Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volume 5

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Page 186 - Et vous prie et vous requiers à jointes mains que ne fassiez nulle bataille , ni ne guerroyiez contre nous , vous, vos gens et vos sujets. Croyez sûrement , quelque nombre de gens que vous ameniez contre nous , qu'ils n'y gagneront mie ; et sera grand pitié de la grande bataille et du sang qui sera répandu de ceux qui y viendront contre nous.
Page 70 - Les dépenses de sa maison étaient réduites au plus exact nécessaire. Il vivait comme le plus simple de ses serviteurs. Un jour que Saintraille et La Hire vinrent le voir, il ne put, dit-on, leur donner pour tout régal, à leur repas, que deux poulets et une queue de mouton 3.
Page 119 - ... seigneurs de sa suite et de la garnison. Le peuple , les gens de guerre , les femmes , les enfans , se pressaient autour d'elle , tous se tenaient pour délivrés et arrivés à la fin de leurs maux et de leurs périls ; ils se sentaient tout réconfortés et comme désassiégés par la vertu divine qu'on leur avait dit être en cette simple pucelle. Il semblait qu'ils vissent un ange de Dieu , ou Dieu lui-même descendu parmi eux...
Page 105 - Si vous ne donnez pas d'autre signe pour faire croire à vos paroles, ajouta-t-il , le roi ne pourra point vous prêter d'hommes d'armes, car vous les mettriez en péril. — Par mon Dieu...
Page 387 - Et ne viendrez-vous point me visiter? continua-t-il ; « promettez-le-moi ; vous savez si je me tiendrai heureux « de vous voir. — Ils vous verront avant leur départ, » interrompit le comte de Suffolk d'un ton qui annonçait qu'aucun entretien particulier ne leur serait permis. Le lendemain, Jean Canet, barbier du comte de Suffolk, vint trouver les ambassadeurs : « Je suis natif de Lille , « leur dit-il, fidèle sujet du duc de Bourgogne, et tout
Page 101 - Je te dis , de la part de Messire , que « tu es vrai héritier de France et fils de roi '. » Et il se trouvait précisément que peu auparavant le roi, accablé de ses chagrins et presque sans espérance, s'était retiré en son oratoire; là il avait, au fond de son cœur et sans prononcer de paroles , prié Dieu que s'il était véritable héritier descendu de la noble maison de France , et que le royaume dût justement lui appartenir, il plût à sa divine bonté de le lui garder et défendre...
Page 93 - Qui est ce seigneur ? demanda » le sire de Baudricourt. — Le roi du ciel , » répondit-elle. Il ne changea point de jugement sur elle , et la renvoya *. Cependant elle s'était établie chez un charron à Vaucouleurs , et sa piété faisait l'admiration de toute la ville; elle passait les journées à l'église en ferventes prières; elle se confessait sans cesse; elle communiait...
Page 248 - Enfin , un archer picard, saisissant sa huque de velours , la tira en bas de son cheval ; elle se releva , et combattant encore à pied, elle parvint jusqu'au fossé qui environnait le boulevard devant le pont. Pothon le Bourguignon, vaillant chevalier du parti du roi , et quelques autres , étaient restés avec elle et la défendirent avec des prodiges de valeur. Enfin il lui fallut se rendre à Lionel , bâtard de Vendôme, qui se trouva près d'elle. Elle fut aussitôt amenée au quartier du sire...
Page 208 - Le roi et son conseil firent peu d'observations sur ces articles 2 ; on demanda : 1° que le duc de Bourgogne nommât une fois pour toutes ceux qu'il suspectait de la mort de son père, afin qu'il leur fût permis de présenter leur justification selon le droit et la coutume , et qu'après cette nomination personne ne pût être inquiété à ce sujet. 2° On désigna particulièrement les...
Page 296 - N'avez-vous pas bonne espérance en » Dieu ? répondit-il. — Oui , reprit-elle ; Dieu aidant , j'espère » bien aller en paradis. » Par une singulière contradiction avec la sentence, on lui permit de communier. Le 30 mai, sept jours MORT après son abjuration , elle monta dans la charrette du bourreau.

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