Bulletin du parler français au Canada, Volumes 1 à 2Société du parler français au Canada., 1902 |
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Fréquemment cités
Page 11 - J'entends dire que les Anglais ne se refusent aucun des mots qui leur sont commodes : ils -les prennent par-tout où ils les trouvent chez leurs voisins. De telles usurpations sont permises. En ce genre, tout devient commun par le seul usage. Les paroles ne sont que des sons dont on fait arbitrairement les figures de nos pensées. Ces sons n'ont en eux-mêmes aucun prix. Ils sont autant au peuple qui les emprunte qu'à celui qui les a prêtés.
Page 39 - Entendez-vous chanter les bois où nous allons? Sur les pins droits et hauts comme des colonnades, Les oiseaux amoureux donnent des sérénades, Que troubleront, demain, les vigoureux colons. Entendez-vous gémir les bois? Dans ces vallons Qui nous offraient, hier, leurs calmes promenades, Les coups de hache, drus comme des canonnades, Renversent bien des nids avec les arbres longs. Mais dans les défrichés où tombe la lumière, L'été fera mûrir, autour d'une chaumière, Le blé de la famille...
Page 11 - Qu'importé qu'un mot soit né dans notre pays . ou qu'il nous vienne d'un pays étranger? La jalousie serait puérile , quand il ne s'agit que de la manière de mouvoir ses lèvres , et de frapper l'air.
Page 13 - J'avoue que si nous jetions à la hâte et sans choix dans notre langue un grand nombre de mots étrangers , nous ferions du français un amas grossier et informe des autres langues d'un génie tout différent. C'est ainsi que les aliments trop peu digérés mettent . dans la masse du sang d'un homme , des parties hétérogènes qui l'altèrent au lieu de le conserver. Mais il faut se ressouvenir que nous sortons à peine d'une barbarie aussi ancienne que notre nation.
Page 3 - D'un mal mystérieux, nostalgique et fatal. Et la lumière grise a dans ses yeux qui pleurent Le regard immolé d'une sœur d'hôpital. Des brumes, des linceuls moisis, de longs suaires...
Page 40 - O vieil arbre tremblant dans ton écorce grise! Sens-tu couler encore une sève qui grise? Les oiseaux chantent-ils sur tes rameaux gercés? Moi, je suis un vieil arbre oublié dans la plaine, Et, pour tromper l'ennui dont ma pauvre âme est pleine, J'aime à me souvenir des nids que j'ai bercés.
Page 33 - Il est comme un oiseau que le lacet captive. Malgré des jours nombreux ma fin semble hâtive; Je dis l'adieu suprême à tout ce qui m'entend. Je suis content de vivre et je mourrai content. La mort n'est-elle pas une peine fictive ? J'ai mieux aimé chanter que jeter l'invective. J'ai souffert, je pardonne, et le pardon m'attend. Que le souffle d'hiver emporte, avec la feuille, Mes chants et mes sanglots d'un jour ! Je me recueille Et je...
Page 196 - On ne saurait concevoir de nationalité plus dénuée de tout ce qui peut donner de la vigueur et de l'élévation à un peuple, que...
Page 26 - Il ne faut pas souffrir une fausse règle qu'on a voulu introduire, d'écrire comme on prononce ». Exposez et jugez la réforme proposée par certains grammairiens et que Bossuet condamne.
Page 22 - Mais celui par malheur sous lequel nous vivons Ne sut jamais, ami, tout ce que nous valons. Quelle honte, en effet, au pays où nous sommes De voir le peu de cas que l'on fait des grands hommes ! Quesnel dit ensuite comment les faveurs ministérielles vont à des gens qui méritent moins que le poète.