal prince d'Eckmühl, qu'ils reconnaîtront le gouvernement actuel de la France aussitôt qu'ils seront déliés de leur serment, et qu'ils évacueront les places de Hambourg et de Haarbourg à l'époque qu'ils en auront reçu l'ordre : Il est convenu entre MM. les généraux des deux partis, que;

1. Un officier français, accompagné d'un officier russe, se rendra à Paris avec des dépêches de M. le maréchal prince d'Eckmühl. Cet officier tâchera de faire le voyage le plus vite possible.

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2o. Après la signature du présent écrit, les hostilités entre les troupes du blocus et celles des places de Hambourg et de Haarbourg cesseront.

3o. Tous les travaux de fortification et autres appartenant à la défense de Hambourg et de Haarbourg cesseront.

4°. Tous les prisonniers, tant russes que des autres puissances alliées, faits antérieurement, seront rendus par les Français immédiatement après la signature du présent écrit, d'autant plus que tous les Français prisonniers en Russie sont déjà rendus à leur patrie.

5o. Du moment de la présente signature, aucune contribution ne sera demandée et levée des villes et habitans de Hambourg et Haarbourg, ni aucun effet pris à la banque de Hambourg.

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6o. Qu'il est accordé pour l'usage des hôpitaux militaires de Hambourg, trois mille livres de viande fraîche par jour, qui leur sera délivrée des commissaires russes, à condition qu'elle sera payée en argent comptant de la part de l'intendance de la garnison.

7°. Les avant-postes resteront aux mêmes endroits où ils sont en ce moment, outre ceux du côté d'Altona, où le général en chef comte Beningsen s'est décidé de placer des piquets aux portes de cette ville, pour la tirer de sa pénible situation de blocus.

Ce

avril 1814, à Pinneberg, au quartiergénéral de l'armée de Pologne.

N° 52.

Lettre de M. le général César de la Ville à M. le général Oppermann.

Hambourg, le 28 avril 1814.

MONSIEUR LE GÉNÉRAL,

J'ai reçu par M. Malherbes, chef de bataillon, adjoint à l'état-major-général, la réponse à la lettre que je vous avais écrite, ainsi que le projet d'arrangement, tel que le propose M. le général Beningsen.

J'ai mis le tout sous les yeux de M. le Maréchal; Son Excell. l'a communiqué à tous les généraux de division du corps d'armée, à qui il a donné connaissance en même temps du rapport du général Loison et de moi, sur la conférence qui a eu lieu hier entre nous, et sur les arran gemens dont nous étions convenus. Ce rapport est ci-joint, je le transmets revêtu de l'approbation de M. le Maréchal. Veuillez me faire connaître si M. le général comte Beningsen l'adopte. Dans le cas contraire, les choses resteront où elles en sont. Néanmoins M. le Maréchal croit, dans cette hypothèse, devoir faire la demande formelle que le général Delcambre reçoive des passeports pour se rendre, accompagné d'un officier russe, près du gouvernement français pour l'assurer de notre fidélité,

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Nous avons l'honneur de vous présenter par écrit le résumé des arrangemens convenus verbalement ce matin, dans la conférence avec M. le général Oppermann, au sujet de l'envoi d'un officier général auprès du gouvernement français. Nous le soumettons à votre approbation.

Tout acte d'hostilité sera suspendu de part et d'autre, jusqu'au retour du général Delcambre, à moins que des ordres des gouvernemens respectifs ordonnent la reprise des hostilités, et en ce cas on s'en préviendrait quarante-huit heures d'avance.

Il ne sera entrepris de part et d'autre, tant pour la défense que pour l'attaque, sur le terrain occupé par les deux armées, aucun nouvel ouvrage.

Les avant-postes de l'armée russe laisseront entrer 3 ou 4,000 livres de viande fraîche par jour, pour le service des hôpitaux.

Les deux armées ne pourront mettre de postes

plus avancés que ceux qu'on avait dans l'état actuel.

Sur la demande particulière de M. le général comte Beningsen, M. le Maréchal consent à rendre les prisonniers russes et prussiens qui sont à Hambourg, à charge de contracter l'obligation de nous rendre le même nombre de prisonniers au service de France, homme par homme, grade par grade, pris parmi ceux qui existent dans les états du roi de Danemarck, ou sur ceux pris dans la garnison de Hambourg.

Il est convenu qu'il ne sera levé aucune contribution extraordinaire.

Signé O. LOISON, et CÉSAR DE La Ville.

Je donne mon approbation à cet arrangement, et j'ajoute que la ville d'Altona restera neutre comme par le passé, ainsi qu'on en était convenu dans l'état de guerre, et ainsi que M. le général comte Beningsen en a donné l'assurance à M. Blucher, par şa lettre du 5 février 1814.

Signé Prince D'ECKMÜHL.

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