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CHAPITRE-V.

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TABLEAU déduit des expériences de M. de Werneck sur la solidité et la pesanteur d'une corde de bois vert, suivant les espèces et qualités de bois, et le nombre des bûches employées à former cette corde, le tout réduit en poids et mesures de France, et appliqué à la corde dite de grand bois, de 128 pieds cubes de Paris.

ART. Ier. Bois droits, unis, d'une belle fente et fraîchement coupés.

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CORDE DE 128 PIEDS CUBES de Paris.

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ment vert, environ 62 livres (poids de France). Le bois employé aux expériences provenait du tronc proprement dit, attendu qu'on ne réduisit en bûches que cette partie de la tige qui était recouverte d'une écorce brune et gercée. Quant à la partie supérieure, qui n'est recouverte que d'une écorce claire ou jaune et écailleuse, on la réserva, comme bois de cime, pour les expériences relatives à cette sorte de bois. Du reste, le bois était d'une belle fente, droit, peu résineux; les cercles concentriques étaient très-serrés, et le bois était par conséquent assez compacte; ce que cependant on n'aurait pas jugé d'après le poids du pied cube de ce bois, puisqu'il s'est trouvé plus léger d'une livre 10 onc., que celui des experiences rapportées par M. Hartig dans son ouvrage sur les qualités physiques des bois. Mais je prie de remarquer, observe l'auteur,

1°. Que la pesanteur spécifique d'un bois de même espèce ne peut pas toujours être la même; car dans la croissance des plantes en général et dans celle des arbres en particulier, il y a tant de causes de circonstances et d'accidens qui influent sur cette pesanteur, qu'on ne peut jamais la regarder comme absolument déterminée;

2°. Que le but que je me suis proposé dans la recherche de la pesanteur spécifique des bois de corde, exigeait absolument que j'eusse égard à l'écorce dont les bûches se trouvaient en partie recouvertes. Ainsi, le morceau de bois que j'ai choisi pour déterminer sa pesanteur spécifique, était pourvu d'écorce d'une manière bien égale, et il était par conséquent beaucoup plus léger que le bois proprement dit: d'où il suit que le pied cube d'un bois qui est recouvert d'écorce sur l'un de ses côtés, comme dans les bûches de fente, doit être plus léger que celui qui en est tout-à-fait dépourvu.

ans.

Le poids moyen par pied cube de bois vert était, comme on l'a déjà de 100 dit, de 62 livres.

à 120

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beaucoup la somme des vides, et donne bien plus de prix aux cordes de bois qui en sont formées. Les bûcherons du Tyrol et de la Forêt-Noire exécutent ce travail avec une habileté particulière.

On sait que les bois tortueux et noueux se cordent beaucoup moins bien que les bois droits et Les arbres que l'auteur a pris pour ses expérienunis; mais M. de Werneck, persuadé que souvent on ces, provenaient en partie d'un endroit très-exposé exagérait les vides occasionnés par leur conforma-aux vents; ce qui les avait rendus tortueux et d'une tion, et qu'on dépréciait trop le prix de ces bois, s'est assuré de cette vérité par les expériences sui

vantes.

fente très-difficile, ou bien ils étaient couverts de noeuds, très-raboteux et branchus. Il employa, pour les réduire en bûches, les fendeurs les plus adroits, Il est certain que des bois de fente tirés d'une tige afin de leur donner une forme propre à laisser le dont les branches n'auraient été coupées qu'à un moins de vides possible. Cependant il ne put parvepouce ou deux du tronc, doivent occasionner beau-nir à empêcher que plusieurs bûches n'eussent une coup de vides; mais il en est autrement si le bû-forme tortueuse, et que par conséquent elles n'occacheron rabat les branches rez du tronc, et si d'un sionnassent dans la corde des vides considérables, autre côté le fendeur se sert habilement de coin pour qui se sont encore augmentés à mesure que le nomfendre les bûches noueuses, et si enfin il retranche bre des bûches employées s'est trouvé plus fort. Voici toutes les inégalités qui peuvent donner aux bûches le résultat de ses expériences, dans l'ordre où il les une forme trop irrégulière. Cette façon diminue a faites.

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ART. HI. Bois provenant des branches et de jointe à la difficulté de les fendre en ligne droite,

la cime.

BOIS A FEUILLES.

Autant la solidité d'une corde de bois composée de bûches noueuses et courbes, diffère de celle d'une corde formée de bois unis et droits, autant une corde de bois de branches et de cimaux diffère des deux premières. La disposition tortueuse des branches,

occasionne des vides bien plus considérables, et diminue par conséquent la solidité et la valeur de la corde.

Les branches employées aux expériences provenaient en partie des arbres qui avaient servi aux expériences précédentes, et de quelques autres arbres, quand on n'a pu trouver dans les premiers de quoi former six cordes de même espèce. On a réduit en bûches tout ce qu'il a été possible de fendre, et

comme ces bûches, à raison des courbures qu'elles qui pouvait favoriser l'augmentation en solidité, et présentaient, étaient fort difficiles à arranger dans diminuer par conséquent la somme des vides. mesurage, l'auteur les fit placer avec tout le soin!

le

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CHAPITRE VI. EXPÉRIENCES SUR LE RETRAIT dans tous les autres états, est le plus grand conET LA DIMINUTION EN PESANTEUR QUE LES CORDES sommateur de bois, n'est point tributaire du comDE BOIS ONT ÉPROUVÉS PAR LE DESSÉCHEMENT merce, et qu'il ne paie pas pour le chauffage de ses PENDANT UN TEMPS DÉTERMINÉ.

