Nouvelles excursions et séjours dans les glaciers et les hautes régions des Alpes, de M. Agassiz et de ses compagnons de voyage

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chez J.-J. Kissling, libraire, 1845 - 266 pages
 

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Page 140 - JVlônch se cache une arête trèsélevée , ne laissant apercevoir que son sommet. Quoique de peu d'apparence, c'est pourtant celle qui m'intéresse le plus, car c'est la Jungfrau. Il ya trois ans, jour pour jour, j'étais à son sommet à côté de mon ami Agassiz (le 28 août 1841). Il faisait un beau soleil, comme aujourd'hui, et je jouissais pour la première fois du bonheur de contempler un paronama des Alpes de haut en bas.
Page 222 - Val-de-Maderan , pour regagner la limite orientale de la masse centrale du Finsteraarhorn dans le voisinage du Tœdi , — ce voyageur aurait presque constamment à sa gauche des parois verticales de calcaire, souvent de plusieurs mille pieds de hauteur, et à sa droite le massif central , tantôt couronné de névés et de glaciers, tantôt revêtu de forêts et de pâturages, et présentant rarement des abruptes infranchissables. Derrière cette première enceinte calcaire qui entoure...
Page 139 - La grande coupole de neige, qui s'élève presqu'à notre hauteur, n'est séparée de nous que par le plateau que nous venons de franchir. A côté de lui, de l'autre côté du col du Lauteraar, est le Schreckhorn avec sa redoutable arête. Il a l'air plus sévère que jamais, et l'on dirait presque qu'il a regret de nous avoir jadis permis l'accès de son sommet. Le Finsteraarhorn ne nous montre que son extrême sommet, audessus d'une entaille du Lauteraarhorn , comme pour nous rappeler sa prééminence...
Page 123 - ... au-dessus de la plaine, ne sont cependant pas des pics isolés, mais qu'intimement liés à d'autres reliefs moins saillants qui se prolongent derrière, ils n'en sont que les points culminants. Depuis lors, on est tombé dans l'erreur opposée; on a exagéré outre mesure ces rapports et ces liaisons. Les cartes nous ont représenté tout le système alpin comme des séries continues d'arêtes séparant des bassins complètement isolés. L'ascension de la Jungfrau nous avait déjà fourni l'occasion...
Page 152 - Ce n'est pas à dire qu'une pareille tentative soit chose facile; loin de là; aussi nos gens m'ont-ils avoué qu'ils avaient rencontré des difficultés inouïes et je suppose qu'ils ont dû courir aussi quelque danger. La vue y est, prétendent-ils, plus belle encore que du Rosenhorn, surtout du côté de la plaine. Après avoir passé une demi heure au sommet (qu'ils trouvèrent, comme je l'ai dit plus haut, composé de calcaire noir à pâte fine), ils descendirent, sans grande...
Page 121 - Zybach en téte, nous prophétisaient le grand beau pour cette époque. Mes deux compagnons de voyage, MM. Dollfuss et Dupasquier, n'en allaient pas moins me quitter, ennuyés qu'ils étaient de vivre en été au milieu de la pluie , de la neige et du vent. Voyant que je ne réussissais pas à les retenir plus longtemps au Pavillon , je résolus de les accompagner au Grimsel pour y passer avec eux la dernière soirée au coin du feu de l'hospice. Nous partîmes le 26 à midi.
Page 141 - Dès que M. Stengel eut pris les angles de position des principales cimes environnantes, nous nous hâtâmes de regagner notre arête rocheuse pour jouir plus à notre aise du spectacle qui nous entourait. Là du moins nous n'avions pas à craindre que le vent nous renversât; nous avions d'ailleurs besoiu de reprendre des forces , et ce fut à la santé de notre ami commun, M.
Page 126 - ... prendre un avant-goût du spectacle qui nous attendait plus haut. Le soleil venait de quitter les champs de neige supérieurs de Gauli, situés au bord de l'arête, et déjà la neige commençait à se durcir à sa surface , ce qui nous ôtait la perspective de franchir ces belles pentes éblouissantes en glissant sur le bâton. Ce fut pour moi une amère déception. Après avoir vainement essayé de toutes les manières de glisser, debout, assis , couchés sur le dos , couchés sur le flanc,...
Page 144 - ... faisant abstraction des arêtes, c'est dans les environs des Wetterhôrner que le soulèvement des masses arrive à son apogée. , .,; La roche qui compose ce massif n'est pas la même sur toute l'étendue du plateau. Les deux pics orientaux, le Rosenhorn et le Mittelhorn, sont de gneiss; de ce même gneiss blanchâtre et très-feldspathique qui forme aussi le massif du Hangendhorn et du Tossenhorn, et qui par une foule de nuances passe au gneiss sombre et à pâte fine du glacier de l'Aar. Le...
Page 124 - ... mètres et à en descendre autant. Ce fut cette dernière route que nous choisîmes, comme étant la plus directe, et parce qu'elle était plus propre à nous préparer à la course que nous allions tenter (*). Nous devions d'ailleurs proposer la partie à M. l'ingénieur Stengel qui était arrivé la veille au glacier, pour remplacer (J) Voyez la carte PL I, où notre route est indiquée par une ligne pointée.

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