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1785, Chabanon la remercie, lui exprimant ses regrets pour la perte « du meilleur des hommes, recommandable par de grands talents >>.

A Verberie, ce jeudi 20.

J'ai reçu, Mademoiselle, mes manuscrits que vous avez remis à mon domestique. J'y ai trouvé quelques coups de crayon de la main de mon malheureux ami. Il n'a pas eu le temps d'y joindre des observations écrites et détaillées, dont j'eusse profité et qui eussent été le dernier service qu'il m'eût rendu. Je vous remercie, Mademoiselle, d'avoir dérobé mes manuscrits à tous les regards.

Il est peut-être heureux pour vous dans ce moment-ci d'avoir des soins et des affaires qui vous occupent ; vous en serez moins livrée tout entière à votre douleur. Aimons, Mademoiselle, et honorons ensemble la mémoire du meilleur des hommes, recommandable par de grands talents. Ses amis doivent être les vôtres; accordez-moi ce titre, je vous prie, et croyez aux sentiments respectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être votre très humble et très obéissant serviteur.

CHABANON.

Permettez-moi d'offrir mille tendres compliments à Monsieur de la Saudraye (1).

(A suivre.)

Maurice Henriet.

(1) M. de la Saudraye, ancien consul, était à Hyères, en 1781, le voisin de Thomas. Il le suivit en 1782 à Nice, à Forcalquier, à Paris, à Nice de nouveau en 1784, et se trouvait avec lui à Lyon. De la Saudraye ramena à Paris Anne-Rose Thomas après la mort de son frère.

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-portant des armoiries du Ir Empire sur e ne sont pas très communs, c'est pourquoi ujours intéressant de les signaler et d'en ... la description lorsqu'on les rencontre par ...tun heureux hasard. Celui dont les armoiries reproduites ci-contre nous a été communiqué par

Leclerc libraire à Paris. Il mérite d'attirer attention tant par sa reliure que par sa provenance. C'est un in-4° de trente pages intitulé « Précis historique des principaux évènements qui ont eu lieu en 1S11 dans la ville de Caen, lors du passage et pendant le séjour de Napoléon-Le-Grand, Empereur des Français, Roi d'Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin, Médiateur de la Confédération Suisse, et de Marie-Louise d'Autriche son auguste épouse Impératrice et Reine ». Sans nom d'auteur, ni d'éditeur et sans date. Imprimé par J. H. Stone.

Le volume est luxueusement relié en maroquin rouge à longs grains, les plats sont entourés d'une large bordure formée de petits ornements variés du goût de l'époque séparés par des filets d'encadrement et d'un élégant aspect. L'intérieur est doublé de moire bleue de ciel entourée d'une bordure de composition originale très soigneusement appliquée.

Les armoiries qu'on voit au centre des plats sont indubitablement celles de Jean Pierre Bachasson de Montalivet: ministre de l'Intérieur de 1809 à 1814, pair de France, intendant général de la liste civile, grand officier de la Légion d'honneur... etc... En réta

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blissant les émaux absents comme sur la plupart des fers à dorer, elles doivent se lire d'azur à un griffon rampant d'or, les ailes levées, la queue passée entre les jambes, au franc quartier des comtes ministres, qui est

d'azur à une tête de lion arrachée d'or. Cette attribution est d'autant plus certaine, que ce sont bien les armoiries des Bachasson de Montalivet et qu'à cette date nul autre que lui n'avait droit au franc quartier de comte ministre de l'Intérieur. Voir pour ce franc quartier L'ARMORIAL GÉNÉRAL DE L'EMPIRE FRANÇAIS, par Henri Simon, tome I, planche 14 et page 6 du texte.

Les personnes qui désireraient de plus amples renseignements sur ce ministre ainsi que sur ses descendants les trouveront dans L'ARMORIAL DU PREMIER EMPIRE, par le vicomte A. Révèrend, tome I, pages 40-41.

D' L. BOULAND.

Errata. Nous devons signaler immédiatement à nos lecteurs deux fautes qui nous ont échappé dans l'article sur l'Ex-libris d'Henry Harrisse, paru dans le numéro 3-4 du Bulletin du Bibliophile (mars-avril 1919).

huitième et

1o Page 163 cinquième ligne d'abord neuvième ligne il faut lire: Nov. EBORAC (pour Novum Eboracum) et non pas Nov. EBROIC (pour Novum Ebroicum) comme c'est mis dans le texte.

2o A la page 164 le cliché des deux lettres H. H. a été mis à l'envers ainsi que l'indiquent les deux points qui devraient se trouver au côté inférieur droit de chaque lettre et non et pas en haut.

D' L. B.

Collection Spoelberch de Lovenjoul. La collection Spoelberch de Lovenjoul qui, durant la guerre, avait été transformée en un hôpital de la Croix-Rouge sous le haut patronage de l'Institut de France, et dont les précieux manuscrits avaient été mis en lieu sûr, au moment de l'avance allemande et des bombardements par avions, a enfin rouvert ses portes, il y a quelques semaines, aux personnes autorisées à y venir travailler.

Rappelons que les jours d'ouverture de la Bibliothèque sont les jeudi, vendredi et samedi, de 9 heures à midi et de 2 heures à 5 heures, sauf les jours fériés.

Nous apprenons

Comité des travaux historiques. avec plaisir que, par un arrêté récent du ministre de l'Instruction publique, M. Ernest Jovy, professeur au collège de Vitryle-François, vient d'être promu membre non résidant du Comité des travaux historiques et scientifiques du ministère de l'Instruction publique. Nous sommes heureux d'adresser à notre savant et fidèle collaborateur nos plus vives félicitations.

Puisque nous parlons de M. Jovy, signalons à nos lecteurs le nouveau travail qu'il vient de publier sur Pascal et le P. de Frétat.

Dans cet opuscule, l'auteur donne une nouvelle version d'un fait relatif à Pascal et à la publication des Provinciales, extraite du tome I des Mémoires manuscrits de Beaubrun, qui contredit le récit qu'en avait donné Marguerite Perier et qu'après elle ont reproduíte maints écrivains « pascalisants ».

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d'un écho

Le Livre d'or de Sainte-Beuve. A propos publié, dans le Journal des Débats, à l'occasion du cinquantenaire de la mort de Sainte-Beuve, M. Jules Coüet a adressé au directeur de ce journal la lettre suivante :

<«< Paris, octobre 1919.

<< Monsieur et cher Directeur,

<< Si mon bon et regretté Bournon vivait encore, il vous écrirait au sujet de l'écho paru hier dans le Journal des Débats.

<< Fernand Bournon, secrétaire du Comité du centenaire de Sainte-Beuve, a donné au Livre d'Or : Les Origines, les Premières années de Boulogne; les Logis parisiens de Sainte-Beuve, et, sans signature, Commémoration du centenaire de Sainte-Beuve.

« Auteur de la Bibliographie, je ne l'ai pas signée pour des raisons particulières. Le travail, très long, n'étant pas terminé au moment des fêtes, je restai à Paris, pour travailler, au lieu

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