2o. Cordes des eaux et forêts, ou d'ordonnance, 4°. Stères en cordes de port. Sixième Table. en stères. Cette corde étant exactement le double de la corde de port. Deuxième Table. cordes. stères. 35,100 9 39,487 8,775 21,937 30 cordes. 60 70 43,875 80 87,750 131,625 90 100 175,500 500 30,71250 219,375 1000 stères. 263,250 307,125 350,999 4°. Cordes de port, en stères. La corde dite de port contenait 8 pieds de couche et 5 de hauteur, la bûche ayant 3 pieds 6 pouces de longueur, par conséquent 140 pieds cubes. §3. Différentes hauteurs à donner à la membrure, d'après la longueur de la buche. Le stère est un mètre cube, ou une quantité de 394,874 bois ayant un mètre de couche et un mètre de hau438,749 en supposant que les bûches aient un mètre 2193,746 teur, 4387,392 de longueur; mais la longueur des bûches variant en plus ou en moins, on conçoit qu'il faut varier l'une des deux autres dimensions pour retrouver exactement le mètre cube. L'arrêté du 28 messidor an 7 ordonne que la membrure aura toujours de couche un mètre ou un nombre exact de mètres; c'est ainsi la hauteur qu'il faut augmenter ou diminuer, stères. en raison inverse de la plus ou moins grande longueur 287,929 des bûches. La table suivante mettra à portée de me335,917 surer exactement le bois, de quelque longueur qu'il 383,906 soit. La première colonne indiquant la longueur de 431,894 la buche, la seconde indique la hauteur qu'il faut 479,882 donner au bois dans la membrure. 2399,410 239,941 1000 - 4798,820 14,396 10 47,988 80 19,195 20 23,994 30- 143,965 100 28,793 40- 191,953 500 Septième Table. Cette table exprime la longueur des bûches en pieds et pouces. mètres. Hauteur dans la membrure. mètres. pieds. pouces. stères. voies. stères. voies. stères. voies. 0,521 8 1,042 9 36,467 3 11 41,677 3 10,419 90 46,887 3 3 3 3 3 109876543 3 3,126 40 20,838 500 260,480 3,647 50 26,048 1000 520,960 20. Stères en cordes des eaux et forêts ou d'ordonnance. Cette corde étant le double de la voie de Paris, on peut se servir de la table précédente, en prenant la moitié du nombre de la seconde colonne, qui correspond au nombre donné. 3°. Stères en cordes de grand bois. V. les dimensions de la corde de grand bois. Huitième Table. Cette table exprime la longueur des bûches en mètres et centimètres. Longueur de la Hauteur dans la Longueur de la Hauteur dans la bûche. cordes. 13,675 15,954 membrure. bûche. membrure. 2,279 80 4,558 90 1,140 30 6,838 0979 .100 1,367 40 0,81 1,30 0,77 1,595 50- 11,396 1,22 0,82 0,83 § 4. Moyen de convertir en stères, sans membrure, une quantité quelconque de bois de chauffage, 1 920 produit... 35,00160 c'est-à-dire en négligeant les trois dernières décimales, 35 fr. pour le prix de la voie. La même opération se fait sur les autres mesures, en cherchant toujours le rapport de l'ancien et du nouveau système, et vice versa. $6. Mode d'exécution des lois et réglemens sur les nouvelles mesures, en ce qui concerne l'empilage des bois de chauffage dans les ventes, dans les chantiers et sur les ports. Le cahier des charges des ventes de coupes de bois porte qu'il sera libre aux adjudicataires de donner, aux bois de leurs ventes la destination qui leur paraîtra la plus avantageuse, en se conformant, pour leur dimension, à ce qui est prescrit par lois et réglemens. les L'exécution de cet article a présenté des difficultés, et il s'est élevé la question de savoir si la lonIl faut multiplier la longueur de la bûche par la réglée à la longueur exacte du mètre, ou si on devait gueur du bois à brûler ou bois de feu devait être longueur de la pile, et le produit par la hauteur, ne rien innover aux usages locaux, d'après lesquels, et séparer 6 décimales, si on a employé des centi-dans chaque pays, cette espèce de bois a une lonmètres à chaque dimension: gueur différente, et calculée sur l'emploi auquel il est destiné. Exemple, la bûche ayant un mètre 32 centimètres de longueur, la pile 15 mètres 12 centimètres de longueur, et 6 mètres 18 centimètres de hauteur, multipliez d'abord. par.. et le produit. par.. Le produit est. 15 1 32 12 Les adjudicataires ont réclamé, en exposant les divers inconvéniens qui résultaient d'une pareille clause; et tandis qu'on en avait ordonné l'exécution