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takes place in an undefined space shows that the traditional setting of plays in the Hôtel de Bourgogne was considered old-fashioned, and Corneille in using the old setting had transgressed what seemed to be the trend of popular taste.1 Chapelain's voice in the Sentiments de l'Académie sur le Cid, while acknowledging the existence of sufficient intrigue in the plot, agrees with the denunciations of Scudéry, and considers Chimène's yielding to passion as scandalous. Both writers claim that here Corneille departs from the true function of a poet, which is, to be didactic. Even historical truth in the drama should, Chapelain thinks, be sacrificed to bienséance. But he at any rate avows an inexplicable charm in the play.1

The somewhat long and confusing history of the dispute about the Cid has therefore this interest for us: it marks the shock which Corneille's freshness and independence had caused a critical society which held a definite view about the moral function of the stage, and also a view of the necessity of artistic restraint. With both of these views Corneille would have agreed. But he saw the larger issues

est commencée ... J'ajoute... qu'il est vrai que Chimène épousa le Cid, mais qu'il n'est point vraisemblable qu'une fille d'honneur épousa le meurtrier de son Père' (Scudéry).

1 'Disons encore que le théâtre en est si mal entendu, qu'un même lieu représentant l'appartement du Roi, celui de l'Infante, la maison de Chimène et la rue, presque sans changement de face, le spectateur ne sait le plus souvent où sont les acteurs' (Ibid.).

2 'Ces pernicieux exemples rendent l'ouvrage notablement défectueux, et s'écartent du but de la poésie, qui veut être utile: ce n'est pas que cette utilité ne se puisse produire par de mauvaises mœurs, il faut qu'à la fin elles soient punies, et non récompensées comme elles le font en cet ouvrage (Chapelain).

3 'Il faut que la créance qu'on lui donne soit aveugle, et la déférence que l'historien doit à la vérité le dispense de celle que le poète doit à la bienséance' (Ibid.).

4 'Cet agrément inexplicable qui se mêle dans tous ses défauts (Ibid.).

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in the development of a Christian, moral, and philosophic idea in drama, while his critics had become entangled in the effort to reduce everything to rule. Thus Corneille's Lettre apologétique was a violent satire and invective against Scudéry,1 and he followed it up by a travesty of the device of the Observations:

Et Poète et Guerrier

Il aura du laurier,

in a set of verses in this strain :

Mon livre, dès l'abord, fait savoir, à qui lit,
Combien je suis grand capitaine.

As Corneille had also attacked a minor writer, Claveret, with rancune for his scandalous abuse, the quarrel became fiercer and more unrestrained in its recriminations. Feeling became heated to such a point that Mairet and Charleval would have used personal violence if Scudéry had not intervened. It was in vain that La Voix publique et l'Inconnu et Véritable Ami de MM. de Scudéry et Corneille tried to call the opponents to order: a mass of libels continued to be put out. Some of these letters, mostly anonymous, confined themselves to calling Corneille an imbecile, and his work plat and fade; and Claveret assured him that the approbation he had gained for the Cid was la même que l'on donne au plus froid bouffon ou chanteur de vaudeville qui arrête les passants sur le Pont-Neuf . . .,2 but other

1 'Pour me faire croire ignorant vous avez tâché d'imposer aux simples, et avez avancé des maximes de théâtre de votre seule autorité, dont quand elles seraient vraies, vous ne pourriez tirer les conséquences que vous en tirez: vous vous êtes fait tout blanc d'Aristote, et d'autres auteurs que vous ne lûtes et n'entendîtes peut-être jamais, et qui vous manquent tous de garantie: vous avez fait le censeur moral pour m'imputer de mauvais exemples: vous avez épluché les vers de ma pièce, jusqu'à en accuser un manque de césure: si vous eussiez su les termes de l'art, vous eussiez dit qu'il manquait de repos en l'hémistiche,' &c. . . . Lettre apologétique du Sr Corneille.

2 Lettre du Sr Claveret à Monsieur de Corneille.

writers took a more calm and critical view. La Défense du Cid is more an attack on the bad faith of Scudéry than a defence of Corneille but a writer who signed himself Le Bourgeois de Paris, and by internal evidence was probably Charles Sorel, took an independent and humorous point of view, tilted against the heroics of Corneille, and showed up all the non sequitur of the play.1 It is to be noticed that in all these cases reasonable action and moral purpose are what the critics of the seventeenth century allege should be expected in good drama.

Finally, Richelieu realized that it was time to modify this frenzied paper war, and ordered Bois-Robert to stop Mairet from making any further demonstration. Corneille then resigned himself with difficulty to the decision of the Academy, and Chapelain was chosen to give a criticism and, appreciation of his play in the Sentiments sur le Cid. The submission of personal taste to the idea of authority, royal and ministerial authority, is nowhere more strongly shown than in a letter from Chapelain to Bois-Robert urging him to intercede for him with Richelieu, and regretting if he had expressed himself too favourably in the Sentiments sur le Cid.2

1 'Les personnages de cette pièce semblent tous être des fous, si on examine leurs actions et leurs paroles. Il les faut considérer les uns après les autres. Le roi dit qu'il a prévu la vengeance dès qu'il a su l'affront, et qu'il a voulu prévenir ce malheur. Toutefois, il n'en a rien fait, se contentant d'envoyer vers le Comte sans l'arrêter. Puis sur sa réponse, il dit qu'il faut s'assurer de lui, quand il a eu l'avis d'un dessin des Maures, et qu'il ne faut rien négliger; toutefois il ne donne aucun ordre, et dit que pour cette nuit cela troublerait la Ville, cependant sans Rodrigue tout était perdu,' &c.

