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Paris, 1912

MONTESQUIEU & J.-J. ROUSSEAU

ESPRIT DES LOIS, LIVRE I

CONTRAT SOCIAL, LIVRES I ET II

TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET cle.

MESNIL (EURE).

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LA

SOCIÉTÉ ET LA NATURE

AU XVIII SIÈCLE

Notre dix-septième siècle avait eu, entre autres gloires, celle de pousser très loin la connaissance de l'homme intérieur et la connaissance de Dieu. Avait-il été en même temps un siècle scientifique? Oui, et l'un des plus grands qu'ait eus l'humanité. Mais dans la science qu'on appelle aujourd'hui positive, il avait surtout cultivé l'étude mathématique des forces abstraites et les lois du mécanisme universel, où d'ailleurs ses savants comme ses philosophes voyaient l'expression immuable des perfections divines. Mais la nature proprement dite, la nature vivante lui avait été à peu près indifférente : il n'avait pas plus cherché à donner de ses phénomènes une explication distincte qu'il ne s'était soucié de la peindre dans son art. Il ne s'était pas non plus préoccupé de la science de la société. Il tenait pour évident que les sociétés aussi bien que les individus étaient soumis aux lois qu'il avait plu à Dieu de leur donner. Cela lui suffisait.

Le dix-huitième siècle essaya de combler ces lacunes. La nature que ses savants cherchèrent à expliquer, ses écrivains la décrivirent et la chantèrent. Ils ne l'aimaient pas seulement dans la verdure et dans les eaux et dans les paysages que n'avait point gâtés un art convenu : ils l'ai260671

CONTRAT SOCIAL.

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