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ACTE II.

Scène II.

P. 143. 1. 392. 'Racine s'est trompé ici sur les rites. On n'arrosait
point l'assemblée du sang de la victime. Le prêtre trempait seulement
un doigt dans le sang, et en faisait sept aspersions devant le voile du
sanctuaire; il en frottait les cornes de l'autel, et répandait le reste au pied
du même autel. L'auteur a confondu avec le rite judaïque ce qu'il avait
lu dans le xxive chapitre de l'Exode, où il est dit que Moïse fit l'aspersion
du sang de la victime sur le peuple assemblé; mais il n'y avait point
encore de rites ni de cérémonies légales.' (Sentiments de l'Académie.)

P. 145. 1. 447. Var.

1. 450.

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Scène IV.

Hé quoi? vous de nos rois et la fille et la mère.'
Votre n'est pas assez respectueux dans la bouche d'un sujet
parlant à sa reine; il n'est pas d'ailleurs convenable au caractère donné
à Abner.' (Sentiments.)

Scène V.

P. 146. 1. 471. We find neither in the Bible nor in Josephus any
allusion to Athaliah's éclatants succès.

1. 481. Un puissant voisin, Hazael, king of Syria.

P. 147. 1. 509. Il faut tel au singulier, ou dire, tels on voit des . . . .'
(Sentiments.)

1. 520. Idée is here used in its original sense (idéa). Comp. Cor-
neille :

'Le sommeil n'oserait me peindre une autre idée,
J'en ai l'esprit rempli, j'en ai l'âme obsédée.'

(La Suivante, i. 3.)

'J'en puis voir sa fenêtre, et de sa chère idée
Mon âme à cet aspect sera mieux possédée.'

(Le Menteur, iv. I.)

See a parallel between the dream of Aeneas and that of Athaliah in
Châteaubriand's Génie du Christianisme, Part II. Book iv. cap. II.

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P. 148. 1. 536. Ceci a quelque ressemblance à ce que rapporte Josèphe
de la surprise d'Alexandre, lorsque voyant le grand-prêtre des Juifs qui
venait au devant de lui, revêtu de ses habits pontificaux, il reconnut le
même objet qu'il avait vu dans un songe.' Antiq. xi. 8. 5. (Louis
Racine, Remarques sur Athalie.)

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P. 151. 1. 619. Assurez vous, for rassurez vous, be quieted, be easy.

Scène VII.

Ρ. 153. 1. 640. Comp. Euripides, Ion, passim :

ὁ παῖς τε τοὺς τεκόντας οὐκ ἐπίσταται.

ΚΡ. σὺ δ ̓ εἶ τίς ;

(1. 51.)

ΙΩ. τοῦ θεοῦ καλοῦμαι δοῦλος εἰμί τ ̓, ὦ γύναι.
οὐκ οἶδα, πλὴν ἓν, Λοξίου κεκλήμεθα.
ΚΡ. ναοῖσι δ' οἰκεῖς τοῖσδέ γε

ΙΩ. ἅπαν θεοῦ μοι δώμα

1. 648. Comp. Nérée, Le Triomphe de la Ligue:

(11. 308-318.)

• Celui n'est délaissé qui a Dieu pour son père,
Il ouvre à tous la main; il nourrit les corbeaux ;
Il donne la viande aux petits passereaux,
Aux bêtes des forêts, des prés et des montagnes;
Tout vit de sa bonté. Hé! l'homme qu'il a fait,
De tous les animaux l'homme le plus parfait,
L'homme qu'il a formé en sa sainte semblance,
Serait-il seul privé de sa riche abondance?'

1. 650. Comp. Euripides, Ion :

ΚΡ. ἐς δ ̓ ἄνδρ ̓ ἀφίκου, τίνα τροφὴν κεκτημένος ;
ΙΩ. βωμοί μ' ἔφερβον.

(11. 322, 323.)

Ρ 155. 1. 586. Comp. Robert Garnier, Les Juifves :

Le Dieu que nous servons est le seul Dieu du monde...

Il n'y a Dieu que lui; tous les autres sont faux.

1. 688. Comp. Psalm lviii. 7.

Ρ. 156. 1. 698. Comp. Euripides, Ion :

ἀλλ ̓ ἐκλιπὼν θεοῦ δάπεδ ̓ ἀλητείαν τε σὴν,
ἐς τὰς Αθήνας στείχε

οὗ σ ̓ ὄλβιον μὲν σκῆπτρον ἀναμένει πατρὸς,

πολὺς δὲ πλοῦτος .

καὶ νῦν μὲν ὡς δὴ ξένον ἄγων σ ̓ ἐφέστιον
δείπνοισι τέρψω. (ΙΙ. 576-579; 654, 655.)

1. 714. quatre vingts. The correct number is seventy. (2 Kings x.)

Scène IX.

