V. SUR LA CANONISATION DES SAINTS STANISLAS KOSTKA, QUEL Dieu, quelle nouvelle aurore De l'Éternel vois-je le trône? A tout mortel inaccessible, Dans un char plus brillant que l'or, Par une route de lumiere, Quittant la terrestre carriere, Deux mortels vont prendre l'essor. Volez, Vertus, et sur vos ailes L'air porte au loin les noms sublimes Et de Gonzague et de Kostka. Sur des harpes majestueuses La fortune sacrifiée, Les sceptres foulés sous leurs pas: de leur race, A l'héroïsme de la grace Ils consacrerent leurs combats. Tout le ciel, ému d'alégresse, Chante ces nouveaux habitants; A leurs triomphes éclatants; Qu'offrois-tu, profane Élysée? Le ciel offre à l'ame choisie Un bonheur plus vif, plus constant, Qui conservent, toujours nouvelles, Là, goûtant de l'amour suprême Les cœurs, dans le sein de Dieu même... Une secrette violence Fórce ici ma lyre au silence; Tous mes efforts sont superflus: Nouveaux saints, ames fortunées, Dans les célestes tabernacles Fiers conquérants, héros profanes, Que peuvent vos coupables mânes? Tout change. Des divins cantiques Tout a disparu comme un songe: Qui trompe mes sens éblouis; Rome a parlé; tout doit l'en croire: Son oracle a marqué la gloire De Stanislas et de Louis. Peuples, dans des fêtes constantes Prenez vos lyres éclatantes, Consacre aux nouveaux immortels; |