dans quelques départemens, dans d'autres, et même 123 342912 dans la très-majeure partie du territoire de la France, On peut négliger plus ou moins de décimales, l'ancien état des choses paraissait n'avoir point chansuivant qu'on attache plus ou moins d'importance gé ; la longueur du bois, ainsi que les dimensions à la fraction; en supprimant les quatre derniers de la membrure employée pour les mesurer, étaient chiffres, on a 123 stères et la fraction 34 centièmes, restées les mêmes : de sorte que la loi du premier qui fait un peu plus d'un tiers. vendémiaire an 4 22 septembre 1794, sur les nouvelles mesures, et les dispositions prises par le gouvernement pour assurer l'effet de cette loi, ne se trouvaient point observées. § 5. Prix comparatif de la corde et du stère. 1o. Connaissant le prix de la corde ou de la voie, si l'on veut savoir le prix du stère, il faut recourir à la table quatrième, qui indique le rapport du stère à la voie; on trouve que le stère ne vaut que la 521e partie de la voie; ce qui fait un peu plus de la moitié: il faut donc multiplier le prix de la voie par cette fraction 0,521 : de. des agens de l'administration des poids et mesures; C'est ce qui a donné lieu à des plaintes de la part ils ont demandé l'exécution de la loi dont il s'agit, dans les ventes, dans les chantiers et sur les ports. en ce qui concerne l'empilage des bois de chauffage, a Un rapport adressé au ministre de l'intérieur fait connaître qu'on n'employait point le stère pour Exemple, on suppose que le prix de la voie soit mesurer le bois de chauffage: par suite de ce rap 35 fr. 18,235 et en né- port, S. Ex. a répondu que MM. les préfets pouvaient agir directement vis-à-vis de MM. les agens forestiers pour l'exécution de la loi concernant les nouvelles mesures. Il a donc fallu chercher à concilier les dispositions de cette loi avec la faculté (qui paraît n'avoir 2o. Connaissant le prix du stère, si l'on veut sa- pas été interdite aux propriétaires ou adjudicataires voir le prix de la corde ou de la voie, il faut recou-de bois) de donner aux bûches qu'ils font façonner, rir à la table première, qui indique le rapport de la longueur jugée la plus convenable au service la voie au stère. On trouve que la voie égale 1 stère pour lequel ces bois sont destinés. Ce moyen, le voici : Le seul moyen d'arriver à ce but a paru consister à maintenir toujours à la membrure employée On sait que la valeur du stère est égale à celle d'un pour mesurer le stère de bois de chauffage, un mètre cube ayant un mètre dans chacune de ses trois de base, sauf à graduer la hauteur de cette mem-dimensions, et contenant dès-lors mille décimètres brure d'après la longueur des bûches employées à former le stère. On conçoit, en effet, que si les bûches avaient la longueur exacte du mètre, le stère composé de pareilles búches formerait un cube parfait, ayant un mètre dans chacune de ses trois dimensions. cubes. Or, on connaît ici deux dimensions de ce cube savoir, la base de la membrure et la longueur de la bûche; la troisième dimension, c'est-à-dire, la hauteur de la membrure, peut dès-lors s'obtenir aisément par une simple opération. Mais comme pour les usages divers auxquels il Et comme il est rare que, dans un même déparest approprié, le bois à brûler a plus ou moins de tement, il se trouve plus de cinq à six sortes de bûlongueur que le mètre, il en résulte qu'en conser-ches ayant une longueur différente, on peut, dans vant toujours à la base de la membrure du stère un petit tableau de six lignes, mettre en regard de (de quelque longueur que soient les bûches dont la longueur de chaque espèce de bûches, la hauteu on veut le composer) la longueur du mètre, on sera que doit avoir la membrure ponr former un stère. obligé (quand la bûche a moins d'un mètre de long) de donner plus d'un mètre à la hauteur de la membrure, et réciproquement de donner moins d'un mètre à la hauteur de la membrure quand la bûche a plus d'un mètre de long. C'est d'ailleurs ce qui se pratique dans les chantiers de Paris, pour le mesurage du bois à brûler. CHAPITRE II. DE LA SOLIDITÉ ET DE LA PESANTEUR D'UNE MESURE DE BOIS QUELCONQue. § 1er.