Aphasie Définition et signes cliniques. - Syndrome caractérisé par l'abolition ou des troubles de la facultas signatrix: expression ou perception du langage (parole, écriture, gestes) impossible ou difficile avec intégrité ou suffisance de la conception intellectuelle et de l'articulation mécanique. Variétés: aphasies de réception (surdité et cécité verbales), aphasies d'émission (aphasie motrice, agraphie). - Hémiplégie droite; hémianopsie. Éléments étiologiques. - Causes du ramollissement cérébral. (Voir ce mot). 1. Traitement de l'artériosclérose et du ramollissement cérébral. (Voir ces mots). 2. Rééducation progressive de la facultas signatrix. Ne commencer les séances que quand toute acuité a disparu; les faire courtes, espacées, surtout au début. S'arrêter dès le moindre signe de fatigue du sujet. On sera aidé par la connaissance du tempérament antérieur: moteur, visuel, auditif, graphique. Principe général de la rééducation: utiliser les parties de langage qui survivent pour réapprendre graduellement toutes les autres parties manquantes. Ainsi: apprendre à copier des barres, puis des lettres, puis des mots, des phrases; à répondre par écrit à des questions (orales ou écrites) simples, puis plus compliquées, à écrire sous la dictée, à écrire sa pensée... De même, apprendre à répéter des sons, des lettres, des phrases; à dire des réponses...; à lire tout haut; à trouver sur un livre des lettres ou des mots dits. Se servir, au besoin, des lettres en relief, les faire assembler pour constituer des mots, etc. Apoplexie Définition et signes cliniques. Syndrome caractérisé par un état comateux à début brusque (ictus), avec entière résolution musculaire, insensibilité générale, stertor; souvent hémiplégie et déviation de la face. Éléments étiologiques. Hérédité vasculaire; arthritisme, alcoo lisme, syphilis, sénilité; artérites; mal de Bright. I. Pendant l'ictus 1. Si le malade n'est pas particulièrement affaibli par des maladies antérieures ou une constitution faible et si la tension artérielle est suffisante, pratiquer une saignée. En même temps, administrer un lavement avec 15 gram. de sulfate de soude dans une infusion de 8 gram. de follicules de séné, et appliquer une série de sinapismes sur les quatre membres, spécialement sur les membres inférieurs. 2. Ensuite, appliquer des sangsues derrière les oreilles, une après l'autre: 8 à 12 suivant l'état des forces et du pouls; Faire avaler du lait ou du bouillon par cuillerées, puis par tasses; Envelopper les membres inférieurs dans de grandes bottes (du genou en bas) de cataplasme sinapisé: moitié farine de lin, moitié moutarde, battues avec l'eau tiède. 3. Plus tard (s'il n'y a pas d'albumine dans l'urine), mettre un vésicatoire à chaque mollet ou à la partie interne ou inférieure de chaque cuisse; Continuer le bouillon ou le lait toutes les deux heures; L'autre heure, alterner, par cuillerée, les deux potions suivantes: 4. Veiller à ce qu'il y ait une selle par jour au moins. S'il n'y en avait pas, administrer le lavement purgatif ci-dessus ou faire avaler quelques paquets de 10 centigr. de calomel: un toutes les heures dans du lait jusqu'à effet produit. 5. Surveiller les fesses et la vessie. 1. Régime surveillé. Peu manger, surtout le soir. Pas de féculents, d'aliments lourds et indigestes. Peu de viande. Ni tabac, ni alcool. Aucun excès. Aucun tra vail intellectuel et aucune préoccupation morale. 2. Vingt jours par mois, prendre à chaque repas une cuillerée de Eau.. ... Iodure de potassium..... Arséniate de soude...... GRASSET; Consultations, 5me édit. 300 cent. cubes. 10 gram. 0,05 centigr. 3 Les autres dix jours de chaque mois, prendre à chaque repas deux dragées d'ergotine. Tous les huit jours, prendre, le soir au coucher, une pilule de 0,15 centigr. d'aloès, ou, le matin au lever, une bouteille d'eau de Villacabras. ment. 4. Tous les mois, mettre deux sangsues au fonde[Pour le traitement ultérieur, voir: Ramollissement cérébral]. Appendicite Définition et éléments étiologiques. - Maladie toxiinfectieuse ayant sa première localisation et souvent sa porte d'entrée à l'appendice, produite par des microbes (le plus souvent le colibacille), dont la virulence est exagérée soit par la suppression de la communication avec l'intestin (vase clos), soit par l'association microbienne (streptocoques et colibacilles par exemple. Les causes prochaines du vase clos sont les corps étrangers (rarement) et l'appendicite calculeuse (lithiase appendiculaire), l'appendicite oblitérante et l'appendicite par coudure ou étranglement. Les causes secondes sont le plus souvent inconnues; il faut noter cependant la goutte et l'arthritisme (comme pour les autres lithiases) et par suite l'hérédité, la grossesse, ...parfois l'entérocolite (qui peut alors survivre à l'appendicite). Les vers intestinaux (tricocéphales, ascarides...) paraissent pouvoir servir de vecteurs aux microbes pathogènes (Metchnikoff), comme les moustiques à l'hématozoaire du paludisme. L'appendicite peut aussi être la localisation sur lappendice d'une infection générale, ayant pénétré par un autre organe, la tuberculose, par exemple, ou l'actinomycose. Signes cliniques. - Localement, douleur spontanée et à la pression au point de Mac Burney (milieu de la ligne qui joint l'ombilic à l'épine iliaque antérieure et supérieure), hypéresthésie cutanée et défense musculaire au même niveau. Début le plus souvent brusque avec gonflement et tension douloureux dans la fosse illiaque droite, avec ou sans fièvre; nausées, vomissements. Intoxication générale urobilinurie, ictère, albuminurie (anurie, urémie). - Péritonite, localisée ou généralisée, par propagation ou par perforation. - Abcès circonscrits plus ou moins éloignés de l'appendice ou péritonite suppurée générale. - Érosions gastriques et hématémèses (vomito negro appendiculaire). - Suppurations dans le foie, la plèvre... |