Ρ. 159. 1. 781. Comp. Catullus (Carmen Nupt. lxii. 39-41): 'Ut flos in septis secretus nascitur hortis,

Ignotus pecori, nullo contusus aratro,

Quem mulcent aurae, firmat sol, educat imber.'

P. 161. 1. 836. Comp. J. B. Rousseau :

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Comment tant de grandeur s'est-elle évanouie ? Dans un sommeil profond ils ont passé leur vie, Et la mort a fait leur réveil.' (i. Ode 7.) M. Guizot's remarks on Racine's tragedy may be appropriately quoted here: Quand on veut produire l'homme sur la scène dans toute l'énergie de sa nature, ce n'est pas trop d'appeler à son aide l'homme tout entier,

de le montrer sous toutes les formes, dans toutes les situations que comporte son existence. La représentation en est non-seulement plus complète et plus vive, mais aussi plus véridique. C'est tromper l'esprit sur un évènement que de lui en présenter une partie saillante et revêtue des couleurs de la vérité, tandis que l'autre partie est repoussée, effacée dans une conversation ou un récit. De là résulte une impression fausse qui, plus d'une fois, a nui à l'effet des plus beaux ouvrages. Athalie, ce chef d'œuvre de notre théâtre, nous trouve encore saisis d'une certaine prévention contre Joad et en faveur d'Athalie, qu'on ne hait pas assez pour se réjouir de sa perte, qu'on ne craint pas assez pour approuver l'artifice qui l'attire dans le piège. Cependant Athalie n'a pas seulement massacré, pour régner à leur place, les enfants de son fils; Athalie est une étrangère, soutenue sur le trône par des soldats étrangers; ennemie du Dieu qu'adore son peuple, elle l'insulte et le brave par la présence et la pompe d'un culte étranger, tandis que le culte national, sans honneurs, sans pouvoir, pratiqué en tremblant par un petit nombre d'adorateurs zélés, s'attend chaque jour à succomber sous la haine de Mathan, l'insolent despotisme de la reine et l'avidité de ses lâches courtisans. . . . Et tous les faits sont consignés dans les discours de Joad, d'Abner, de Mathan, d'Athalie même. Mais ils ne sont que dans les discours; ce que nous voyons en action, c'est Joad qui conspire avec les moyens que lui laisse encore son ennemie; c'est la grandeur imposante du caractère d'Athalie, et la ruse devant son triomphe sur la force à la pitié méprisante qu'elle a su inspirer par une apparence de faiblesse. La conspiration est sous nos yeux; nous n'avons fait qu'entendre parler de la tyrannie. Que l'action nous eût révélé les maux que traîne après toi l'oppression; que nous eussions vu Joad excité, poussé par les cris des malheureux, en proie aux vexations de l'étranger; que l'indignation patriotique et religieuse du peuple contre un pouvoir prodigue du sang des mésérables fût venue légitimer à nos propres yeux la conduite de Joad; l'action ainsi complétée ne laisserait dans notre âme aucune incertitude, et Abalie nous offrirait peut-être l'idéal de la poésie dramatique; tel, du moins, que nous avons pu le concevoir jusqu'à ce jour.' (Shakespeare et son Temps.)

ACTE III.

Scène III.

P. 163. 1. 887. Comp. Phèdre (i. 3):

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Comme on voit tous ses voeux l'un l'autre se détruire.'

P. 164. 1. 908. Attache, for attachement. Thus again: Vous aimez cette maitresse avec attache.' (Bossuet). Pour moi, je n'ai pu y prendre d'attache.' (Pascal.)

P. 165. l. 944. 'On a reproché à ces impudents aveux de Mathan la même invraisemblance dont plusieurs commentateurs ont accusé le monologue de Narcisse dans Britannicus (ii. 8. vers 757-760). L'Académie, dans ses Sentiments sur Athalie, est de cet avis: "on a trouvé,"

dit-elle, "que Mathan se déclare ici très mal à propos le plus scélérat de tous les hommes; et il le fait sans aucune nécessité et sans utilité." Fontenelle, dans ses Réflexions sur la Politique (§ 63), fait la même critique: "Il n'y a guères d'apparence que des scélérats, tels que la Cléopâtre de Rodogune et le Mathan d'Athalie, aient des confidents à qui ils découvrent sans aucun déguisement et sans une nécessité absolue le détestable fond de leur âme." Houdar de la Motte dit aussi dans le Second Discours sur la Tragédie, à l'occasion de la tragédie de Romulus : "Ce caractère (de Mathan), tout odieux, tout excessif qu'il est, ne laisse pas que d'être naturel; et il n'y a que trop d'ambitieux qui lui ressemblent ; mais ce qui n'est plus dans la nature, c'est qu'il se peigne lui-même à son confident sous d'aussi noires couleurs. On ne croira jamais qu'un homme si superbe s'avilisse à ce point, et sans nécessité, aux yeux d'un autre homme; et quand l'histoire fournirait quelqu'exemple d'une pareille conduite, il ne suffirait pas pour la justifier au théâtre, où l'on veut voir des hommes, et non pas des monstres." Louis Racine et La Harpe se sont efforcés de combattre ces critiques, où cependant il y a, ce nous semble, une bonne part de vérité, quelque admirable que soit la peinture de la scélératesse de Mathan.' (L. Mesnard.)

