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langes

de Litt.

Tom. 2.

p.m. 10.

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Chapelain,dit le premier, (a) (a) ac2 parloit bien, mais il n'entendoit dift. » rien à écrire des Lettres. Je me fuis étonné mille fois comment » aïant eû toute sa vie commerce › avec Balzac & Voiture, & les autres qui ont réussi dans le » genre épistolaire, il n'y eût fait » aucun progrès. En effet, quand après la mort on parla de donner fes Lettres au Public

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,, M. le Duc de Montaufier dit qu'il falloit bien s'en garder que ce n'étoit pas la fon bel

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endroit.

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Fattribue, continue VigneulMarville, une fi grande négligence en une chofe fort commu,, ne, & néanmoins fi féante à un homme du monde

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, comme M.

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Chapelain, à fon extrême », avarice, qui lui faifoit épar gner l'encre & le papier. La plupart des Lettres que j'ai vues de lui étant très-courtes, ,, écrites à la bâte, & le plus » Souvent fur les envelopes des paquets qu'on lui adressoit : fe dédommageant ainfi d'une partie du port, fur une feuille de - papier qu'il fauvoit. M. Chevreau, parle des Lettres de M. Chapelain d'une maniere encore plus défobligeante: Deux ou trois cens Lettres » que j'ai de lui, dit-il féche(a) Che, ment (a) ne fignifient rien.

vraana, tom.

P. 28.

2.

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Je vais reprendre, MONSIEUR, le témoignage de ces deux Auteurs ; & vous perfua

l'on y

der, peut-être, qu'ils ne meritent ni l'un, ni l'autre, que ajoûte beaucoup de foy: Pour Vigneul-Marville on n'a jamais eû grande confiance en lui, & avec raifon. Ce Chartreux, homme d'esprit, mais satyrique, ramaffoit indifferemment toutes les Anecdotes qu'on lui racontoit, fe foucioit affez peu de la verité d'un fait, pourvû qu'il y pût donner un tour joli, malin de forte que s'il ne difoit pas auffi pofitivement, J'ai vû des Lettres très courtes & écrites le plus fouvent fur les envelopes, je vous puis affurer, MONSIEUR, que je m'inf crirois en faux, contre un fait de cette efpece, & auffi contraire à

pour

les contenir :

ce que j'ai vû moi même. Les Lettres de M. Chapelain font ordinairement très - longues, & il auroit fallu des envelopes d'un furieux volume Quant à fon avarice, il est vrai qu'elle lui a été reprochée par tous les Collecteurs d'Ana, & qu'ils ont pris plaifir à enjoliver cette matiere; chacun à proportion du talent que le ciel lui avoit donné pour la narration; mais j'ai de la peine à croire qu'elle fût aussi exceffive qu'ils le difent; & l'eûtelle été encore plus, eft il croiable qu'un homme auffi rigide obfervateur des plus legeres bienfeances, eût manqué de respect, à ce point-là, aux personnes avec lefquelles il étoit en relation? Vi

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gneul-Marville eft mieux fondé dans le reproche qu'il lui fait, de n'avoir jamais pû attraper dans fes Lettres l'Eloquence de Balzac, & le naturel de Voiture, mais ce n'est pas toujours parque les Lettres des Sçavans plaisent davantage : Dans le commerce ordinaire qu'ils ont en femble, vous le fçavez, MONSIEUR, ils cherchent moins de belles paroles, que des inftructions folides, des faits curieux. Et en general les Lettres qui n'ont d'autres prix que celui qu'elles tirent du file, font-elles les plus couruës? non, fans doute peut-être que l'on connoît plus generalement les Auteurs de cette efpece; mais on tire plus de fruit

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