- Observations sur les différences de pesanteur et de solidité d'une corde de bois, suivant les espèces et qualités. corde quelconque, suivant l'espèce et qualité de bois et le degré de desséchement. On sait, en effet, que la longueur de la bûche de Nous allons examiner quelles peuvent être la sobois qui se vend dans ces chantiers, est le plus ordi-lidité ou masse réelle de bois, et la pesanteur d'une nairement de quarante-deux pouces, de l'ancien pied de France; ce qui revient à un peu moins de 114 centimètres. Pour former le double stère, on y emploie une membrure qui a deux mètres de base sur un peu moins de 88 centimètres de hauteur. On n'imaginerait pas les différences qu'apportent, dans le mesurage et la pesanteur d'une corde de bois, les diverses natures et qualités de bois dont Ainsi donc, à Paris, on a conservé au bois qui on remplit cette mesure; et si l'on ajoute à cela s'y débite pour le chauffage son ancienne longueur, l'adresse du mesureur, on sera étonné du déficit qu'aucun réglement, d'ailleurs, n'a prescrit de chan-qu'on peut éprouver dans une fourniture. Mais avant ger; mais en même temps, pour se conformer à la d'entrer dans le détail des expériences qui ont été loi, et pour composer le stère (qui est la seule me- faites à ce sujet, il convient de dire un mot des sure qu'on puisse employer dans le commerce de bois à brûler que l'on vend à Paris. cette espèce de denrée), on donne à la membrure destinée à mesurer un ou deux stères, un ou deux $2. mètres de base, sur une hauteur proportionnée à la longueur des bûches. -Des différentes espèces de bois de chauffage. y a Il différens assortimens de bois : le bois neuf, qui arrive par bateaux et par charrois; le bois pelard, D'où l'on est autorisé à conclure que le moyen celui dont l'écorce a été enlevée sur pied pour en d'exécuter la loi dont il s'agit, en ce qui concerne faire du tan, et qu'on met au nombre des bois neufs le service de l'administration des forêts, consiste lorsqu'il a été voituré par les mêmes moyens ; le bois à s'assurer que dans les ventes, dans les chantiers flotté, qui vient par trains ou à bois perdu par les et sur les ports, le bois à brûler soit empilé au rivières; lorsqu'il n'a fait qu'un court trajet par eau, on le considère comme bois à demi flotté, et on l'appelle bois de gravier; il diffère peu du bois neuf. stère. Aussi a-t-il été décidé que, sans qu'il fût besoin de dispositions nouvelles à cet égard, il suffisait que MM. les agens forestiers de tout grade veillassent, Tout le bois neuf qui se vend à Paris, se distinen ce qui peut dépendre d'eux, à l'exécution des gue, sur les ports, en bois de compte et bois de réglemens concernant cette partie du nouveau sys- corde. tème des mesures pour l'empilage des bois ; ce qui << Le bois de corde, dit Duhamel Transport des s'applique plus spécialement aux ventes en exploi-bois), qu'on nomme aussi bois de moule, doit avoir tation, ou aux coupes dont la délivrance peut être faite à titre d'affouage, usage, etc. Pour faciliter les vérifications que MM. les agens forestiers sont dans le cas de faire à cet égard, on va leur indiquer un moyen simple de s'assurer (en mesurant la hauteur de la membrure) si, d'après la longueur de la bûche, cette membrure (qui devra toujours avoir un mètre, ou un nombre rond de mètres de base) contient véritablement un stère, ou un nombre rond de stères. TOME I. au moins 18 Le bois qui a moins de 18 pouces de circonférence jusqu'à 6, s'appelle bois de corde; on y mêle alors du bois de quartier ou fendu avec le rondin; 88 le bois qui n'a que 6 pouces de grosseur est nommé a, comme nous l'avons dit, 6 pieds 6 pouces de cirtaillis. conférence : il en faut 10 pour une corde. Une voie de bois sec, moitié chêne et moitié hêtre, pèserait, § 3. Des observations faites par les auteurs fran- suivant le même auteur, 1650 livres, et celle de çais sur le cordage des bois. chêne seul, 1700 livres. rage des bois. Je ne sache pas que d'autres auteurs forestiers français aient fait des expériences sur cet objet; mais les Allemands s'en sont beaucoup occupés. Je vais exposer aussi succinctement qu'il me sera possible les résultats de leurs recherches. Duhamel rappelle les observations qui ont été faites à l'occasion du cordage des bois ronds et fen-94. Des expériences des