Sut sauver son noble cœur: Mais non, stoïques exemples, Portez donc au sanctuaire, Du dispensateur des jours: Avant d'ôter à la vie Celle dont j'écris le sort, Le ciel vous l'avoit ravie D'un monde que l'erreur vante Lui fermoit tous les chemins; La victime, Dieu propice, L'amour saint dresse un bûcher, L'encens, les fleurs, tout s'apprête; Mais quels cris? qu'entend-je? Hélas! Il faut pleurer un trépas. Ainsi périt une rose Que frappe un souffle mortel; On la cueille à peine éclose Pour en parer un autel: * Elle étoit sur le point de faire profession. Elle ses vœux avant d'expirer. prononça La douce odeur qu'elle exhale Ciel, nous plaignons sa jeunesse La course de tes élus, Que pour qui meurt sans vertus. Vous donc, l'objet de mes rimes, Joigne à vos ans les journées VII. SUR L'INGRATITUDE. QUELLE Furie au teint livide Souffle en ces lieux un noir venin? Ingratitude, de tels signes Heureux, même en souillant mes rimes Naissons-nous injustes et traîtres? Parmi l'énorme multitude Des vices qu'on aime et qu'on suit, Pour garder ta loi précieuse, Sans doute il est une autre cause |