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§ 1er. Observations préliminaires. L'auteur observe que l'art de débiter les bois est l'un des objets les plus importans de l'économie forestière, et qu'il est essentiel que cet art soit perfectionné et que les officiers des forêts le connaissent parfaitement, puisque c'est de lui que dépend le plus haut prix des produits forestiers.

établissemens, le bénéfice que retirent successivement l'adjudicataire des coupes et le marchand de bois en détail. Le même ordre de choses s'observe aussi dans plusieurs états de l'Allemagne, et notamment dans les pays anséatiques et le Hanovre. L'ordonnance de 1669 a supprimé en France tous les droits de chauffage, parce qu'il résultait des abus des délivrances qui se faisaient aux établissemens et et aux officiers qui en jouissaient; mais en résultet-il l'empêchement pour le gouvernement de faire exploiter pour son compte les coupes ordinaires qui

Le commerce des bois sera solidement établi quand il sera fondé sur des principes de droiture et de pré-pourraient être nécessaires à l'approvisionnement cision d'une évidence incontestable. La droiture ne peut être suspectée,

1o. Quand la marchandise se délivre à une mesure déterminée, générale et connue de tout le monde ;

2o. Si dans le commerce du bois il existe une méthode au moyen de laquelle on puisse reconnaître toute espèce de fraude et de possibilité de tromper.

Quant à la bonne foi du marchand, elle ne sera point douteuse, dès qu'on pourra comparer le prix de la marchandise avec sa valeur réelle.

des services publics dont le chauffage est à sa charge? Et dans le cas de la négative, les inconvéniens des exploitations de ce genre dépasseraient-ils les bénéfices que procurerait le nouveau mode d'approvisionnement? Cette question est importante; mais elle exige des développemens trop étendus, pour être traitée ici. Je reviens aux expériences de M. de Werneck.

Il dit qu'il y a plusieurs objets à rechercher et à déterminer pour établir le commerce des bois sur des bases solides et équitables; qu'on savait, par exemple, qu'une corde de bois prenait du retrait pendant un certain temps, et qu'elle perdait par con

mais qu'on ignorait la somme de ce retrait, et que l'on croyait avoir tout fait pour celui qui achetait du bois vert, en ajoutant à chaque corde, sans distinction d'espèce ni de qualité de bois, une surmesu de 4 pouces.

Tels ont été les motifs qui ont déterminé l'auteur à rechercher des moyens de vérification pour le com-séquent de sa contenance matérielle ou solidité; merce du bois. Ces moyens sont d'autant plus importans chez les Allemands, que l'usage ordinaire est de faire vendre les bois tout façonnés par les gardes forestiers, ou par des préposés particuliers, sous le titre d'économes forestiers, lesquels rendent compte aux officiers supérieurs ou au propriétaire Il a lui-même été dans l'opinion que cette méde la forêt, s'il s'agit de forêts de particuliers, comme thode était suffisante, et il l'a suivie long-temps; font chez nous les facteurs de vente aux adjudica- mais il avoue que cela était au détriment des intétaires des coupes. A cet égard, je dois observer qu'il rêts du prince qui lui a confié l'administration de y a entre le propriétaire de la forêt (soit l'état, soit ses forêts, notamment pour les bois à feuilles, et le particulier) et le consommateur un marchand de au détriment des acheteurs, pour les bois résineux, moins qu'en France, et qu'en admettant que l'éco-quand les cordes étaient composées d'un grand nomnome forestier rende un compte fidèle de ses re-bre de bûches. Enfin, plusieurs expériences faites cettes, tout le bénéfice que nos adjudicataires peu-en petit, il est vrai, et plusieurs recherches exactes vent faire, tourne, chez les Allemands, au profit sur le retrait des bois durs et des bois mous, l'ont du gouvernement et des consommateurs. Cette pra-averti de son erreur, et déterminé à s'occuper de cet tique commence à s'introduire en France chez les important objet, qui n'avait encore été traité par particuliers propriétaires de bois, et j'en connais personne. déjà plusieurs à qui elle a procuré des produits en argent un tiers plus forts que ceux qu'ils retiraient par la vente ordinaire des bois sur pied. Je sens bien que ce mode serait sujet à beaucoup d'abus dans une grande administration; cependant l'objet me paraît mériter la peine d'être examiné, car si on pouvait trouver des moyens de prévenir la fraude des préposés à la vente, il en résulterait des produits beaucoup plus considérables pour le gouvernement, 1o. Il a recherché, de la manière la plus exacte, et une diminution de prix pour les consommateurs. la pesanteur du bois contenu dans les cordes, trois En Russie, les établissemens publics, tels que et six mois après qu'elles avaient été formées. Mais les administrations, les hospices, les états-majors, comme toutes les bûches de chaque corde n'avaient les corps-de-garde, en un mot tous les services aux-point été exposées au même degré de desséchement, quels le gouvernement doit le chauffage, sont fournis il en résultait que la pesanteur spécifique du bois par des délivrances en bois façonnés par les soins ne pouvait être la même pour toutes les bûches. des officiers forestiers. Il résulte de cette mesure Cette circonstance obligea l'auteur à tirer des bûches que le gouvernement, qui, dans cet empire comme de différens endroits de la corde et à les peser.

Pour cet effet, il profita de l'heureuse occasion que lui fournissait la recherche qu'il venait de faire sur la solidité exacte des cordes dont il a été parlé. Il examina, de trois mois en trois mois, les variations que ces cordes éprouvaient par l'évaporation de l'humidité contenue dans les bûches, et le retrait qui en résultait. Voici les moyens qu'il employa."

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