Ce deffein odieux aux Filles de memoire Ne peut être infpiré que du Dieu des Enfers. Mais qui pourroit noircir cet Homme fans pareil? Il ne craint point les traits de la plus noire envie, C'est en vain contre lui qu'on veut fe foulever, Dans un combat de plume on connoît fon génie, Malheur à qui veut l'éprouver : Et fans vouloir ici faire d'apologie, Quel feu! quelle fécondité! Qu'il femble que Phebus lui donne fes lumieres. Quel autre l'a mieux mérité? Ah! qu'il en fait un bon usage! Il fçait joindre dans chaque ouvrage Il éternife fa mémoire. Quels regrets pour nos Defcendans, D'un homme qui du fien fait l'honneur & la gloire! Je ne chercherai point d'excufe; Oui, mon ingratitude à nulle autre pareille Au rang de celles de CORNEILLE. Après cet honneur éclattant, De décrier mon Apollon? Dans ces lieux où jamais je n'euffe entré fans lui, des rigueurs, Aux bords de l'Hypocréne aux ondes cristallines, Les Mufes n'auroient plus pour moi que Et je ne trouverois enfin que des épines, Où je pourois cueillir des fleurs. Ce feroit mal finir ma courfe, Je verrois tout contre moi feul, Et dans les beaux Efprits qui reverent S ANTIUL De Louis le plus grand des Rois, Dont il a tant chanté les glorieux exploits, De quel front paroitrois-je au pied de nos Autels, Dont on voit fur le marbre éclater les éloges, De leurs reffentimens, ah! quelle étrange marque! Si je tombois entre les mains Des Miniftres de ces lieux faints, Je pourrois bien payer le tribut à la Parque, Si SANTEUL fe plaignoit au Chef de la Justice, Mais où trouverois-je un azile? Dont il a fair briller les plus beaux ornemens, Je n'oferois tourner les yeux : Ses Vers majestueux que tout le monde eftime, Les Nymphes de chaque fontaine, Pour prix de ces beaux Vers qui font toute leur gloire, Et par un bien plus grand malheur, Bacchus dont il a tant celebré la liqueur En fuyant, tout confus, cette grande Cité, ន Ces Ces Infcriptions vives, fortes, Qui conduifent SANTEULà l'Immortalité: Et jufqu'aux Elemens tout me feroit la guerre. SANTFUL eft dangereux quand il fe fent bleffé, La Verité pure & fincere CONTRE SON CALOMNIATEUR SIXAIN. Qum profet amélico to fit Vel monftre enflé d'orgueil, & quel efprit rampans Pour ternir de SANTEUL le merite & la gloires SANTOLIUS VINDICATUS Cum quidam eum Latinitatis minus gnarum dixiffet ET quifquam Latia rudem Linguæ SANTOLIUM dixerit impius Tam dirum evomuit nefas ?.. Sacras nec timuit quæ viridantibus Intertextæ hederis caput Defendunt rapere & facrilego impetu), was con Lauros proterere impotens ? Tomus II Bb Hic eft ille tamen SANTOLIUS chori Ingens Aonii decus : Hic eft, quem ftupuit non femel auream Pulfantem digitis chelin, Et curfu ambiguo Sequana reftitit Sufpenfas remorans aquas. Aftus invidiæ quis remorabitur? Nec tu maxime SANTOLI; Sed Victor fterilem fperne calumniam. An non in triviis frequens Verfus impofitos fontibus,& legit, Et judex populus probat? Magne compita per plena Lutetiæ Paffim prætereuntium Monftraris digico. Te Latii Cycnum Pindi, Virgilio parem; Puris ante alios te nitidum fonis Dicunt & teneræ nurus, Dum compte teretes molle micantibus Tractant articulis colos. Romæ quin etiam fulmina vindicis Rorem caftalium illinens Reftinxiffe vales; artis opem tuæ Senfit, poft cineres redux ARNALDUS; veteres corde ferens adhuc Plagas ; fed medicam manum Tantis vulneribus fi femel admoves, Fit defenfor & Arbisen Veri, judicete, judice Galliâ Tam defenfor & Arbiter Veri, quam Latiæ SANTOLIUS Lyræ Princeps unus & arbiter. fociat tibi At fummos adeò quos Vates par ftudium & fides, Lædit COMMIRIOs atque JuvINCIOS, Quæ te injuria vellicat, Nil luci folitum credere publiez, Quod non ante JuvENcius, Limâ & COMMIRIUS parcere nefciâ Ac torlo ungue poliverit. |