Allemands sur le mesudus. Les voici : Les dimensions de la corde de Paris, étant de 8 pieds de long et de 4 de hauteur, les bûches ayant 42 pouces de longueur, cette corde forme un solide de 112 pieds cubes, mais qu'il est impossible de remplir sans vide, avec des bûches, soit rondes, soit fendues. Les bois fendus procurent bien plus de de cordes que les bois ronds. En effet, suivant des expériences faites à Metz, huit cordes de bois rond, étant converties en bois fendu, ont rendu onze cordes; mais cette proportion doit varier suivant la grosseur du bois. M. de Burgsdorf rapporte dans son Manuel forestier (voyez ma traduction, page 35, 2o. vol.), les résultats obtenus par plusieurs auteurs, sur l'estimation des vides ou interstices d'une corde de rondins ou de bois de quartier ayant 6 pieds de couche, autant de haut, et de 5 pieds pour la longueur des bûches, laquelle contient par conséquent 108 pieds cubes. de. de. OEttelt (pour l'épicéa ), de.. De Burgsdorf ( idem), de. pieds cubes, 10 13 16 14 36 40 51 On pourrait aussi démontrer, ajoute Duhamel, en se servant du principe de M. de Mairan, sur les piles de bois (Dissert. sur la glace, 1749), qu'avec ious bois précisément cylindriques de 3 pouces de Vierenklée a trouvé que les vides ou interstices diamètre, c'est-à-dire de la grosseur la plus favo-étaient (pour le sapin commun) rable au remplissage exact de la corde, il ne serait pas possible d'y faire entrer jusqu'à 97 pieds cubes de bois. Si l'on ajoute à cette donnée le résultat de l'expérience de Metz, il s'ensuit que c'est tout au plus s'il peut entrer 70 pieds cubes effectifs dans la corde la mieux mesurée qu'il est possible en bois fendu; et que sur les 112 pieds cubes de la corde, il se trouve nécessairement au moins 42 pieds cubes de vide. On sent assez combien la fraude ou la malfaçon dans le cordage, et la forme tortueuse des bois, peuvent augmenter ce vide au grand préjudice de l'acheteur. Dans quelques provinces, on croit éviter cet inconvénient, en vendant les bois au quintal, c'est l'usage de Marseille; mais on n'évite pas absolument tous les autres, car les bois, en desséchant, Total. perdent plus de leur poids que de leur grosseur, et par cette raison, les marchands essaient de les venIl pensait aussi qu'on pouvait, en suivant cette dre verts et nouvellement abattus le plus qu'il est proportion, trouver, pár la règle de trois, la vapossible: outre cela, le poids du bois change beau-leur des interstices et de la solidité d'une corde dont coup, suivant que l'air est sec ou humide, et les marles bûches auraient toute autre longueur; mais il chands tâchent de vendre leur bois dans les circons- était dans l'erreur, car plus les bûches sont courtances qui se trouvent leur être les plus avantageuses d'ailleurs la grosseur de ces bûches et leurs formes tes, et mieux elles s'arrangent dans les cordes, et Duhamel indique dans son Traité de l'exploitation des bois, t. I, p. 197, le nombre de bûches donnent des différences très-remarquables. qu'il faut pour remplir une corde de 12 pieds cubes. Voici ses indications: tices. Mais on sent combien ces données sont fausses, D'après la proportion établie par M. de Burgsdorf, puisque si on évalue la solidité de ces bûches, par et l'expérience de M. Schultz, sur le stère de bois exemple, des 800 bûches de 6 à 9 pouces de gros- de quartier, les interstices seraient d'un peu plus seur et de 42 pouces de longueur, on a une solidité d'un quart de la corde. de 362 pieds cubes, tandis que la contenance de la corde n'est que de 112 pieds cubes. V. Estimation des bois. M. Hartig a fait des expériences beaucoup plus étendues. V. ma traduction de ses Expériences sur la combustibilité des bois. Tellès d'Acosta observe qu'il faut 75 bûches pour Il s'assura, de la manière suivante, de ce que une voie de compte (52 pieds cubes), et que cepen-contenait en solidité ou masse réelle de bois la corde dant on n'en donne à Paris que 52. L'anneau de Paris du Rhin, ayant 6 pieds de couche, 6 de hauteur, et 4 pour la longueur des bûches, et composée par con-, bien, ou mal mesurées, et formées de rondins de 3, séquent de 144 pieds cubes du Rhin (environ 130 4 et 5 pouces de tour, les produits que nous ferons pieds cubes de