1. 954. Comp. Virgil, Aeneid i. 46:

'Ast ego quae divum incedo Regina..

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P. 166. 1. 975. Racine veut dire: solennisez vos fêtes en assurance; et sans ombrage le dit mal.' (Sentiments.)

Scène V.

P. 168. 1. 1016. Comp. Psalm i. I: 'Blessed is the man that... hath not sat in the seat of the scornful.'

Scène VI.

P. 170. 1. 1067. Je vous ouvre . ., , I propose to you. moyen is also used:

Ouvrir un

'Ne me pourriez vous point ouvrir quelque moyen.'
(Molière, L'École des Femmes, iii. 4.)

Scène VII.

P. 171. 1. 1114. Comme autrefois Jahel. See Judges iv.
P. 172. 1. 1119. Comp. Sophocles, Oedipus Rex, 14-57.

ACTE IV.

Scène II.

P. 178. 1. 1274. Prêt de. The preposition à is generally, but erroneously, considered to be more grammatical with the adjective prêt. M. Génin (Lexique de la Langue de Molière) observes: Tous les grands écrivains du 17e siècle ont employé prêt de pour disposé à. Le

bon usage donnait même la préférence à prêt de. "Lorsque prêt signifie sur le point, prêt de est beaucoup meilleur." (Bouhours, Rem. Nouv.) "Dites un mot, Seigneur, soldats et matelots Seront prêts avec vous de traverser les flots." (Crébillon, Electre.)'

1. 1278. Comp. Deut. xvii. 17-20.

P. 179. 1. 1290. Comp. Homer, Odyssey, i. 47:
Ως ἀπολοῖτο καὶ ἄλλος, ὅτις τοιαῦτά γε ῥέζοι.

Scène III.

P. 180. l. 1308. 2 Kings xi. 4.

P. 181. 1. 1336. Et faire aux =

par les deux tribus.

1. 1341. Ma force est au Dieu, for dans le Dieu; my strength is in the God. See also 1. 1374. Thus again, Et laver mon affront au sang d'un scélérat.' (Molière, Amphitryon, iii. 5.)

1. 1366. Exod. xxxii.

P. 182. 1. 1370. 'L'Écriture, qui parle souvent des formules suivant lesquelles on jurait alors, ne parle jamais de serments prêtés sur le Livre Saint.' (Mesnard.)

P. 183. l. 1408. Comp. Fénelon, Télémaque, B. ii.: Quand tu seras le maître des autres hommes, souviens toi que tu as été faible, pauvre et souffrant comme eux. With reference to this beautiful scene,

M. Geruzez remarks (Hist. de la Litt. Française, ii. pp. 258-259):

'Racine montrait un Dieu trop sévère à l'orgeuil et à l'iniquité des grands, trop compâtissant aux souffrances du pauvre; il imposait à la royauté des devoirs trop étroits, des charges trop lourdes; il était inexorable comme la vérité, importun comme la justice. La Bible l'avait rendu téméraire et même séditieux... mais son grand crime, puisqu'il faut le dévoiler, le voici : "De l'absolu pouvoir," etc.

'Ce langage de Joad n'était pas de mise devant un pouvoir désormais sans contrôle et sans contre-poids, quand les courtisans étaient écoutés de préférence, que la France souffrait et qu'elle commençait à murmurer. C'était le temps où Vauban allait cherchant des remèdes à la misère publique, où Fénelon faisait peut-être parvenir jusqu'au trône et que certainement il écrivait cette lettre mémorable [see Fénelon, Œuvres, ed. 1838, vol iii. p. 425 and foll.] qui révèle l'indignation des âmes chrétiennes.'

Scène VI.

P. 186. 1. 1480. Psalm lxxiii. 8. See the Septuagint, and the Vulgate: Quiescere faciamus omnes dies festos Dei à terrâ.'

P. 187. 1. 1507. This line rhymes with the first of the next act. Mr. Hallam's critique of Athalie is worth quoting here: This great work stands by general consent at the head of all the tragedies of Racine, for the grandeur, simplicity, and interest of the fable, for dramatic terror, for theatrical effect, for clear and judicious management, for bold and forcible rather than subtle delineations of character, for sublime sentiment and imagery. It equals, if it does not, as I should incline to think, surpass, all the rest in the perfection of style, and is far VOL. III.

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