Che malinconia. Il malato Non è disperato, Se vol pigliar un poco d'allegria. SECOND MÉDECIN. Sù, cantate, ballate, ridete; `E qualche volta un poco di tabac, SCÈNE XIV. M. DE POURCEAUGNAC, DEUX MÉDECINS GROTESQUES, MATASSINS. ENTRÉE DE BALLET. Danse des matassins autour de M. de SCÈNE XV. M. DE POURCEAUGNAC, UN APOTHICAIRE tenant une seringue. L'APOTHICAIRE. Monsieur, voici un petit remède, un petit re mède qu'il vous faut prendre, s'il vous plaît, vous plaît. M. DE POURCEAUGNAC. Comment! je n'ai que faire de cela. L'APOTHICAIRE. s'il Il a été ordonné, Monsieur, il a été ordonné. M. DE POURCEAUGNAC. Ah! que de bruit! L'APOTHICAIRE. Prenez-le, Monsieur, prenez-le; il ne vous fera point de mal, il ne vous fera point de mal. Ah! M. DE POURCEAUGNAC. L'APOTHICAIRE. C'est un petit clystère, un petit clystère, benin, benin; il est benin, benin; là, prenez, prenez, Monsieur; c'est pour déterger, pour déterger, déterger. SCÈNE XVI. M. DE POURCEAUGNAC, L'APOTHICAIRE LES DEUX MÉDECINS GROTESQUES, ET LES MATASSINS AVEC DES SERINGUES. Signor monsu; Piglia lo, piglia lo, piglia lo sù. M. DE POURCEAUGNAC. Allez-vous-en au diable. M. de Pourceaugnac, mettant son chapeau pour se garantir des seringues, est suivi par les deux médecins et par les matassins; il passe par derrière le théâtre, et revient se mettre sur sa chaise, auprès de laquelle il trouve l'apothicaire qui l'attendait; les deux médecins et les matassins rentrent aussi. LES DEUX MÉDECINS. Signor monsu; Piglia lo, piglia lo, piglia lo sù, Piglia lo sù questo servizziale; Signor monsu; Piglia lo, piglia lo, piglia lo su. M. de Pourceaugnac s'enfuit avec la chaise; l'apothicaire appuie sa seringue contre, et les médecins et les matassins le suivent. FIN DU PREMIER ACTE. ACTE SECOND. SCÈNE PREMIÈRE. PREMIER MÉDECIN, SBRIGANI. PREMIER MÉDECIN. IL a forcé tous les obstacles que j'avais mis, et s'est dérobé aux remèdes que je commençais de lui faire. SBRIGANI. C'est être bien ennemi de soi-même que de fuir des remèdes aussi salutaires que les vôtres. PREMIER MÉDECIN, Marque d'un cerveau démonté et d'une raison dépravée, que de ne vouloir pas guérir. SBRIGANI. Vous l'auriez guéri haut la main. PREMIER MÉDECIN. Sans doute, quand il y aurait eu complication de douze maladies. SBRIGANI. Cependant voilà cinquante pistoles bien acquises qu'il vous fait perdre. PREMIER MÉDECIN. Moi, je n'entends point les perdre, et je pri tends le guérir en dépit qu'il en ait. Il est lié et engagé à mes remèdes; et je veux le faire saisir où je le trouverai, comme déserteur de la médecine et infracteur de mes ordonnances. SBRIGANI. Vous avez raison. Vos remèdes étaient un coup sûr, et c'est de l'argent qu'il vous vole. PREMIER MÉDECIN. SBRIGANI. Chez le bonhomme Oronte, assurément, dont il vient épouser la fille, et qui, ne sachant rien de l'infirmité de son gendre futur, voudra peutêtre se hâter de conclure le mariage. PREMIER MÉDECIN. Je vais lui parler tout-à-l'heure. SBRIGANI. Vous ne ferez point mal. PREMIER MÉDECIN. Il est hypothéqué à mes consultations; et un malade ne se moquera pas d'un médecin. SBRIGANI. C'est fort bien dit à vous; et, si vous m'en croyez, vous ne souffrirez point qu'il se marie que vous ne l'ayez pensé tout votre soûl. PREMIER MÉDECIN. Laissez-moi faire. |