LE TRAITÉ DE PARIS DU 30 MARS ÉTUDIÉ DANS SES CAUSES ET SES EFFETS PAR LE CORRESPONDANT DIPLOMATIQUE DU CONSTITUTIONNEL AVEC UN APPENDICE RENFERMANT LE TEXTE DU TRAITÉ GÉNÉRAL DE PAIX ET DES PROTOCOLES DU CONGRÈS DE PARIS ET AUTRES DOCUMENTS DIPLOMATIQUES ORIGINAUX, ET AVEC UNE CARTE GÉOGRAPHIQUE INDIQUANT LA NOUVELLE DELIMITATION PARIS AMYOT, ÉDITEUR, 8, RUE DE LA PAIX 1856 INTRODUCTION. ་ Qui pourrait calculer la durée des guerres, le nombre descampagnes qu'il faudrait faire un jour pour réparer les malhears qui résulteraient de la perte de Constantinople, si l'amour d'un; ́ ̧ Tâche repos et des délices de la grande ville l'emportail sur les conseils d'une sage prévoyance? Nous laisserions à nos neveux un long héritage de guerres et de malheurs. La tiare grecque relevée et triomphante depuis la Baltique jusqu'à la Méditer-* ranée, on verrait de nos jours nos provinces attaquées par une nuée de fanatiques et de barbares ; et si dans cette lutte trop tardive l'Europe civilisée venait à périr, notre coupable indiffé-v^ rence exciterait justement les plaintes de la postérité, et serait un titre d'opprobre dans l'histoire. (Message de Napoléon fer au sénat, du 29 janvier 1807. ) Si l'on veut apprécier avec une complète exactitude la position que la France occupe aujourd'hui en Europe, il est essentiel de se rappeler quelle était cette position au moment où la question d'Orient prit naissance, et alors que la cour de Russie couvrait encore du voile du mystère l'objet véritable de la mission du prince Menschikoff, Un coup d'œil jeté en arrière nous fera donc mieux apercevoir toute la distance qui sépare le point de |