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vent s'approvisionner jusqu'à la récolte, c'est-à-dire jusqu'au mois de juillet 1814. Vous ferez connaître que ceux qui, dans le courant du mois de novembre, n'auront pas fait cet approvisionnement, se mettront dans le cas d'être renvoyés de la ville.

Vous ferez insinuer à toutes les autorités qu'elles doivent s'approvisionner en vivres et en fourrages, et que c'est à elles aussi à s'occuper de leurs subordonnés.

Signé Prince D'ECKMÜHL.

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Je fais savoir aux habitans de la ville de Hambourg qui pourront encore être expulsés, qu'ils trouveront dans mon quartier-général des armes pour rentrer triomphans, et le glaive de la vengeance à

la main.

N° 23.

ORANGE BOWEN (Hollandais!)

Ecoutez les cris de joie de vos heureux compatriotes. Le bon vieux temps est revenu, et la Hollande prospère comme autrefois, car ses braves fils combattent déjà sur le territoire ennemi dans les rangs de leurs libérateurs, qui sont aussi ceux du monde. Malheureux à Hambourg, vous êtes les derniers du peuple belge dans l'esclavage des Français. Hâtez-vous donc de venir nous joindre avant que le châtiment terrible des derniers ennemis en Allemagne réfugiés à Hambourg commence; car alors les assaillans, dans l'ivresse de la victoire, confondront l'innocent hollandais avec le coupable français.

Encore une fois, Hollandais, empressez-vous de venir, ou faites-moi connaître comment je puis vous sauver; votre patrie vous appelle par ma voix.

Le général en chef de l'armée impériale russe de Pologne,

Comte BENINGSEN.

N° 24.

MALHEUREUX HAMBOURGEOIS!

Cruellement maltraités par les ennemis de l'humanité ! ce que le petit nombre de vos libérateurs n'a pu exécuter au commencement de cette année, vous pouvez l'attendre aujourd'hui avec confiance d'une armée assez considérable pour détruire le reste des Français réfugiés chez vous. Plus de 100,000 Russes, Suédois, Prussiens et Saxons, couronnés par la victoire, sont devant vos murs; une nombreuse artillerie les accompagne. Ils vous disent, comme frères, ne perdez point courage, l'heure de la vengeance est arrivée. En vain vos féroces oppresseurs ont essayé de dérober à votre connaissance que l'Allemagne est purifiée de leur présence; que la Hollande est au pouvoir de son souverain légitime, le brave prince d'Orange; que les puissances alliées ont passé le Rhin; que les armées autrichiennes ont fait des progrès considérables en Italie, et que, de concert avec les Bavarois, ils ont pénétré en France par la Suisse; que Modlin, Zamosc, Dantzick, Stettin, Dresde, sont en notre puissance, et que des armées innombrables se sont déjà formées dans les pays délivrés, pour repousser à jamais les hordes sauvages et barbares de l'ennemi humilié.

En vain aussi votre tyran vous cache-t-il, soldats allemands, hollandais et italiens, que vous êtes les derniers instrumens de ses cruautés.

La vérité se montre au grand jour ! aux armes, vous tous qui avez du courage, pour secouer le joug iufâme! Et vous aussi, Hambourgeois ! en Dieu et pour votre patrie est notre cri de ralliement. Bientôt les portes de votre prison seront enfoncées.

Le général en chef de l'armée impériale

russe de Pologne,

Comte DE BENINGSEN.

N° 25.

Lettre de M. le comte de Chaban, intendant général des finances de la trente-deuxième division militaire, à M. le Maréchal Prince d'Eckmühl.

Hambourg, le 10 septembre 1815.

MONSEIGNEUR,

La mesure que Votre Altesse me prescrit, offre les plus grandes difficultés; rien ne m'arrêtera pour les lever, mais je ne dois pas vous cacher que je doute de réussir.

La quantité de grains est énorme, je doute que les deux mille last de grains existent; la récolte n'est

pas tout-à-fait rentrée, et on commence à peine à battre.

J'ai commencé par la ville de Hambourg; M. le préfet fait faire un recensement des grains qui y existent, etje lui ai annoncé que je désirais assurer le service d'octobre, et que n'ayant pas de fonds, ne sachant pas ce que le gouvernement ordonnerait pour le dernier trimestre, il fallait que j'assurasse le service, que je ne le pouvais que par des réquisitions ; il va en frapper, mais jamais nous n'atteindrons les 2,000 last de grains.

Quant à l'avoine, Monseigneur, il faudrait des fonds; le Holstein offre des ressources, mais avec de l'argent.

Pour le foin et la paille, permettez-moi de faire observer à Votre Altesse, que je ne puis ordonner la salaison de toutes les viandes destinées à l'approvisionnement de siége; que M. le gouverneur de la ville s'opposerait à cette mesure, à moins que vous ne lui en donnassiez l'ordre, et que le secret que vous m'ordonnez s'oppose à ce que je levasse les difficultés qu'il me ferait; mais comme le temps de la salaison n'est pas encore venu, Votre Altesse a le temps de lui prescrire ses intentions.

Nous aurons toujours la quantité de sel nécessaire; cependant j'ai déjà adressé à Votre Altesse, l'impossibilité de transporter ici tous les sels, d'abord parce qu'il n'y a pas assez d'argent à la saline, ensuite parce que les moyens de transport, même avec de l'argent,

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