III. - A M. LE DUC DE SAINT-AIGNAN, Ambassadeur de France à Rome. Quitte ces bois, Muse bergere, Leur art divin dans les beaux âges Art chéri, si Plutus t'exile, De tes beautés arbitre juste, Un héros chérit tes lauriers;Tel Pollion, aux jours d'Auguste, Des chantres vantés d'Ausonie L'ami des chantres de la Seine Tu sais, Muse, de quelle grace Du Romain il a la justesse, Oseras-tu de ta musette On t'a dit sous quel titre illustre Sur les campagnes de Neptune Digne fils d'un aimable pere, Chargé des droits de la couronne, Quand votre esprit tranquille et libre * M. le duc de Beauvilliers, gouverneur des duchés de Bourgogne, d'Anjou, et de Berri. Aux beaux vers toujours favorable, On n'y voit plus leur cour antique De tant de sublimes génies Vous chérirez cette contrée, Là de Ménandre, autre Lélie, Vous aimerez ces doux asiles, Attiroit Auguste charmé. Dans ces solitudes chéries De Tibur vous verrez des traces; Là du luth galant de Catulle Aux tombeaux de ces morts célebres Il garde leurs lyres muettes > Près de la flûte de Pétrarque |