Ton goût fut toujours ennemi; Ma voix n'est, dans ce chant lyrique, Que l'écho de la voix publique, Et n'a répété qu'à demi. IX. SUR LA CONVALESCENCE DU ROI. COMPAGNE des Bourbons, brillante Renommée, Toi qui viens annoncer la gloire de mon roi, Souffre, dans ce beau jour, qu'à la France charmée Je l'annonce avec toi. Tous mes vœux sont remplis, tu m'ouvres la barriere; Des rives de la Seine aux campagnes de l'Ebre, Tu parles; je les vois ces fidelles provinces princes « Qu'il regne! que tout cede à la présence auguste « D'un roi forcé de vaincre, et d'instruire les témps « Qu'il auroit pu passer du trône d'un roi juste « Au char des conquérants! <<< Moins sensible au renom que lui fait la victoire, « Qu'au repos des humains, au bien de ses sujets, << Du destin des vainqueurs il ne veut que la gloire << D'arbitre de la paix. « Qu'il vive! que son regne et célebre et paisible A ces vœux redoublés, que cent concerts secondent, Quel pompeux appareil et de jeux et de fêtes! Ta vaillance commande au destin des conquêtes, O ciel! quel changement! Nymphe immortelle, arrête! Aux acclamations des fêtes renaissantes Quelque fléau subit frappe-t-il la patrie? Une foible lueur a percé les ténebres: Quel spectacle! quel deuil, citoyens et guerriers! Quel sombre égarement! où court ce peuple en larmes? Ciel! peux-tu l'ordonner! eh! quels sont donc les crimes Occupé de Louis plus que du diadême, De l'empire des lis tutélaire génie, Viens, suspends tes lauriers, fruit d'un temps plus serein: Un siecle de succès nous est moins que Du plus cher souverain. la vie Tu veillois sur ses jours quand son ardeur guerriere O bonheur! quelle aurore a dissipé les ombres? Le plus beau jour succede aux voiles les plus sombres: Respirez, renaissez, provincés alarmées, |