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n'ayez promis de vous battre ou d'épouser ma sœur. (Alcidas lève le báton.)

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SCANARELLE. Eh bien! j'épouserai, j'épouserai.

ALCIDAS. Ah! monsieur, je suis ravi que vous vous mettiez à la raison et que les choses se passent doucement. Car enfin, vous êtes l'homme du monde que j'estime le plus, je vous jure, et j'aurois été au désespoir que vous m'eussiez contraint à vous maltraiter. Je vais appeler mon père pour lui dire que tout est d'accord. (Il va frapper à la porte d'Alcantor.)

SCÈNE XVII.

ALCANTOR, DORIMÈNE, ALCIDAS, SGANARELLE.

ALCIDAS. Mon père, voilà monsieur qui est tout-à-fait raisonnable. Il a voulu faire les choses de bonne grace et vous pouvez lui donner ma

sœur.

ALCANTOR. Monsieur, voilà sa main, vous n'avez qu'à donner la vôtre. Loué soit le ciel! M'en voilà déchargé, et c'est vous désormais que regarde le soin de sa conduite. Allons nous réjouir et célébrer cet heureux

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Dansé par Sa Majesté le 29 jour de janvier 1664.

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omme il n'y a rien au monde qui soit si commun que le mariage, et que c'est une chose sur laquelle les hommes ordinairement se tournent le plus en ridicules, il n'est pas merveilleux que ce soit toujours la matière de la plupart des comédies, aussi bien que des ballets, qui sont des comédies muettes; et c'est par là qu'on a pris l'idée de cette comédie-mascarade.

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Sganarelle demande conseil au seigneur Géronimo s'il se doit marier ou non : cet ami lui dit franchement que le mariage n'est guère le fait d'un homme de cinquante ans ; mais Sganarelle lui répond qu'il est résolu au mariage; et l'autre, voyant cette extravagance de demander conseil après une résolution prise, lui conseille hautement de se marier et le quitte en riant.

SCÈNE II.

La maîtresse de Sganarelle arrive, qui lui dit qu'elle est ravie de se marier avec lui, pour pouvoir sortir promptement de la sujétion de son père et avoir désormais toutes ses coudées franches; et là-dessus elle lui conte la manière dont elle prétend vivre avec lui, qui sera proprement la naïve peinture d'une coquette achevée. Sganarelle reste seul assez étonné; il se plaint, après ce discours, d'une pesanteur de tête épouvantable; et, se mettant en un coin du théâtre pour dormir, il voit en songe une femme représentée par mademoiselle Hilaire, qui chante ce récit :

RÉCIT DE LA BEAUTÉ.

Si l'Amour vous soumet à ses lois inhumaines,
Choisissez, en aimant, un objet plein d'appas:

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