Promenades littéraires, Volume 5

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Mercure de France, 1913 - 286 pages

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Page 214 - Les pensées de Lucile n'étaient que des sentiments; elles sortaient avec difficulté de son âme; mais quand elle parvenait à les exprimer, il n'y avait rien au-dessus. Elle a laissé une trentaine de pages manuscrites; il est impossible de les lire sans être profondément ému. L'élégance, la suavité, la rêverie, la sensibilité passionnée de ces pages offrent un mélange du génie grec et du génie germanique 1.
Page 74 - Vos anges sont jaloux et m'admirent entre eux. Et cependant, Seigneur, je ne suis pas heureux; Vous m'avez fait vieillir puissant et solitaire, Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre.
Page 210 - On m'avait contraint de me placer à genoux près de ce lugubre appareil. Tout à coup un murmure confus sort de dessous le voile sépulcral; je m'incline, et ces paroles épouvantables (que je fus seul à entendre) viennent frapper mon oreille : « Dieu de miséricorde, fais que je ne me relève jamais de cette couche funèbre, et comble de tes biens un frère qui n'a point partagé ma criminelle passion...
Page 78 - Je sens sur ma tête le poids d'une condamnation que je subis toujours, ô Seigneur ! mais ignorant la faute et le procès, je, subis ma prison.
Page 78 - Il faut surtout anéantir l'espérance dans le cœur de l'homme. Un désespoir paisible, sans convulsions de colère et sans reproches au ciel est la sagesse même. Dès lors, j'accepte avec reconnaissance tous les jours de plaisir, tous les jours même qui ne m'apportent pas un malheur ou un chagrin.
Page 210 - Lorsque tu partis pour la seconde fois de France, tu remis ta femme entre mes mains, tu me fis promettre de ne m'en point séparer. Fidèle à ce cher engagement, j'ai tendu volontairement mes mains aux fers et je suis entrée dans ces lieux destinés aux seules victimes vouées à la mort...
Page 82 - Je crois, ma foi, que je ne suis qu'une sorte de moraliste épique. C'est bien peu de chose. Il...
Page 80 - Je n'ai compris ce mot s'amuser que comme exprimant le jeu des enfants et des êtres sans pensées. Du moment où l'on pense, qu'est-ce que cela ? Aimer, oui, car l'amour est une inépuisable source de réflexions, profondes comme l'éternité, hautes comme le ciel, vastes comme l'univers. L'ennui est la maladie de la vie. On se fait des barrières pour les sauter. Quand on se sent pris d'amour...
Page 138 - Hugo et c'est à dessein que nous écrivons la « mémoire ». A dater des Contemplations, M.Hugo n'existe plus.
Page 129 - ... la douceur des choses qui se passent ou que les personnes se disent, etc. Enfin pour moi, dans les modernes, il n'ya eu jusqu'ici qu'un homme qui ait fait la trouvaille d'une langue pour parler des temps antiques: c'est Maurice de Guérin dans le Centaure...

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