Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, compte renduAu Bureau du Moniteur Universel, 1862 |
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Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et ..., Volume 182 Académie des sciences morales et politiques (France) Affichage du livre entier - 1914 |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 134 - II est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante : la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il ya toujours des méchants; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.
Page 119 - Il ya telles positions malheureuses où l'on ne peut conserver sa liberté qu'aux dépens de celle d'autrui, et où le citoyen ne peut être parfaitement libre que l'esclave ne soit extrêmement esclave. Telle était la position de Sparte. Pour vous, peuples modernes, vous n'avez point d'esclaves, mais vous l'êtes; vous payez leur liberté de la vôtre. Vous avez beau vanter cette préférence, j'y trouve plus de lâcheté que d'humanité.
Page 97 - France un génie puissant et hardi qui entreprit de secouer le joug du prince de l'École. Cet homme nouveau vint dire aux autres hommes que, pour être philosophe, il ne suffisait pas de croire, mais qu'il fallait penser. A cette parole toutes les écoles se troublèrent. Une vieille maxime régnait encore: «.ipse dixit...
Page 118 - Chez les Grecs,' tout ce que le peuple avait à faire il le faisait par lui-même; il était sans cesse assemblé sur la place. Il habitait un climat doux; il n'était point avide; des esclaves faisaient ses travaux ; sa grande affaire était sa liberté.
Page 46 - J'en ay estonné quelqu'un par la pertinence de ma description et l'ay adverty de soy. Pour m'estre, dès mon enfance, dressé à mirer ma vie dans celle d'autruy...
Page 21 - Aristias, accoutumezvous à voir, dans la prospérité des peuples, la récompense que l'auteur de la nature a attachée à la pratique de la vertu; voyez dans leurs adversités, le châtiment dont il punit leurs vices. Aucun état florissant n'est déchu qu'après avoir abandonné les institutions qui l'avaient fait fleurir; aucun état n'est devenu heureux, qu'en réparant ses fautes et corrigeant ses abus.
Page 120 - Le danger de la liberté antique était qu'attentifs uniquement à s'assurer le partage du pouvoir social, les hommes ne fissent trop bon marché des droits et des jouissances individuelles. Le danger de la liberté moderne, c'est qu'absorbés dans la jouissance de notre indépendance privée, et dans la poursuite de nos intérêts particuliers, nous ne renoncions trop facilement à notre droit de partage dans le pouvoir politique.
Page 119 - Tout bien examiné, je ne vois pas qu'il soit désormais possible au souverain de conserver parmi nous l'exercice de ses droits, si la cité n'est très petite.
Page 93 - ... tout, ces grands hommes sont nourris de ce froment des élus , de cette pure substance de la religion ; et que pleins de cet esprit primitif , qu'ils ont reçu de plus près et avec plus d'abondance de la source même , souvent ce qui leur échappe et qui sort naturellement de leur plénitude , est plus nourrissant que ce qui a été médité depuis.
Page 328 - Mais la cause de cet embarras est évidente; et le néant qui a fui des esprits aussi subtils et aussi délicats que les sophistes de la Grèce, échappe à bien plus forte raison à ces esprits désordonnés et intempérants des moines bouddhistes. Ils oublient bientôt les esquisses...