"... Voilà de fort raisonnables personnages' (Le Jugement du Cid par un bourgeois de Paris, marguillier de sa paroisse).

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...

Mais si son Éminence juge que les moyens que j'avais pris pour le mieux ne fussent pas légitimes, assurez-la que je n'ai nul attachement à mes opinions et que je suis dans la soumission et la déférence que tout homme de bon sens doit avoir pour les sentiments d'une si haute intelli

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Corneille's natural disappointment at the moderate and cautious tone of the Sentiments sur le Cid was soon alleviated by the appearance of Les Observations sur les Sentiments de l'Académie, in which the public at last really expressed its taste, and enabled Boileau to sum up the net result of the discussion.

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En vain contre le Cid un ministre se ligue,

Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue,
L'Académie en corps a beau le censurer,

Le public révolté s'obstine à l'admirer.

Savoir gagner les cœurs', says the author of the Observations, 'c'est une divine science qui n'est sujette aux règles ni aux lois de la poésie.'1 'Vous pourriez dire', said Balzac in a letter to Scudéry,' que d'avoir satisfait tout un Royaume est quelque chose de plus grand et de meilleur que d'avoir fait une pièce régulière.'

But the mixture of envy and jealousy, the virulent and coarse abuse, the suggestion that the Cid was merely an adaptation of Guilhen de Castro-and that the cast was solely responsible for the success of the play all this had so discouraged Corneille that it was two years before he ventured to present Horace to the public.

This time he took a subject which would be recognized by the critics of the day as proper to the tragic drama, and he dedicated the play to Richelieu, not out of literary subservience, but out of his real conservative feeling for the authority of the state. Though Horace thrills with patriotic gence que la Sienne et que je suis pour les suivre et m'y conformer entièrement...' (Lettre de Chapelain à Bois-Robert, 31 juillet 1637).

1 Observations sur les Sentiments de l'Académie Française.

2 Souvenez-vous que la conjoncture du temps, l'adresse et la honte des acteurs, tant à la bien représenter qu'à la faire valoir par d'autres inventions étrangères, que le Sr. de Mondory n'entend guère moins bien son métier, ont été les plus riches ornements du Cid et les premières causes de sa fausse réputation . . .' (Réponse à l'Ami du Cid).

feeling, and exhales the same atmosphere of heroic virtue as the Cid, the success at the time was only moderate, and this was attributed by contemporaries to the dénouement, the murder of Camille by her brother Horace. Chapelain expressed this view in a letter to Balzac.1 Corneille, in fact, heard rumours that new Observations were on the way, and defended himself in advance by saying 'Horace fut condamné par les Duumvirs, mais il fut absous par le Peuple'. However, from this time onwards Richelieu was Corneille's protector,2 and the two facts of his attack on the poet and later defence of him came out in the well-known quatrain after the death of the great Cardinal, when Corneille refused to say good or evil of the man who had done so much to harm and to help him.3

Cinna followed on Horace, and was a much greater success. Balzac's letter marks one or two interesting points of criticism. 'Vous nous faites voir', he says, 'Rome tout

1 'Dès l'année passée je lui dis qu'il fallait changer son cinquième acte des Horaces et lui dit par le menu, comment, à quoi il avait résisté toujours depuis, quoique tout le monde lui criât que sa fin était brutale et froide, et qu'il en devait passer par mon avis. Enfin, de lui-même, il me vint dire qu'il se rendait et qu'il le changerait et que ce qu'il ne l'avait pas fait, était parce que, en matière d'avis, il craignait toujours qu'on ne lui donnât par envie et pour détruire ce qu'il avait bien fait.'

2 Le Cardinal de Richelieu témoigna ainsi prendre plaisir à tous les beaux ouvrages que M. Corneille continua de faire' (Sorel, Bibliothèque française).

3

Qu'on parle mal ou bien du fameux Cardinal,
Ma prose ni mes vers n'en diront jamais rien:
Il m'a fait trop de bien pour en dire du mal,
Il m'a fait trop de mal pour en dire du bien.

And in another poem, to be found in the Trésor Chronologique et Historique, 1643-7, Corneille speaks thus:

Moi, je n'étale point d'illustres déplaisirs,
D'ambitieux regrets ni de pompeux soupirs,
Comme de ton vivant, je m'obstine à me taire,
Et quand quelqu'un s'efforce à couronner ta mort,
J'estime son ardeur sans suivre son effort

Et je dis qu'il fait bien, mais je pense mieux faire.

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