Le comte Lucanor: apologues et fabliaux du XIVe siècle

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Amyot, 1854 - 496 pages
 

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Page 109 - L'invention des arts étant un droit d'aînesse, Nous devons l'apologue à l'ancienne Grèce : Mais ce champ ne se peut tellement moissonner Que les derniers venus n'y trouvent à glaner. La feinte est un pays plein de terres désertes; Tous les jours nos auteurs y font des découvertes.
Page 109 - Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue; Mais que dorénavant on me blâme , on me loue , Qu'on dise quelque chose, ou qu'on ne dise rien, J'en veux faire à ma tête.
Page 109 - Je t'en veux dire un trait assez bien inventé : Autrefois à Racan Malherbe l'a conté. Ces deux rivaux d'Horace, héritiers de sa lyre...
Page 89 - Entlrina, imitée de la Vetula de Pamphile Mauritianus, défie l'analyse ; ce n'est ni un poème, ni un roman, ni un drame, encore moins un traité de morale, et c'est un peu de tout cela : « Mon livre, dit-il, s'adresse à tout le monde, le sage n'y verra que sagesse, le fou n'y verra que folie ; à qui la faute? Si l'on désire y voir ce que j'ai voulu y mettre, et rien de plus ni de moins, que chacun abandonne ses idées pour suivre les miennes. » Mais où va-t-il? Le lecteur affriandé par...
Page 123 - Non es cosa segura creer dulce lisonja, De aqueste dulzor suele venir amarga lonja, Pecar en tal manera non conviene a monja, Religiosa non casta es perdida toronja.
Page 156 - SON PARENT. * Le comte Lucanor s'entretenait un jour avec Patronio, son conseiller : « Patronio, lui dit-il, vous savez que je ne suis plus très-jeune et que j'ai eu beaucoup de soucis et de peines dans ma vie ; eh bien! je voudrais maintenant me donner du bon temps, chasser à loisir et me débarrasser enfin de tout le fardeau des affaires; comme vous ne pouvez me conseiller que pour le mieux, dites-moi, je vous prie, ce que vous pensez de cette résolution. — » Seigneur comte, répondit Patronio,...
Page 57 - Éléonore de Guzman, que son père avait tant aimée, et meurt égorgé par son frère Henry de Transtamare , qui s'asseoit tranquillement à sa place. Dans la vie des peuples, comme dans celle des individus, il ya des heures oisives ou mal occupées, que dissipe une agitation stérile.
Page 47 - Très-haut et trèspuissant seigneur, sachez une chose : Bien qu'il soit malheureux, le véritable amour garde en soi un tel attachement, que la nature avec tout son pouvoir ne le saurait effacer. Vous ne l'ignorez pas, seigneur, je ne connaissais pas vos anciennes tendresses, quand, avec des paroles pleines de tromperie et mille raisons feintes, la vérité qui m'était due fut par vous mise à dédain. Vous m'avez trompée en mon très jeune âge, me laissant vous aimer de cette pure affection...
Page 171 - Ainsi le roi fut puni de son manque de prudence. Quand il vit, cependant, que l'alchimiste tardait un peu trop, il envoya des messagers à sa maison, pour s'enquérir si l'on avait quelque nouvelle de lui ; mais on ne trouva rien dans le logis , si ce n'est un coffre fermé à clé , et l'on en retira un papier contenant ces mots : « Je crois fort qu'il n'ya pas au monde de tabardit ; sachez que je vous ai pris pour dupe , et apprenez que lorsque je suis venu me vanter d'être homme à vous enrichir,...
Page 81 - Sarmicnto a rectifié cette date, qui doit être reportée à 1251 , pour concorder avec l'époque où Alphonse était infant. La Chronique générale que ce prince a fait composer ultérieurement, et qui existe aussi en manuscrit à la bibliothèque de l'Escurial, renferme cette note concluante : « Le roi Behabut étant mort, le roi Dagolin, qui » était en paix, fit le livre qu'on nomme Calila et » Digna, et qui est un livre d'exemples et de sen

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