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sacrifices qu'on nommait pacifiques, où la victime était offerte et mangée par les assistans, on fait une espèce de violence au sacrifice de Jesus-Christ quand on s'unit au prêtre pour l'offrir, sans vouloir s'y unir aussi pour la manducation. Ce qui arrête le concile et qui le tient en crainte, c'est un chrétien à qui sa conscience reproche un péché mortel (1) (sibi conscius mortalis peccati.)

XIII. Il est inutile de nous objecter qu'on voit communier souvent des personnes trèsindignes de la communion. Nous répondons avec saint Augustin: Les uns sont corrigés comme Pierre, et les autres soufferts comme Judas. J'avoue qu'il y a beaucoup de chrétiens qui n'en portent le nom que pour le profaner et pour l'avilir. Ils sont beaucoup au-dessous des catéchumènes et des pénitens de l'antiquité. Il faudrait les faire sortir quand on célèbre les mystères; mais, pour les en exclure, il faut, selon saint Augustin, ou leur propre confession ou un jugement public. Il y a beaucoup de personnes même qui, observant une certaine régularité de vie, n'ont point les véritables sentimens de la vie chrétienne; quand on approfondit leur état, on ne voit point qu'on puisse les mettre au rang des justes qui doivent communier. Mais

(1) Sess. 15, c. 7.

nous ne parlons nullement de ceux-là: ici i sagit des ames pures, humbles, dociles et recueillies, qui sentent leurs imperfections, et qui veulent s'en corriger par la nourriture céleste. Pourquoi se scandalise-ton de les voir communier souvent ? Elles sout imparfaites, me dira-t-on. Hé ! c'est pour devenir parfaites qu'elles communient. Saint Ambroise ne dit-il pas que le péché est notre plaie, et que notre remède est dans le céleste et cénérable sacrement? Saint Augustin ne dit-il pas que si les péCires d'un déle ne sont pas tellement grands cui doive être excommunié en cas qu'il refuse de faire pénitence, il ne doit pas se priver du remède quotidien du corps du Seineur? On n'est point étonné de voir les bons prêtres dire la messe tous les jours; ils ent néanmoins leurs imperfections. Pourquoi done se scandaliser quand on voit de bons

içues qui, pour mieux vaincre leurs imperfections et pour mieux surmonter les tentations du siècle corrompu, veulent se nourrir tous les jours de Jesus - Christ? Si on attendait pour communier tous les jomis qon fat exempt d'imperfection, on attencrait sans ân. Dieu a voulu, comme saint Augustin le dit, que nous soyons réduits à tire humblement sous le joug de la confession cuotidienne de nos péchés. Saint Jean dit, sans excepter personne: Si nous

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disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous.... (1) Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous faisons Dieu menteur, et la vérité n'est point en nous. Un autre apôtre nous crie (2): Nous faisons tous beaucoup de fautes.

Il faut donc s'accoutumer à voir des fidèles qui commettent des péchés véniels, malgré leur desir sincère de n'en commettre aucun, et qui néanmoins communient avec fruit tous les jours. Il ne faut pas tellement être choqué de leurs imperfections que Dieu leur laisse pour les humilier, qu'on ne fasse aussi attention aux fautes plus grossières et plus dangereuses dont ce remède quotidien les préserve. Encore une fois, nous voyons que les chrétiens des premiers siècles, qui communiaient tous les jours, étaient encore dans des imperfections notables. Veut-on condamner leurs communions quotidiennes, et corriger l'église primitive qui les autorisait sans ignorer ces imperfections notoires? De plus, nous ne voyons pas que ces anciens fidèles se confessassent régulièrement de ces fautes quotidiennes, au lieu que les justes de notre temps s'en confessent souvent pour se purifier avant la communion. Enfin, les chré

(1) 1 Joan. c. 1. (2) Jac. c. 2.

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