Paris). Il fit scier, par billots de 4 connaître plus loin. pieds de long, un tronc dont la solidité lui était connue, et il en fit fendre et empiler autant qu'il lui enfallut pour remplir une corde. Ensuite il retrancha de la contenance cubique de l'arbre la mesure des billots non fendus qui lui restaient, et la soustraction de ce restant de la solidité connue de l'arbre lui fit connaître la masse réelle de bois employée pour former la corde. Il répéta souvent ces expériences sur des bois de fente, soit unis, soit noueux, droits ou tortueux; puis il compara la contenance des cordes qui avaient été bien, médiocrement bien, et mal mesurées, et cela pour chaque espèce de bois de différens âges. Il en tira le terme moyen. Connaissant la solidité ou la contenance matérielle d'une corde de bois de chaque espèce et qualité, et le poids d'un pied cube de ce bois, il lui a été facile de déterminer la pesanteur de toute une corde. Nous réduirons en poids et mesures de France les résultats qu'il a obtenus, et comme les bûches sur lesquelles il a fait ses expériences avaient 4 pieds de long, nous prendrons pour terme de comparaison la corde dite de grand bois, dont les bûches ont également 4 pieds de longueur: autrement nos comparaisons ne seraient point exactes; car la longueur de la bûche influe sur l'arrangement du bois dans la corde, et l'on sait que plus le bois est court, mieux il se place, et plus il donne par conséquent de soli dité relative. bes, à celles de la corde allemande de 144 pieds cubes du Rhin, j'ai dû réduire d'abord en pieds cubes de France les 144 pieds cubes du Rhin, et j'ai trouvé qu'ils égalaient environ 130 pieds cubes; puis j'ai fait la même réduction sur la solidité de la corde allemande, et j'ai pu alors établir une règle de proportion, composée de termes qui n'exprimaient que des poids et mesures de France. Quant à la contenance matérielle des cordes de rondins, il la cherchade cette manière : il mit de l'eau Pour trouver les rapports de la solidité et de la jusqu'à moitié dans une auge dont la capacité équi-pesanteur de la corde de France, de 128 pieds cuvalait à une solive, et il y jeta autant de rondins qu'il en fallut pour faire monter l'eau jusqu'au niveau de l'auge. Il retira ce bois, et remplaça l'eau qui en avait été enlevée en sortant le bois, et continua l'opération jusqu'à ce qu'il eût mesuré une corde de rondins. Puis il calcula le nombre de solives qu'avait donné dans l'eau le bois employé à former la corde. Cette manière de mesurer le bois serait à l'abri de toute fraude de la part des cordeurs dans les chantiers, dont tout le monde se plaint; mais elle serait longue, et aurait l'inconvénient de mouiller le bois. Par exemple, une corde de bois de chêne, de 144 pieds cubes du Rhin, donnant 86 pieds cubes même mesure, pour la solidité, quelle sera la solidité de la corde de 128 pieds cubes de France? Les réductions m'ont fait connaître que 144 pieds cubes du Rhin égalaient environ 130 pieds cubes de France, et les 86 pieds cubes 77. J'ai donc cette proportion, 130: 77: 128: x Je multiplie par. . . . 23 771/ M. Hartig se servit encore d'un autre moyen: il calcula la solidité de plusieurs rondins unis et ronds, pris dans une corde, tant parmi ceux qui avaient été coupés dans le bas, que parmi ceux qui avaient été coupés dans le haut d'un brin, attendu que le bois coupé près de la souche est plus pesant que celui qui avoisine la cime. Il fit peser exactement ces ron- Et je divise par 130 le produit 9938 | 130 dins et ensuite toute la corde, et il chercha, pour avoir la solidité de la totalité de la corde, le quatrième terme d'une proportion composée, 1°. du poids des bûches qu'il avait mesurées séparément; 2o. de la solidité de ces bûches; 3°. du poids de toute la corde. Les deux procédés lui ont donné des résultats absolument conformes, et il a trouvé, par la comparaison des cordes, soit bien, soit moyennement Le quotient est de... 76. La solidité d'une corde de 128 pieds cubes de France est donc de 76 pieds cubes. J'ai négligé les fractions toutes les fois qu'elles ne formaient point la moitié de l'unité, et dans le cas contraire, je les ai comptées pour un entier. J'ai fait de même pour les poids de la corde. |