d'autres, où tout eft for

coup

cé & contraint; & où rien ne paroît moins vrai-semblable, que ce que l'on donne pour

vrai.

Mais comment difcerner les 11 feroit à fouhaiter d'aendroits où il eft permis d'aller voir des reau delà de la lettre, pour y dé gles pour fair couvrir JESUS-CHRIST? Par te ce difcerquelles regles peut-on connoî→ nement. tre fi la furface le cache, ou fi elle eft fans myftere & fans profondeur? Sur quels principes peut-on juger de la folidité des conjectures, ou des interprétations fpirituelles, pour ne point admettre celles qui font fans fondement, & pour refpecter celles qui en ont un légitime!

Rien n'eft plus raisonnable que ces questions: mais il y en a beaucoup de ce genre, qu'il eft très difficile de réfoudre. J'effaierai de le faire; & je m'eftimerai très heureux, fi les' réflexions que j'ai faites fur cette matiere, peuvent être de

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Ce qu'il faut quelqu'ufage. Je prie feulement entendre par d'obferver que lorfque je parle Jésus-Chrift, de JESUS-CHRIST, je com→

prens tout ce qu'il eft, tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a souffert, tout ce qu'il a promis, tout ce qu'il a enfeigné ; & que je ne le fépare point de fon Eglife. C'eft felon cette idée qu'il eft l'unique objet des Ecritures; & il faudra toûjours le fuppofer, quand il fera quef

tion de le trouver dans l'histoire fainte, ou dans les prophé ties.

PREMIERE REGLE.

Il faut voir Jésus-Christ par tout où les apôtres l'ont vû.

UNs regle füre & infailli

ble pour découvrir JESUSCHRIST, eft de prendre pour guides les auteurs canoniques du nouveau Teftament, & de le voir par tout où ils l'ont vu

C'eft alors l'Efprit des prophetes qui nous conduit ; c'est l'Efprit de JESUS-CHRIST qui nous le révele. Nous ne fommes point en peine, par exemple, de fçavoir quelle eft la Vierge dont parle Ifaïe, chap. 7. ni quel eft ce Fils qui doit avoir le nom d'Emmanuel. S. Matthieu nous l'a dit ; & il nous a mis en main la clef pour interpreter un chapitre plein d'obfcurités, & plufieurs autres qui le fuivent, & qui font couverts d'auffi épaiffes ténebres. Nous ne pouvons nous tromper, en cherchant JESUS-CHRIST fous ces fombres voiles. Il faut feulement prendre garde à conferver la vérité de l'hiftoire, & des évenemens temporels, qui couvrent une plus augufte prophétie. Il faut tirer le rideau, & non le déchirer.

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II. REG LE.

Regarder Jésus-Chrift comme vifible, lorsque certains caracteres, qui ne peuvent convenir qu'à lui, le défignent.

UN

eft

NE feconde regle, d'appercevoir JESUS CHRIST dans les Ecritures, lorfque certains caracteres, qui ne peuvent convenir qu'à lui, le défignent & le montrent. Sans cela il faudroit rabbaiffer fes auguftes qualités, pour les attribuer à un autre; & faire violence au texte, pour lui don ner un autre objet.

Les Juifs devoient être les dépofitaires des Ecritures: mais le plus grand nombre d'entre eux étoit indigne d'en avoir l'intelligence. Ils devoient les conferver fans les entendre, & les tranfmettre aux enfans, à qui les myfteres, cachés aux efclaves,

efclaves, devoient être un jour révélés.

Le commandement que Dieu fit un jour à Ifaïe, de parler aux Ifaie 6. 101 Juifs d'une maniere obfcure, & capable de les aveugler, de fceller le livre, d'en réserver l'intelligence pour des difciples

futurs: Liga teftimonium, fi- Ifaie 8. v. 16. gna legem in difcipulis meis; nous apprend que JESUSCHRIST n'eft point fans quelques voiles dans l'ancien Teftament. Le Juif s'arrête au dehors, & il eft trompé. Le fidele tire le rideau, & il eft inftruit. Plus on reffemble au Juif, moins on eft clairvoiant : plus on a l'Esprit de JESUS-CHRIST, plus on eft éclairé. Mais le Juif eft inexcufable de ce qu'il ajoûte de nouvelles tenebres à celles que fa foi devoit diffiper: & le fidele eft récompenfé du refpect qu'il a pour JESUS-CHRIST dans les endroits où il eft moins caché, par l'intelligence de ceux où il est moins vifible, D