VI. LETTRE.

AM. CONRINGIUS,

à Helmftad.

Du 30. Janvier 1673.

Ntre ces excellentes

Epièces que vous m'ens

voicz, j'en ai remarqué deux de notre Jean Bodin, qui, je crois, vous doivent la lumiere, car je n'en ai jamais oüi parler. J'ai bien vû fon dernier Ouvrage manuscrit dans la Bibuotheque de M. du Harlay ral au Parlement de Paris,

Procureur Géné

fous le titre de Divinarum

rerum Arcanis, qui fut trouvé après la mort dans fon Cabinet & qui depuis étoit tombé entre les mains de feu M. Grotius, où dans un Dialogue divisé en fept & que pour cela il nomme Eptaplomeres. Il agit de toute forte de Religions, & par celui qu'il rend le tenant de la Juive, il paroît, ce que j'avois toujours crû, dès que je lûs fon Livre de la Methode de lire l'Hiftoire qu'il étoit Juif très - renfermé. Ceux qui ont ce Livre en font grand miftere, & il faut être de leurs amis, pour le leur prêter. C'étoit un hom

me

me de grande lecture, & de profonde érudition, & qui a fait honneur à fa Patrie & à fon fiècle par ses autres compofitions. Après avoir publié fa République en François, il la traduifit & l'écrivit lui-même en Latin. L'Albergati s'eft offert d'y répondre, fed impar congreffus.

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VII. LETTRE.

HERMANNUS CONRINGIUS,

Joanni Capellano.

R

24. Apr. 1673.

Ectè tandem traditos, quos mifi libros tres, plurimum lator; utinam & lectio eorum haud difpliceat. Bodini liber pridem excidit manibus & penè etiam memoria Hominum, cum tamen fit non minus, quàm illius viri alii, multa refertus Eruditione, Liber illius MS de Arcanis Rerum Divinarum, quamvis inventu, rarissimus, in meam quoque Bibliothecam pervenit, eoque non ni

hil de illo memoravi,cum in Pra. fatione ; tum in cenfura Librorum Politicorum Bodini, hujus Libelli editioni præmiffa. Inter Epiftolas Grotii ad Gallos 158. ad Joa. Cordefium, Canonicum Lemovicenfem rectè tecum, cumque de Libro illo judicat. In~ fra laudem certè eft eam qua non nulli Athei fcriptum profequuntur. Ego Religionem Chriftianam, quatenus illa facris Litteris continetur, non minus firma arbitror demonftratione oftendi poffe, quam eft illa Mathematicorum. Sententiam meam apertiùs propofui p. 393. 394. 395. operis mei Epiftolici. Quin & fingulari libello pugnare ejufmodi demonftrationibus pro veritate Reli