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Notice sur les Psorospermies. Extrait d'une lettre de M. Nathanaël Lieberkühn, à M. Vau Beneden.

Dans mes communications précédentes, j'ai exposé que, dans un même kyste de psorospermies de Cyprinus tinca se trouvaient, outre les psorospermies, encore des corpuscules amiboïdes, les deux nucléus et l'enveloppe des psorospermies. Il n'était pas possible de démontrer, par ces faits, quel est le rapport entre les corpuscules amiboides et les psorospermies. Ce rapport devient clair par les observations suivantes : Dans les reins d'un petit exemplaire du Gobio fluviatilis, j'ai trouvé cinq kystes de même grandeur, qui ressemblent parfaitement à ceux des branchies; en faisant crever un des kystes, j'ai trouvé : 1o des formes connues de psorospermies; 2o leurs membranes enveloppantes vides; 3o leurs nucléus libres; 4o des corpuscules amiboïdes qui se mouvaient comme les amibes. En faisant cette observation, j'ai vu plusieurs fois une psorospermie se crever et j'ai vu sortir le corpuscule amiboïde; il se mouvait lentement et faisait avancer longtemps des appendices; sa grandeur était celle des corpuscules incolores du sang. Les deux corpuscules, que la psorospermie contient, outre le corpuscule amiboïde, ne montrent aucune trace de mouvement. On ne voit généralement pas le corpuscule amiboïde dans la psorospermie, mais quelquefois il est distinct, ce que J. Müller a déjà observé. Dans une figure de la planche de son mémoire, on reconnaît clairement les deux corpuscules immobiles et le corpuscule amiboïde de la psorospermie. La plupart des corpuscules de sang incolores du Gobio fluviatilis faisaient avancer

des appendices et les retiraient. Sur les branchies du même poisson se trouvaient des corpuscules amiboïdes plus grands que les corpuscules de sang rouge: ils contenaient une substance globuleuse très-fine, mais non pas un nucléus. Les kystes de psorospermies et des corpuscules amiboïdes se trouvent aussi dans la peau des poissons, par exemple, sur les écailles du Cyprinus tinca et du Cyprinus erythrophthalmus.

Voici quelques mots sur les grégarines des lombrics. Les grégarines velues, que M. Stein a découvertes dans les testicules des lombrics, sont distinguées par une petite pointe; j'ai vu très-souvent ces grégarines, l'hiver passé, à côté des grégarines non velues de la même forme et grandeur, portant cette même pointe (fig. 1). Beaucoup de grégarines velues ne la possèdent pas. J'ai observé une fois une grégarine dont le tiers du corps était sortie de son enveloppe velue (fig. 2).

Quant à la manière dont se forment les nucléus, j'ai observé des grégarines montrant à peine la trace du nucléus on peut facilement le reconnaître à cause de l'absence de la substance granuleuse. Telle grégarine exécute des mouvements comme une amibe véritable (fig. 3). Une autre grégarine, sans membrane enveloppante, contenait beaucoup de granules et un nucléus très-petit, et elle se mouvait comme une grande grégarine sphérique (fig. 4).

Quant à la question de savoir si ce sont les grégarines elles-mêmes qui sécrètent l'enveloppe des kystes, je crois maintenant pouvoir ajouter un fait. Dans la cavité abdominale d'un lombric, j'ai trouvé six grégarines réunies, dont une était parfaitement enfermée par les cinq autres. Peut-on supposer, dans ce cas, que les six grégarines ensemble produisaient par exsudation la substance du kyste?

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Parmi les grégarines enkystées, il y a d'autres corps, par exemple, des soies de lombrics, qui sont enfermés dans un semblable kyste, lequel ne peut être formé que par le lombric lui-même.

Il y a des réservoirs de psorospermies qui ne sont pas environnés de membranes visibles. J'ai observé plusieurs fois dans la vessie de l'Esox lucius et du Gadus lota, des corps grégarinaires, sans enveloppe. Les uns sont remplis d'une masse granuleuse jaunâtre, les autres de psorospermies, et quelques-uns renferment ces deux corps à la fois. La forme des psorospermies de la vessie de l'Esox lucius est semblable à la forme des pseudonavicules du lombric; ceux de Gadus lota se rattachent aux psorospermies que M. Leydig a décrits dans Müllers's Archiv., 1851, p. 212.

Synopsis des GOMPHINES, par M. Edm. de Selys-Longchamps, membre de l'Académie.

Je continue aujourd'hui la publication de travaux préparatoires pour une Histoire des insectes Odonates.

Il y aura bientôt un an, j'ai eu l'honneur de présenter à l'Académie un premier Mémoire ayant pour titre: Synopsis des Caloptérygines; il a paru en 1855, et je ne crois pas manquer à la modestie en avançant que les entomologistes l'ont accueilli avec quelque faveur et désirent la continuation de ce Prodrome.

Je ne répéterai pas les explications que j'ai données en tête du Synopsis des Caloptérygines; qu'il me suffise de prévenir que celui des Gomphines est fait absolument sous

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